Netanyahu envoie ses principaux négociateurs au Qatar pour sceller l’accord

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé samedi soir qu’il avait décidé d’envoyer une délégation de haut niveau au Qatar pour participer aux efforts visant à conclure un accord de « trêve contre libération d’otages » avec le groupe terroriste palestinien du Hamas.

L’équipe comprendra le chef de l’agence de renseignement du Mossad, David Barnea, le directeur de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, Ronen Bar, le responsable des otages, le général de division (Rés.) Nitzan Alon, et le conseiller politique de Netanyahu, Ophir Falk.

Cette décision a été prise après que Netanyahu a procédé à une évaluation de la situation concernant les pourparlers en cours pour les otages. Le ministre de la Défense, Israel Katz, les chefs de la sécurité israélienne et des représentants de l’administration sortante de Joe Biden et de la future administration de Donald Trump se sont joints à lui lors de la réunion. Plus tôt dans la journée, il avait rencontré Steve Witkoff, le nouvel émissaire américain de Trump pour le Proche-Orient, à Jérusalem.

Des sources du Hamas ont affirmé samedi que l’accord avait été finalisé et qu’il attendait l’approbation finale de Netanyahu.

La Treizième chaîne a cité deux sources impliquées dans les négociations, qui ont déclaré que cette décision s’inscrivait dans un contexte de « progrès généraux prudents » dans les discussions avec les médiateurs au Qatar.

Un haut fonctionnaire israélien a déclaré à la chaîne que le groupe terroriste palestinien n’avait toujours pas fourni de liste d’otages vivants à Israël.

Des familles d’otages détenus à Gaza manifestant devant le siège du Likud, à Tel Aviv, le 8 janvier 2025. (Crédit : Zohar Bar-Yehuda via les groupes de protestation pour la démocratie)

Une source haut placée au sein du Hamas a déclaré samedi au média qatari Al-Araby Al-Jadeed que l’accord proposé avait été finalisé dans ses grandes lignes, les médiateurs n’attendant plus que l’approbation du Premier ministre pour l’annoncer.

Cette affirmation n’a pas été confirmée par des sources tierces.

Le média a également rapporté qu’en vertu de l’accord, Israël ne se retirerait pas complètement du couloir stratégique dit de « Philadelphi », qui sépare l’Égypte de la bande de Gaza avant le dernier jour de la phase finale de l’accord, après avoir retiré progressivement ses troupes au cours des phases précédentes.

La source a indiqué que le Hamas avait accepté de reporter plusieurs points de discorde non résolus avec Israël à une phase ultérieure de l’accord, si les étapes suivantes sont mises en œuvre sans retard et comme il se doit.

Vue du corridor Philadelphi, la zone frontalière entre l’Égypte et la bande de Gaza, au sud de Rafah, le 20 octobre 2024. (Crédit : Emanuel Fabian/Times of Israel)

La source a affirmé que les médiateurs égyptiens, qataris et américains soutenaient la dernière position du Hamas dans les négociations.

La source a également déclaré que les pourparlers étaient « au point le plus proche [jusqu’à présent] de la conclusion de l’accord », ajoutant que le Hamas et les médiateurs attendaient une réponse d’Israël ce samedi.

Israël a précédemment affirmé qu’il n’accepterait aucun cessez-le-feu qui l’obligerait à mettre fin à la guerre, comme l’accord en trois phases l’exigerait ostensiblement en fin de compte.

Le média qatari ajoute également que si Israël accepte cet accord, les pays médiateurs tiendront une conférence de presse pour annoncer les détails, le calendrier et la date d’entrée en vigueur de l’accord.

Le président élu Donald Trump s’exprimant aux côtés de Steve Witkoff, lors d’une conférence de presse à Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride, le 7 janvier 2024. (Crédit : Evan Vucci/Ap)

Witkoff a rencontré vendredi à Doha le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani, qui l’a informé des négociations en cours.

Ces informations ont été publiées après que des responsables à Washington ont exprimé vendredi un optimisme prudent quant aux chances de conclure un accord de « trêve contre otages » avant la fin du mandat du président Biden.

Le directeur de la CIA, William Burns, a estimé que les négociations en cours à Doha étaient « tout à fait sérieuses », tandis que le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré qu’il pensait qu’un accord pour les otages était possible avant le 20 janvier, jour de l’investiture de Trump.