Moti Shamir, 29 ans : Un major qui n’aura pas fait la connaissance de sa fille

Le major Mordechay (Moti) Shamir, 29 ans, officier de l’unité de reconnaissance Golani, originaire de l’implantation de Yakir en Cisjordanie, a été tué alors qu’il combattait le groupe terroriste palestinien du Hamas au kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023.

Au moment de l’assaut, Moti, officier de carrière de l’armée israélienne, poursuivait des études universitaires dans le cadre de son service. Il était chez lui lorsque le Hamas a débuté son pogrom, mais dès qu’il a appris ce qui se passait, il s’est immédiatement dirigé vers le sud pour combattre.

Il a rejoint un groupe de soldats du 51e bataillon de Golani à proximité d’Ofakim, et « Moti a pris le contrôle des forces » dans la région, selon un officier présent sur les lieux ce jour-là.

« Pendant environ deux heures, nous nous sommes battus à la jonction jusqu’à ce que d’autres forces arrivent. »

Moti et cinq autres personnes se sont ensuite dirigées vers le kibboutz Reïm, où ils ont été accueillis par des coups de feu dès leur arrivée. Au cours de la fusillade, Moti a reçu un éclat d’obus dans l’œil et une balle dans l’épaule, mais il a pansé lui-même sa blessure et a continué à avancer, a déclaré l’officier. Peu après, un terroriste a ouvert le feu par derrière et a tiré plusieurs fois dans le dos de Moti, dont la mort a été prononcée au cours des combats, deux semaines avant son 30e anniversaire.

Il a été enterré le 10 octobre à Elkana. Il laisse derrière lui son épouse, Revital, leur fils Lavi, âgé de 4 ans, ses parents, Esther et Benzion, et ses sœurs, Zehavit et Noa. Sa fille, Ori, est née quelques mois après sa mort.

Moti s’est engagé dans l’armée en 2013 et est devenu officier de carrière à la fin de son service obligatoire. Revital et lui se sont rencontrés alors qu’ils servaient tous deux dans l’armée, et se sont mariés en 2016. Il a commencé des études à l’université d’Ariel sous l’égide de Tsahal en 2021.

Pendant cette période, Moti et Revital ont tenté plusieurs cycles de FIV pour avoir un autre enfant, et ont également vécu une fausse couche, avant d’apprendre en juin qu’elle était enceinte.

Lors de ses funérailles, l’ancien ministre de l’Éducation Shaï Piron, ancien professeur de Moti, a déclaré qu’il n’était « pas [le type] d’étudiant que nous pensions voir devenir guerrier ».

« Tu faisais sans cesse des farces, accompagnées d’un petit rire. Nous avons eu de nombreuses conversations […] Et vers la fin du lycée, tu t’es relevé, tu t’es ressaisi. Tu nous as appris à tous ce qu’était la volonté. »

« Tu nous as enseigné le pouvoir du contrôle et du choix, la responsabilité personnelle, la croissance », a ajouté Piron. « Moti le leader, Moti le héros n’a pas renoncé à l’humour, n’a pas cessé de nous rendre heureux […] Tu étais un exemple de gentillesse et d’amitié. »

Revital a raconté à Ynet que, le 7 octobre, lorsque Moti a quitté la maison, bien qu’il n’ait pas joué un rôle actif dans l’armée ou qu’il n’ait pas été appelé, « je n’ai eu ni peur ni inquiétude ». « Personne ne pouvait battre Moti, et il est allé faire ce qui était nécessaire et se battre. »

Revital a déclaré que le couple avait espéré et attendu sa deuxième grossesse pendant plusieurs années. « Et nous l’avons découvert le jour de notre anniversaire et c’était le plus beau des cadeaux. Cette grossesse m’a donné de la force et m’a permis de m’accrocher à la vie après la mort de Moti. J’ai senti que Moti était en moi et c’était vrai. »

Ori est née en février, quatre mois après la mort de Moti.

Revital a confié que leur fils Lavi « passe son temps à essayer de comprendre ce que cela signifie et pourquoi je suis toujours en train de pleurer. Il se réveille le matin et la première chose qu’il demande, c’est ‘Où est papa ?’ Je suis sûre que Moti veille sur nous, cela lui ressemble. Il était toujours le premier à prendre les devants. »

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