Israël en guerre - Jour 652

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Sara Netanyahu explique que son mari a été pris pour cible par « l’État profond »

D’après l'épouse du Premier ministre qui s'est exprimée sur Fox News, les élites radicales soutenues par des intérêts étrangers tentent de saper la démocratie en Israël en se servant des tribunaux et des médias

Sara Netanyahu, épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu, arrive à une audience au tribunal de Jérusalem, le 5 mai 2025. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)
Sara Netanyahu, épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu, arrive à une audience au tribunal de Jérusalem, le 5 mai 2025. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Sara Netanyahu, l’épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré qu’un « État profond » en Israël tentait de discréditer son mari, établissant un parallèle avec les forces qui, aux États-Unis, auraient oeuvré à affaiblir le président Donald Trump.

Vendredi, dans l’émission « My View » sur Fox News et aux côtés de Lara Trump, Netanyahu a expliqué que les deux dirigeants étaient persécutés par ce qu’elle a décrit comme « de petites élites issues de la gauche radicale, financées par des pays étrangers et d’autres sources » qui « occupent des postes influents au sein d’institutions clés ».

Lara Trump est l’épouse d’Eric Trump, le fils du président.

« Ces gens utilisent abusivement le système judiciaire pour tenter de renverser un gouvernement démocratiquement élu », a-t-elle déclaré. « Détruire la démocratie ou saper la confiance de la population, ils s’en moquent. »

Netanyahu a évoqué une correspondance directe entre les procès intentés contre Trump et ceux auxquels le Premier ministre fait face. « ‘Ils’ ont agi de la même manière insensée envers mon mari et ma famille, avec des enquêtes ridicules et des accusations dénuées de vérité. »

« Aujourd’hui, ces affaires s’effondrent devant les tribunaux, parce que rien de ce qu’elles contiennent n’est vrai », a-t-elle rapporté.

Netanyahu a également raconté que son mari avait même demandé que son procès soit retransmis à la télévision, mais que cela lui avait été refusé. « Ce type d’affaires n’aboutit jamais, malgré tous les efforts de l’État profond », a-t-elle ajouté.

Le Premier ministre est en effet mis en cause dans trois affaires de corruption. Il est notamment accusé d’avoir tenté d’obtenir illégalement une couverture médiatique positive de ses agissements en accordant différents avantages aux magnats des médias, ainsi que d’avoir reçu des cadeaux et des avantages provenant de bienfaiteurs milliardaires.

Netanyahu a nié tout acte répréhensible, et affirmé sans en apporter la preuve que ces accusations avaient été montées de toutes pièces dans le contexte d’un coup d’État politique lancé par la police et le parquet.

Sara Netanyahu a critiqué le rôle des médias, affirmant qu’ils avaient pris sa famille pour cible, ne la laissant jamais en paix. « Les médias sont tellement vicieux. Ils nous attaquent encore, et encore, et encore », a-t-elle signalé.

Netanyahu a très brièvement abordé la question des 58 otages israéliens encore détenus par les terroristes du Hamas à Gaza. « Chaque jour, je vis avec la douleur des otages et des familles. Je suis profondément impliquée. Je les rencontre souvent, je les embrasse, je les écoute et je les soutiens. »

Elle a indiqué avoir fait appel à des personnalités internationales pour obtenir leur libération.

« J’ai écrit des dizaines de lettres à la mère de l’émir du Qatar, au précédent pape et aux épouses des dirigeants mondiaux à ce propos. J’ai même co-écrit une lettre avec cinq mères d’otages », a-t-elle précisé.

Ce n’est pas la première fois que Sara Netanyahu, s’adressant à des médias étrangers, accuse un prétendu « État profond » de comploter contre son mari. En avril, elle avait exprimé des idées similaires dans une interview accordée au média hongrois de droite Mandiner, lors d’une visite d’État en Hongrie.

Le président-élu des États-Unis Donald Trump (à gauche) dînant avec Sara Netanyahu et Yaïr Netanyahu, au Trump International Golf Course, en Floride, le 1er décembre 2024. (Crédit : Yaïr Netanyahu/X)

En mars, devant la Knesset, le Premier ministre Netanyahu avait déclaré aux législateurs de l’opposition que « la démocratie n’est pas en danger, c’est le règne des bureaucrates qui est en danger. L’État profond est en danger », réfutant les accusations selon lesquelles son gouvernement sapait systématiquement l’État de droit.

Il s’était insurgé contre une « petite clique de fonctionnaires » qui, avait-il indiqué, oeuvraient contre le gouvernement élu.

Au mois de mars, Netanyahu avait écrit sur le réseau social X que « en Amérique et en Israël, quand le leader d’une droite forte remporte une élection, les gauchistes de l’État profond utilisent le système judiciaire comme une arme pour contrecarrer les volontés du peuple ». Il avait ensuite publié une vidéo expliquant ses affirmations.

Yair Netanyahu, le fils aîné du couple, a également et à plusieurs reprises lancé des accusations dénuées de tout fondement, selon lesquelles des appareils d’État fomenteraient un coup d’État visant son père.

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