Maj. Ben Bronshtein, 24 ans : ce commandant d’une unité d’élite menait « une vie anormale

Le major Ben Bronshtein, 24 ans, commandant d’escadron de l’unité de commando Duvdevan, originaire de Holon, a été tué le 7 octobre 2023 alors qu’il luttait contre l’invasion du kibboutz Kfar Aza par le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Le matin de l’assaut, Ben était en permission et se trouvait chez sa petite amie. Tôt ce matin-là, il a été mobilisé avec ses camarades et envoyé à Kfar Aza, l’un des kibboutzim les plus touchés le long de la frontière de Gaza.

Sur place, Ben, entre autres, ont combattu les terroristes du Hamas à l’intérieur du kibboutz, réussissant à en tuer un certain nombre. Peu après 11 heures, Ben a été touché d’une balle en plein cœur et est mort quelques instants plus tard, selon un éloge funèbre de l’armée israélienne.

Il a été enterré le 11 octobre à Holon. Il laisse derrière lui ses parents, Miri et Nir, son frère, Moshiko, sa sœur, Noa, et sa petite amie, Adi.

Ben, deuxième de sa fratrie, est né et a grandi à Bat Yam, où il a fréquenté les écoles locales. Il avait un grand sens de l’humour et ses fossettes étaient toujours visibles, selon ses proches.

Ben adorait le sport, notamment le vélo, et au lycée, il jouait au basket avec l’équipe junior du Maccabi Bat Yam, selon un site web commémoratif. À l’âge de 16 ans, il a décidé de se consacrer à son objectif de servir dans une unité d’élite de Tsahal, notamment en s’entraînant intensivement au CrossFit.

Après avoir terminé ses études secondaires, Ben et sa famille ont déménagé à Holon. En mars 2017, Ben s’est enrôlé dans l’armée israélienne, Tsahal, et a réalisé son rêve de servir dans l’unité d’élite des commandos Duvdevan. Il a d’abord suivi une formation d’officier, puis une formation de commandant de compagnie, avant d’être affecté en tant que commandant de compagnie au sein du bataillon Shaked de la Brigade Givati. Il est ensuite retourné à Duvdevan pour commander un escadron.

Sa famille a raconté qu’il était connu pour une phrase qu’il répétait souvent aux soldats sous ses ordres : « Pour que la nation ait une vie normale, une poignée de personnes doivent vivre une vie anormale. » Il leur disait ensuite : « Vous êtes cette poignée. »

Dans un éloge funèbre marquant le premier anniversaire de sa mort, la mère de Ben, Miri, a expliqué qu’il était difficile de se faire à l’idée « que nous n’avons pas parlé depuis toute une année ».

« Une année entière sans que je n’éclate de rire avec toi. Une année entière sans que je ne te demande conseil. Une année entière sans que je ne te couvre la nuit », a-t-elle poursuivi.

« Une année entière sans que j’attende un message de ta part. Une année entière sans que je ne reçoive de message de ta part : ‘Maman, je t’aime, ne t’inquiète pas.’ »

Miri a dit que cela faisait « une année entière que je ne me suis pas vantée que tes fossettes venaient de moi. Une année où le temps passé avec tes frères et sœurs n’est plus le même, les yeux de Shiko et Noki te cherchent, peut-être qu’aujourd’hui il nous surprendra et viendra ? Une année où papa ne repasse pas ton uniforme et ne l’embrasse pas. Une année entière où tu n’as pas demandé de fraises à la crème, même si ce n’est pas la saison. Une année où nous devons nous contenter de l’odeur de ton uniforme ».

Adi, sa petite amie depuis cinq ans, a raconté dans une vidéo hommage diffusée sur la Treizième chaîne : « Pendant toutes ces années passées ensemble, tu m’as toujours dit que tu préférerais mourir un million de fois plutôt que de laisser un civil se faire même une égratignure. »

« Tu aimais tellement ton travail et tu as tout fait pour protéger tes soldats et les citoyens d’Israël », a-t-elle poursuivi.

« Tu étais un type drôle qui transformait chaque situation en une situation légère et amusante. Tu aimais tellement la vie, tu aimais les sensations fortes, que n’as-tu pas essayé ? Skier un million de fois, faire du karting dans les rues de Tokyo, faire du saut à l’élastique en Colombie », a-t-elle raconté.

« Tu étais une personne avec des valeurs morales, aimante et aimée. Quelqu’un qu’il suffisait de regarder pour l’admirer. »

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