Tsahal a tiré sur « des suspects qui s’approchaient de manière menaçante » près d’un centre d’aide humanitaire à Gaza

Les troupes israéliennes ont ouvert le feu sur des « suspects palestiniens qui s’approchaient des troupes » dans la nuit, à environ un kilomètre d’un site de distribution d’aide humanitaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, quelques heures avant son ouverture prévue, indique Tsahal.

Selon le bureau de presse du gouvernement du groupe terroriste palestinien du Hamas, les tirs israéliens auraient fait trois morts et 35 blessés. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et terroristes.

L’armée israélienne a déclaré être au courant des informations faisant état de victimes et avoir ouvert une enquête.

La Gaza Humanitarian Foundation (GHF), l’organisme chargé de la distribution de l’aide humanitaire soutenu par les États-Unis et Israël, a averti à plusieurs reprises les Palestiniens dans ses communiqués que les sites d’aide humanitaire n’étaient ouverts qu’à partir de 5 heures du matin et que s’approcher de la zone avant cette heure présentait un risque en raison des opérations militaires israéliennes en cours.

La GHF insiste également sur le fait que l’aide a été distribuée aujourd’hui sans incident.

Tsahal affirme autoriser la GHF à opérer « en toute indépendance pour distribuer l’aide aux habitants de Gaza et empêcher qu’elle ne parvienne au groupe terroriste du Hamas ».

« Les soldats de Tsahal n’empêchent pas les habitants de Gaza de se rendre sur les sites de distribution. Les tirs ont été effectués à environ un kilomètre du site, en direction de suspects individuels qui s’approchaient des troupes de manière menaçante », a expliqué l’armée.

Tsahal affirme que le Hamas fait « tout ce qu’il peut pour entraver le succès » du nouveau système de distribution de l’aide, ajoutant que « le Hamas est un groupe terroriste brutal qui affame la population et la met en danger pour préserver son pouvoir dans la bande de Gaza ».

La GHF a démenti les informations précédentes faisant état de chaos et de coups de feu aux abords de ses sites, situés dans des zones militaires israéliennes. « Malgré plusieurs informations inexactes et, dans certains cas, manifestement fausses, il n’y a eu ni blessés ni morts au cours de la première semaine complète d’opérations de la GHF », a déclaré l’organisme ce matin.

L’armée a reconnu avoir tiré des coups de semonce à plusieurs reprises à l’extérieur des centres de distribution, notamment hier, lorsque des soldats ont ouvert le feu sur des Palestiniens à environ un kilomètre d’un site d’aide humanitaire, quelques heures avant son ouverture, faisant 31 morts – des chiffres qui ont été encore avancés par le groupe terroriste palestinien du Hamas.