Les parents vont entendre l’enregistrement complet des tazpitaniyot avant l’assaut
Tsahal n'avait jusqu'alors envoyé qu'une partie des enregistrements précédents l'assassinat ou l'enlèvement de la base de Nahal Oz des soldates de surveillance, suscitant l'ire des familles
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
![Des bougies commémoratives brûlant sur les bureaux calcinés de ce qui fut le centre de commandement de la base de Nahal Oz, le 23 février 2024. (Crédit : Autorisation ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur les droits d'auteur) Des bougies commémoratives brûlant sur les bureaux calcinés de ce qui fut le centre de commandement de la base de Nahal Oz, le 23 février 2024. (Crédit : Autorisation ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur les droits d'auteur)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2024/02/image-1-e1708794907204-640x400-1-640x400.jpeg)
L’armée israélienne présentera aux familles des tatzpitaniyot – soldates de surveillance – tuées ou enlevées lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, l’enregistrement complet de leurs dernières communications radio des heures précédant l’assaut, a déclaré Tsahal mercredi, après que les familles se sont plaintes de n’avoir reçu que des enregistrements partiels.
L’armée a indiqué que le chef du Directorat des Ressources humaines, le général de division Dado Bar Kalifa, rencontrera les parents vendredi pour leur faire écouter les enregistrements complets, obtenus à partir de quatre réseaux radio distincts sur lesquels les soldats ont communiqué au cours de la matinée de l’attaque du Hamas.
Lundi, Tsahal a envoyé aux familles des enregistrements qui ne comprenaient que les voix des tatzpitaniyot, en précisant qu’ils omettaient des parties où l’on pouvait entendre d’autres soldats, ainsi que de longues séquences de silence.
Les familles ont exprimé leur insatisfaction, arguant que les enregistrements étaient incomplets et que l’on n’entendait pas tous les soldats. L’armée a répondu qu’elle permettrait aux familles d’écouter l’intégralité de l’enregistrement.
Tsahal a démenti vouloir cacher des éléments aux familles. L’armée a déclaré que si d’autres sections permettaient d’entendre les soldates de surveillance, elles leur seraient remises. Un responsable militaire a déclaré qu’il était peu probable que Tsahal ait oublié des sections lors de la remise des enregistrements aux familles pour la première fois.
Le fonctionnaire a également déclaré que les enregistrements effectués entre 4h48 et 6h29 le 7 octobre 2023 n’incluaient que les commandants parlant à la radio, et aucune des tatzpitaniyot.
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Le ministre de la Défense, Israel Katz, a ordonné mardi à Tsahal de fournir l’intégralité des enregistrements aux familles, « à l’exception de certaines sections restreintes pour des raisons de sécurité évidentes, et ce en raison de la nécessité d’une transparence totale avec les familles ».
Selon une source militaire, les sections omises comprennent des conversations qui impliquent également des soldats de combat. « Pour des raisons de confidentialité, les familles des troupes de surveillance n’ont pas pu être informées de ces sections », a déclaré la source dans un communiqué envoyé aux journalistes militaires sous le couvert de l’anonymat.
« Tsahal regrette la détresse causée [aux familles] et n’avait pas l’intention d’ajouter à leur souffrance », a ajouté l’armée.
Les enregistrements radio de la base de Nahal Oz ont été envoyés aux familles endeuillées lundi, après que la Haute Cour de justice a ordonné leur divulgation à l’issue de plus d’un an de procédure.
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Au cours de l’assaut, qui a fait plus de 1 200 morts et au cours duquel 251 personnes ont été prises en otage et emmenées de force à Gaza, les terroristes avaient également envahi la base, située à proximité du kibboutz Nahal Oz.
Parmi les lieux pris d’assaut par les terroristes figure la base de surveillance de Nahal Oz, où quinze soldates de la surveillance ont été tuées et sept ont été prises en otage à Gaza. L’une des otages, Ori Meguidish, a été sauvée et une autre, Noa Marciano, a été retrouvée morte après avoir été assassinée en captivité. Les cinq autres – Liri Albag, Karina Ariev, Agam Berger, Naama Levy et Daniella Gilboa – sont toujours otages.