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Netanyahu dénonce les reportages de N12 sur les méfaits présumés de son épouse Sara

Dans une vidéo de 4 minutes, Netanyahu accuse la presse de cibler sa femme alors que les charges contre lui « s'effondrent », évitant de répondre aux accusations soulevées par Uvda

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara en vacances, sur le plateau du Golan, le 11 août 2023. (Crédit : Benjamin Netanyahu/Twitter)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara en vacances, sur le plateau du Golan, le 11 août 2023. (Crédit : Benjamin Netanyahu/Twitter)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé jeudi « la gauche et les médias » de colporter une « calomnie infamante » contre son épouse Sara, à la suite d’allégations télévisées affirmant qu’elle aurait orchestré des efforts pour intimider ses opposants, ainsi que d’informations selon lesquelles elle aurait divulgué le plan d’Israël pour éliminer le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, quelques jours avant une frappe menée en septembre.

Dans une vidéo de quatre minutes publiée sur X, Netanyahu, qui témoigne depuis trois semaines dans les affaires de corruption dont il fait l’objet, a affirmé que les médias avaient lancé une « vendetta nouvelle et pourtant ancienne » à son encontre, précisément au moment où, selon lui, les charges pénales pesant contre lui « s’effondrent » devant les tribunaux.

Il a également accusé les médias de collusion avec des « milliardaires de gauche et de l’étranger » pour tenter de renverser son gouvernement. Selon lui, cette collusion se manifeste par des manipulations des sondages défavorables à son égard et une absence d’enquêtes journalistiques sur le précédent gouvernement.

Netanyahu a reproché à la presse de mener une « incitation quotidienne à la haine » contre la droite, les ultra-orthodoxes et les habitants des implantations.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans une déclaration vidéo publiée le 26 décembre 2024. (Crédit : Capture d’écran/GPO)

« [La presse] est la véritable ‘machine à poison’ », a-t-il déclaré, utilisant un terme régulièrement utilisé par ses critiques pour décrire les méthodes de ses partisans.

« Ça suffit ! Passez à autre chose. Les gens sont intelligents ; ils en ont assez de vous et ne veulent plus de vos mensonges. »

En s’attaquant aux médias, Netanyahu a pointé du doigt le reportage de Uvda de la chaîne N12. Il n’a toutefois pas abordé directement le reportage diffusé la semaine dernière, dans lequel il était allégué que Sara Netanyahu aurait organisé une manifestation devant le domicile d’une famille dont le fils, pilote de chasse, avait été tué au combat.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara avec l’assistante Hanni Bleiweiss (à gauche). (Crédit : Capture d’écran/ Uvda/N12 ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d’auteur)

Le reportage s’appuie sur la correspondance de Hanni Bleiweiss, ancienne assistante de Netanyahu, décédée d’un cancer en 2023. Il avance que Sara Netanyahu aurait incité des policiers à utiliser la violence contre des manifestants antigouvernementaux, tenté d’intimider un témoin clé ainsi que les procureurs impliqués dans les affaires de corruption de son mari, et infligé de mauvais traitements à Bleiweiss au cours des nombreuses années où cette dernière a occupé le poste de secrétaire du Premier ministre.

Lundi, N12 a rapporté que la famille de Bleiweiss envisageait d’intenter une action en justice, réclamant environ 8 millions de shekels. Elle accuse les Netanyahu d’avoir utilisé Bleiweiss comme une sorte de « bourse personnelle » du Premier ministre, de ne pas l’avoir remboursée et d’avoir porté atteinte à sa santé par des humiliations régulières.

De son côté, Sara Netanyahu a déposé lundi une plainte en diffamation contre N12, qui l’accuse d’avoir divulgué des informations hautement sensibles, notamment le projet d’assassinat de Hassan Nasrallah à la fin du mois de septembre.

Dans sa vidéo, le Premier ministre a défendu son épouse, affirmant que les médias sont tellement déterminés à le discréditer qu’ils ignorent ses activités caritatives, telles que son travail de psychologue pour enfants et ses visites auprès de patients atteints de cancer, de soldats isolés, de familles d’otages, de familles endeuillées et de soldats blessés.

« Ceux qui ont rencontré Sara Netanyahu », a-t-il déclaré, « sont les premiers à me dire qu’ils ne croient ‘pas à ces mensonges. Nous connaissons la véritable personne qui n’a rien à voir avec cette image fabriquée par la presse dans le cadre de sa campagne de dénigrement’ ».

« Il n’y a pas de limite aux mensonges », a-t-il ajouté. « Il n’y a pas de limite aux abjectes fabulations, aux faits sortis de leur contexte, aux fake news, au lavage de cerveau ».

Netanyahu a également accusé la presse d’accorder un traitement de faveur à ses opposants, affirmant qu’elle n’aurait jamais enquêté sur le précédent « gouvernement de gauche et de ‘Frères musulmans’ », un terme qu’il utilise pour désigner le parti arabe Raam, qui avait rejoint la dernière coalition, bien que ce parti n’ait aucune affiliation connue avec l’organisation sunnite à l’origine du Hamas.

Sara Netanyahu, épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu, assiste à un service de prière pour le retour des otages détenus par les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza, au mur Occidental à Jérusalem, le 21 mars 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Fustigeant la chaîne N12 et d’autres médias pour la diffusion de cette investigation, Netanyahu a déclaré que « cela ne se serait tout simplement pas [avec le gouvernement de Bennett]», malgré les reportages sur les dépenses élevées de l’ancien premier ministre Naftali Bennett, notamment pour la nourriture et les dispositifs de sécurité autour de son domicile.

Netanyahu entretient depuis des années une relation conflictuelle avec les médias qui, au fil des ans, ont souvent relayé des accusations concernant l’avarice de Sara Netanyahu et les abus qu’elle aurait infligés à son personnel. Par ailleurs, dans son procès, Netanyahu est accusé, entre autres, d’avoir échangé des faveurs politiques contre une couverture médiatique favorable.

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