L’Iran affirme son attachement au Traité de non-prolifération nucléaire

L’Iran a affirmé jeudi son attachement au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), en dépit de sa décision de suspendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

L’Iran est signataire depuis 1970 de ce traité qui garantit l’usage pacifique de l’énergie atomique sous le contrôle de l’AIEA.

« L’Iran reste attaché au TNP et à son accord de garanties », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, sur le réseau X.

Cette déclaration intervient après que la République islamique a suspendu mercredi sa coopération avec l’AIEA, l’agence de l’ONU chargée de la sécurité nucléaire, après avoir multiplié les accusations à son encontre depuis la récente guerre avec Israël.

La diplomatie allemande a critiqué la décision iranienne, indiquant qu’elle envoyait « un message dévastateur », dans un texte publié sur X.

« Elle élimine toute possibilité de surveillance internationale du programme nucléaire iranien, pourtant cruciale pour une solution diplomatique. L’Iran doit revenir sur cette décision », a-t-elle ajouté.

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, avait salué Israël pour avoir eu « le courage » de faire « le sale boulot » face au « terrorisme du régime » iranien.

Israël a lancé son attaque contre l’Iran le 13 juin. Selon l’État juif, cet assaut de grande envergure contre les plus hauts dirigeants militaires iraniens, les scientifiques nucléaires, les sites d’enrichissement d’uranium et le programme balistique était essentiel pour empêcher la République islamique d’accomplir son projet explicitement avoué de destruction d’Israël.

Même si l’Iran nie vouloir se doter de l’armes atomique, il a enrichi de l’uranium à des niveaux n’ayant aucune application pacifique, empêché les inspecteurs internationaux de vérifier ses installations nucléaires et élargi ses capacités de missiles balistiques. La République islamique a récemment pris des mesures en faveur de la militarisation, selon Israël.

Le président américain, Donald Trump, avait envoyé dans la nuit du 21 et 22 juin des bombardiers frapper trois installations nucléaires dans le centre de l’Iran.

« Le soutien explicite de l’Allemagne aux bombardements de l’Iran a anéanti l’idée que le régime allemand nourrisse autre chose que de la malveillance envers les Iraniens », a ajouté jeudi M. Araghchi.

Des responsables iraniens avaient dénoncé ce qu’ils appellent le « silence » de l’AIEA face aux bombardements israéliens et américains sur les sites nucléaires de l’Iran.