Téhéran aurait mis la main sur d’importants dossiers nucléaires israéliens – médias iraniens

Les médias iraniens et pro-Iran ont affirmé samedi que Téhéran avait mis la main sur une vaste quantité d’informations « stratégiques et sensibles » provenant des services de renseignement israéliens, notamment des dossiers relatifs aux installations nucléaires et aux plans de défense d’Israël.

Aucune preuve n’a été fournie à l’appui de ces allégations.

« Les services de renseignement iraniens ont obtenu une grande quantité d’informations et de documents stratégiques et sensibles appartenant au régime sioniste », selon la télévision d’État.

Le reportage, qui a également été repris par la chaîne libanaise al-Mayadeen, affiliée au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, et par l’agence de presse iranienne Tasnim, n’a fourni aucun détail sur ces documents.

Ces renseignements incluraient « des milliers de documents liés aux programmes et installations nucléaires du régime ».

Selon la télévision d’État, « les données ont été extraites lors d’une opération secrète » et comprenaient « un volume considérable de documents, notamment des documents, des images et des vidéos ».

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Le reportage affirme que les autorités iraniennes ont soigneusement examiné les données après leur transfert sécurisé dans le pays.

La chaîne publique a affirmé que l’opération avait eu lieu « il y a quelque temps », mais l’embargo médiatique aurait été maintenu en raison du volume d’informations recueillies et de la nécessité de les transférer en toute sécurité.

Selon Tasnim, un média semi-officiel iranien étroitement lié au Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien , ces informations auraient été recueillies et transmises par Roy Mizrahi et Almog Atias, deux Israéliens arrêtés en mai par la police israélienne, soupçonnés d’avoir collecté des renseignements pour le compte de l’Iran.

Les deux Israéliens ont été arrêtés pour avoir recueilli des renseignements dans la ville de Kfar Ahim, où réside le ministre de la Défense Israel Katz. Selon les autorités, il s’agissait du dernier épisode en date d’une campagne d’espionnage iranienne en pleine expansion en Israël.

Mizrahi et Atias, tous deux âgés de 24 ans et résidant à Nesher, près de Haïfa, ont été arrêtés fin avril à la suite d’une enquête conjointe menée par l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet et Lahav 433, unité anti-corruption de la police israélienne chargée des crimes majeurs.

Selon des responsables, Mizrahi est resté en contact avec des agents iraniens depuis le début de l’année et il a mené une série de missions liées à la sécurité, certaines aux côtés d’Atias, pleinement conscient qu’ils agissaient sous les ordres de Téhéran.

L’une de ces missions a notamment consisté à transférer un sac enfoui dans le sol, qui semblait contenir un engin explosif, d’un endroit à un autre, sur ordre de responsables iraniens.

Mizrahi aurait utilisé un téléphone nouvellement acquis et une application de messagerie cryptée pour communiquer secrètement avec ses contacts.

« Cette affaire s’ajoute à une série d’incidents récents qui témoignent des efforts persistants déployés par des entités terroristes et des services de renseignement hostiles qui cherchent à recruter des citoyens israéliens pour mener des missions visant à porter atteinte à la sécurité de l’État et de ses citoyens », avait déclaré à l’époque un responsable de la sécurité.

Des documents israéliens sensibles obtenus par Téhéran devraient être dévoilés prochainement, a déclaré Esmaïl Khatib, le ministre iranien du Renseignement, à la télévision d’État, en les qualifiant de « trésor » qui renforcera les capacités offensives de l’Iran.

« Le transfert de ce trésor a pris beaucoup de temps et a nécessité des mesures de sécurité. Naturellement, les méthodes de transfert resteront confidentielles, mais les documents devraient être dévoilés prochainement », a déclaré Khatib, ajoutant qu’en termes de volume, « parler de milliers de documents serait un euphémisme ».

Selon lui, ces documents concernent les installations nucléaires d’Israël, ses relations avec les États-Unis, l’Europe et d’autres pays, ainsi que ses capacités défensives.

Il n’y a pas encore eu de commentaire officiel de la part d’Israël.

Ces dernières années, les services secrets iraniens ont intensifié leurs efforts pour recruter des Israéliens lambda comme espions en échange d’argent.

En décembre, la police a arrêté près de 30 Israéliens, pour la plupart des citoyens juifs, pour des activités d’espionnage au nom de l’Iran.

Dans la majorité des cas, les suspects avaient commencé par accomplir des tâches mineures et anodines qui avaient progressivement évolué vers des infractions plus graves, telles que la collecte de renseignements et des complots d’assassinat.