Maor Shalom, 46 ans : cet ancien du Shin Bet avait écrit son propre éloge funèbre

Maor Rafael Shalom, 46 ans, un ancien de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, originaire d’Arugot, a été tué le 7 octobre 2023 alors qu’il luttait contre l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël.

Bien que Maor ait pris sa retraite du Shin Bet un an plus tôt, il était toujours réserviste au sein d’une unité extra-militaire du ministère de la Défense.

Dès le début de l’incursion, Maor s’est dirigé vers les lignes de front et a rejoint trois autres combattants, combattant dans plusieurs communautés avant d’arriver au kibboutz Kfar Aza, durement touché, selon une page commémorative en ligne.

Ils y ont rejoint un groupe de soldats de combat qui tentaient de contrer les tirs nourris du Hamas et se sont dirigés vers des civils à secourir. En route, ils ont repéré une cellule de quatre terroristes et ont réussi à en tuer trois. Maor est sorti de la jeep pour avoir un meilleur angle de tir. Il a été touché par des tirs nourris de tireurs cachés du Hamas et a été tué sur le coup.

Maor a été enterré à Kfar Ahim peu avant son 47ᵉ anniversaire. Il laisse derrière lui son épouse Hila, leurs trois enfants Yaïr, Barak et Sahar, ses parents Sima et Shlomo, ainsi que ses frères et sœurs Naomi, Boaz et Yehonatan.

Maor avait commencé à travailler pour le Shin Bet en 2000, selon un éloge funèbre de l’agence de sécurité intérieure.

Au fil des ans, poursuit l’éloge funèbre, Maor « a fait face à des changements importants d’une manière impressionnante, a acquis de l’expérience et a occupé un certain nombre de postes stimulants, tant opérationnels que de direction, tout en faisant preuve d’une grande détermination et d’une exécution sans compromis de son rôle ».

Maor était « modeste, authentique, attentif, tolérant et plein d’empathie […] Doté de valeurs sionistes profondément enracinées, il était un modèle pour beaucoup ».

En 2022, Maor a quitté le Shin Bet pour passer plus de temps avec sa famille et s’impliquer davantage dans sa communauté, mais s’était toutefois engagé dans une unité de réserve rattachée à l’agence de sécurité.

Sa femme, ses trois enfants et lui ont élu domicile dans la petite communauté d’Arugot, à l’extérieur de Kiryat Malachi. Maor était un bénévole actif et membre de plusieurs organisations, notamment en tant qu’ambulancier paramédical au sein de United Hatzalah, de Yedidim (une communauté d’assistance aux automobilistes en panne) et de l’Association israélienne des pilotes de PPC (parachute propulsé).

PPC se souvient de Maor comme de « quelqu’un qui faisait tout avec un immense sourire, qui contaminait et réjouissait ses co-pilotes du groupe sud […] Maor était unique en son genre, toujours prêt à aider et à se réjouir du prochain vol ».

Roï Asraf, qui avait rencontré Maor par l’intermédiaire de Yedidim, a écrit sur Facebook que grâce à leur engagement, « j’ai eu la chance de rencontrer un homme d’une grande gentillesse, qui s’est efforcé de faire le bien sans jamais hésiter à aider les autres ».

Asraf a raconté que chaque fois qu’il interrogeait Maor sur son travail au ministère de la Défense, « il disait qu’il n’était qu’un simple employé. Il était si modeste […] Il donnait de son temps et de son énergie par amour pour la Terre d’Israël. C’était un homme qui pouvait être décrit comme le sel de la Terre [quelqu’un de bien] ».

Le jour de ses funérailles, on a lu l’éloge funèbre écrit par Maor, dans lequel il disait : « Vous n’avez pas besoin d’en dire trop sur moi, je n’étais qu’une personne parmi 8 milliards d’autres. Ni le plus talentueux, ni le plus important. Je suis venu, j’ai vécu et je retournerai à la poussière. »

« Ne soyez pas tristes à cause de moi. J’ai vécu une vie bien remplie à vos côtés. Continuez à être heureux ensemble, vous avez encore tant de choses à vivre. Si je reviens dans vos souvenirs, j’ai une dernière chose à vous demander : ne soyez pas tristes, contentez-vous de sourire. »

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.