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Les victimes du 7 octobre

Sergent-major Yorai Cohen, 29 ans : Un policier doublé d’un père adorable

Il a été tué en combattant des terroristes du Hamas au carrefour de Shaar Hanegev le 7 octobre

Sergent-major Yorai Eliyahu Cohen (Autorisation)
Sergent-major Yorai Eliyahu Cohen (Autorisation)

Le sergent-major Yorai Eliyahu Cohen, 29 ans, policier de l’unité antiterroriste Yaram originaire de Nahariya, a été tué le 7 octobre en luttant contre le Hamas au carrefour de Shaar Hanegev.

Selon ses proches, on l’avait appelé pour se rendre sur le front, le matin de l’attaque du Hamas, et il faisait route en direction de Sderot avec des membres de son équipe.

En chemin, on leur avait dit de se diriger vers le carrefour de Shaar Hanegev, aux abords de la ville, où ils ont échangé des tirs nourris avec des cellules de terroristes du Hamas. C’est là que Yorai et son collègue officier de Yam, le surintendant Avraham Hankin, ont été abattus.

Yorai a été inhumé le 9 octobre à Nahariya. Il laisse dans la peine sa femme, Adar, leur fille, Niv, âgée d’1 an, ses parents Yaacov et Esti ainsi que ses frères et sœurs Bar et Noa.

Né à Hatzor Haglilit, en Galilée, Yorai avait vécu, enfant, à Nahariya et dans le kibboutz Saar tout proche. Dans sa jeunesse, il avait longtemps joué au football – passe-temps qu’il avait conservé à l’âge adulte – et il était supporter de l’équipe du Maccabi Haïfa. Il faisait beaucoup de Crossfit et aimait se détendre en faisant de bons barbecues ou en sirotant une bière.

Il avait fait son service militaire au sein de la brigade parachutiste et participé à l’opération Bordure protectrice, le nom donné à la guerre de Gaza en 2014.

Après son service, il avait travaillé durant trois ans pour le Shin Bet, vivant pour l’occasion dans le kibboutz Gevim, non loin de la frontière avec Gaza, avant de rejoindre les rangs de la police israélienne en janvier 2020 au sein de l’unité antiterroriste Yamam, en qualité de chef d’escouade.

En 2021, il avait épousé Adar, son amour de lycée, et en 2022, ils avaient eu une petite fille, Niv.

Son frère Bar a écrit à Yorai, pour ce qui aurait été son 30e anniversaire : « Je ne comprends toujours pas pourquoi tu n’es plus là avec nous pour faire la fête, comme tu aimais le éfaire, avec tous tes merveilleux amis, avec nous, et la petite famille que tu t’étais construite. »

« Yorai, ton rire, tes blagues, tes âneries nous manquent », a ajouté Bar.

« Et cette bonne viande que tu savais faire griller – ce que je ne sais pas faire – me manque aussi. Tu étais un père incroyable, tu élevais remarquablement bien ta fille : tu lui manques et elle pense à toi tout le temps… Nous sommes tous sidérés par son intelligence et sous le charme de son sourire parfait. Je sais que tu en es fier… C’est ton anniversaire aujourd’hui, nous avons décoré la maison et nous avons fait en sorte de penser à tout. Nous espérons que cela te plaira. »

Dans une vidéo commémorative, sa mère, Esti, a déclaré qu’elle attendait toujours « de le voir apparaitre, grand et fort, dans l’encadrement de la porte, et le voir entrer. Mais apparemment, cela n’arrivera plus jamais. »

« Yorai était un garçon espiègle qui aimait les gens et les enfants », dit-elle. « Il aurait voulu devenir footballeur [professionnel], mais au début de la Terminale, il a réalisé qu’il voulait surtout faire un bon service militaire, ce qu’il a fait… C’est à ce moment-là que Yorai s’est aperçu de l’importance de travailler au sein des forces de l’ordre », ce qu’il a fait.

« C’est tellement dommage que Niv n’ait pas eu l’occasion de beaucoup connaitre son père », poursuit Esti. La paternité, explique-t-elle, « a fait naitre en lui une douceur, une inquiétude et un amour que je ne lui avais jamais connus ».

Sa veuve, Adar, a écrit sur Facebook en novembre 2023, à l’occasion du 13e anniversaire de leur rencontre.

« Cela n’a pas été le coup de foudre entre nous et nous avons traversé bien des épreuves tous les deux. Mais je ne changerais ça pour rien au monde, ce sont ces épreuves qui avaient fait de nous le couple que nous formions », a-t-elle écrit.

« Après notre mariage, j’étais un peu triste de remettre en quelque sorte le compteur à zéro et de célébrer une nouvelle date – même si nous n’avons jamais attaché beaucoup d’importance à l’une ou à l’autre, mais il est dit que nous ne célébrerons pas notre troisième anniversaire [de mariage]. »

« Ces 13 dernières années, tu m’as fait me sentir en sécurité, belle, intelligente, drôle. Tu étais à la fois mon port d’attache et mon roc protecteur, là pour toutes les décisions que j’avais à prendre », a-t-elle ajouté.

« Personne ne me connaissait mieux que toi et tu m’aimais infiniment. Je remets une fois de plus le compteur à zéro, cette fois à compter du 7 octobre 2023. »

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