L’otage Shlomo Mantzur, 86 ans, a été tué le 7 octobre, annonce le kibboutz Kissufim

Le kibboutz Kissufim a annoncé mardi matin que l’otage Shlomo Mantzur, 86 ans, a été tué alors que sa dépouille est encore aux mains du groupe terroriste palestinien du Hamas.

« C’est avec le cœur lourd que nous, membres du kibboutz, avons reçu ce matin la nouvelle du meurtre en captivité aux mains du Hamas de notre cher ami, Shlomo Mantzur, 86 ans, qui a été enlevé de sa maison au kibboutz Kissufim lors de l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 », a indiqué la communauté par voie de communiqué.

« C’est l’un des jours les plus difficiles de l’histoire de notre kibboutz. Shlomo était bien plus qu’un membre de la communauté pour nous – il était un père, un grand-père, un véritable ami et le cœur battant de Kissufim », ont-ils déclaré.

« Son sourire, sa modestie et sa chaleur humaine ont été une inspiration pour nous tous. Nos cœurs sont brisés de ne pas avoir pu le ramener vivant. « La communauté entière pleure sa perte et est unie dans le chagrin et la douleur », a ajouté le kibboutz.

La libération de Mantzur était prévue dans le cadre de la première phase de l’accord de libération des otages.

Le Hamas a déclaré que huit des 33 otages inclus dans la première phase n’étaient pas vivants, mais ne les a pas identifiés.

Des représentants de Tsahal ont précisé à la famille de Mantzur qu’il avait été assassiné le jour de l’attaque du 7 octobre 2023 et que son corps avait été emmené par des terroristes du Hamas dans la bande de Gaza, où il est toujours détenu.

Sa mort a été déclarée par un panel d’experts de la santé et de membres du rabbinat, à la suite de renseignements obtenus par Tsahal ces derniers mois.

Sur les 76 otages restants dans la bande de Gaza, Tsahal a confirmé la mort de 36 d’entre eux.

La famille de Shlomo Mantzur a déclaré avoir été informée ce mardi par l’armée israélienne qu’il avait été tué le 7 octobre 2023, avec « une profonde tristesse et le cœur lourd ». La famille a déclaré qu’il avait été « le pilier de notre famille tout entière. Un homme aux valeurs morales élevées, un amoureux de l’humanité, qui a toujours aidé les autres de tout son cœur ». « Un homme au cœur d’or, aux mains d’or et au sourire d’or », peut-on lire dans la déclaration de la famille.

« Nous appelons les décideurs à prendre une décision courageuse et éthique pour ramener immédiatement tous les otages chez eux, les vivants pour qu’ils soient réhabilités et les morts pour qu’ils soient enterrés dans leur pays d’origine », peut-on lire dans la déclaration, qui remercie les soldats de l’armée israélienne qui ont combattu à Gaza pour tenter de le ramener et au Forum des familles d’otages pour son soutien.

« Continuez à soutenir et à crier le nom des otages jusqu’à ce qu’ils soient tous rentrés chez eux », peut-on lire dans la déclaration.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances à la famille et a déclaré que Mansour était « un bâtisseur du pays et un fondateur du kibboutz Kissufim », précisant que quand Mantzur était encore qu’un enfant, il avait survécu au pogrom de Farhud perpétré contre les Juifs de Bagdad, en Irak.

« Nous partageons le profond deuil de la famille. Nous ne nous reposerons pas et ne nous tairons pas tant qu’il ne sera pas ramené pour être enterré en Israël. Nous continuerons d’agir avec détermination jusqu’à ce que nous ayons rendu tous les otages, les vivants et les morts », a-t-il déclaré alors que le Hamas a annoncé la veille le report de la prochaine libération d’otages qui était prévue ce samedi.

Les destructions causées par les terroristes palestiniens du Hamas le 7 octobre 2023, au kibboutz Kissufim, le 1er novembre 2023. (Crédit : Erik Marmour/Flash90)

En ce tragique matin de Shabbat, au moins huit habitants de Kissufim et six ouvriers thaïlandais ont été assassinés, et quatre personnes enlevées et emmenées de force à Gaza.

Mazal, l’épouse de Mantzur depuis 60 ans, a miraculeusement réussi à s’échapper.

Mantzur a vécu à Kissufim pendant la majeure partie de sa vie d’adulte, avec Mazal.

Il a géré le poulailler du kibboutz pendant de nombreuses années.