Les familles déplorent une manipulation après les propos de Netanyahu sur un accord pour les otages

Les proches des otages disent s’être sentis manipulés par le Premier ministre Benjamin Netanyahu après qu’il a semblé évoquer la possibilité d’un accord sur les otages, pour ensuite anéantir leurs espoirs.

« Lorsque le Premier ministre en parle, nous comprenons qu’il se passe peut-être quelque chose de réel », a déclaré Herut Nimrodi, la mère de l’otage Tamir Nimrodi, à la radio de l’armée. « Toutes les familles ont été bouleversées. »

Eli Albag, le père de l’ex-otage Liri Albag, a déclaré à la chaîne N12 qu’un proche de l’otage « a essayé de se faire quelque chose » après qu’on lui a coupé l’herbe sous le pied, sans donner plus de détails.

« Les familles ont commencé à se réjouir, elles étaient aussi heureuses qu’on peut l’être, mais elles se sont vite rendu compte que ce n’était que du bla-bla, sans aucune signification », a-t-il expliqué. « Cela les a plongées dans un état émotionnel extrême », a-t-il ajouté

Il a accusé le Premier ministre d’être irresponsable, soulignant que ses paroles ont du poids.

« Chaque mot tue », dit-il. « Les familles n’ont plus de force. Six cents jours, c’est trop ».

Netanyahu a tenu ces propos à la fin d’une vidéo publiée lundi dans laquelle il annonçait : « J’espère vraiment que nous pourrons annoncer quelque chose concernant les otages, si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain. »

Après les questions anxieuses des familles, son bureau est revenu sur ces commentaires, déclarant qu’ils ne devaient pas être considérés comme le signe d’un accord imminent.

Einat Angrest, la mère de l’otage Matan Angrest, a déclaré à la chaîne publique Kan que « d’après le ton de Netanyahu, j’ai compris qu’il ne parlait pas de demain, mais plutôt de l’avenir ».

Selon elle, les soldats qui se battent pour Israël doivent savoir que s’ils sont capturés, « pas un seul ministre ou membre de la Knesset ne se battra pour eux, même s’ils sont torturés, même s’ils sont violemment interrogés, aucun d’entre eux ne s’en souciera ».