Sergent-chef Neria Ben David, 22 ans : Ingénieur de combat volontaire dans une ferme

Le sergent-chef Neria Ben David, 22 ans, commandant d’escouade dans le Corps du Génie Militaire qui était originaire de Haïfa, a été tué alors qu’il combattait le groupe terroriste palestinien du Hamas lors de l’invasion du kibboutz Beeri, le 7 octobre 2023.

Selon un éloge funèbre de l’armée israélienne, Neria et ses troupes étaient stationnés à Otniel, dans les collines du sud de Hébron, au moment du déclenchement de l’assaut du Hamas. Ils avaient alors été rapidement envoyés vers les lignes de front situées à proximité de Gaza. Lorsqu’ils étaient arrivés dans la zone proche du kibboutz Yad Mordehaï, ils avaient rencontré une cellule terroriste et des échanges de coups de feu avaient suivi. Les hommes armés avaient été tués.

Neria et son équipe étaient ensuite arrivés à Netiv HaAsara – où ils avaient secouru des dizaines de personnes en les évacuant par le portail arrière de la communauté. Son équipe avait été alors envoyée au kibboutz Beeri, où elle était arrivée alors que le soleil se couchait, ce soir-là. Neria avait envoyé plusieurs messages à sa famille tout au long de la journée, dans lesquels il assurait aller bien, notamment à 21h07.

Les troupes avaient été déléguées dans l’aile des jeunes du kibboutz, sauvant des dizaines de personnes qui avaient été piégées pendant des heures au milieu des combats. Vers 22h30, ce soir-là, Neria avait rencontré une cellule de terroristes qui se trouvait toujours à l’intérieur du kibboutz. Il avait été abattu au cours d’un échange de coups de feu.

Il a été enterré le 11 octobre sur le mont Herzl à Jérusalem, la veille du mariage de sa sœur. Il laisse derrière lui ses parents, Michal et Baruch, et ses sept frères et sœurs, Akiva, Moriah, Hillel, Renana, Odeya, Avichaï et Yehezkel.

Né et élevé à Haïfa, Neria était le quatrième enfant d’une fratrie de huit frères et sœurs. Il avait fréquenté des écoles religieuses à Rekhasim, puis à Migdal HaEmek et sur le plateau du Golan. Sa famille a raconté qu’il s’est toujours senti en lien avec la terre, l’environnement, avec l’agriculture et avec les animaux. Il avait fréquenté un lycée qui combinait étude de la Torah et travaux agricoles. Par la suite, il avait fait du bénévolat dans une ferme en Basse Galilée, notamment en travaillant avec des chiens policiers à la retraite.

Il s’était engagé dans Tsahal en mars 2022, rejoignant le Corps du Génie Militaire. Il avait ensuite suivi un cours de commandement d’escouade. Lors de ses courtes permissions, il s’assurait de revenir à la ferme où il s’était porté volontaire et d’y travailler.

Moshe Ofer, le directeur de son lycée, a raconté à une station de radio locale que Neria était « un jeune homme spécial doté d’une grande capacité d’action et doté d’une grande générosité ; c’était le premier à se porter volontaire pour tout et il le faisait avec une grande diligence… Il a grandi avec les valeurs de l’effort, de l’initiative et de l’humilité sans chercher à attirer l’attention ou à s’attirer les honneurs, mais avec calme et avec modestie ».

La mère de Neria, Michal, a raconté à un média local que son fils était « un garçon qui avait une joie de vivre unique et qui nous apportait beaucoup de lumière. En tant que parents, nous avons toujours eu le sentiment d’être privilégiés de l’avoir ».

« Il était très lié à la Terre d’Israël, il l’aimait et il s’y sentait très attaché », a-t-elle dit.

« Lorsqu’il rentrait à la maison après avoir travaillé à la ferme, les vêtements couverts de boue, je lui disais : ‘Neria, c’est quoi toute cette saleté ?’ et il me répondait : ‘Maman, ce n’est pas de la saleté, c’est la boue de la Terre d’Israël’. »

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