Trump : « Quoi qu’Israël décide, je suis d’accord – poursuivre la trêve ou reprendre la guerre »

Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu’il serait « vraiment » d’accord avec toute décision prise par Israël quant à la poursuite d’une deuxième phase de l’accord de libération des otages de Gaza ou à la reprise de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Interrogé sur la position du Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une interview avec Fox News, Trump a répondu : « En réalité, il n’est pas déchiré. Je veux dire, vous savez où il en est, et il aimerait intervenir, et il est tellement en colère, et il a raison de l’être. S’il n’était pas en colère, cela signifierait qu’il y aurait quelque chose qui cloche chez lui, franchement. »

« Il est très en colère ; il est très en colère après ce qui s’est passé, surtout ce qui s’est passé hier avec ces enfants », a-t-il déclaré, faisant référence au retour des enfants otages assassinés à mains nues par des terroristes, Ariel et Kfir Bibas.

« C’est tellement barbare. On ne penserait pas que cela puisse arriver à notre époque, mais c’est arrivé. »

Lorsqu’on lui a demandé si Israël allait décider de tenter de ramener d’autres otages lors d’une deuxième phase ou de reprendre la guerre, et s’il était d’accord avec l’un ou l’autre choix, Trump a répondu : « Oui. Tout à fait. Vous savez, quand on voit ce qui se passe là-bas […] On se demande dans quel état sont les otages qu’ils ont. Un groupe est arrivé dans un tel état que cela ressemblait à un camp de concentration en Allemagne. »

Il a ajouté : « Parfois, il faut prendre une décision […] C’est une décision difficile. »

Des véhicules de la Croix-Rouge quittant les lieux après avoir reçu des cercueils contenant vraisemblablement les corps de quatre otages israéliens, Shiri Bibas et ses deux jeunes enfants Kfir et Ariel, et Oded Lifshitz, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 février 2025. (Crédit : Capture d’écran/YouTube)

Soixante-sept des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre sont toujours à Gaza, y compris les corps d’au moins 35 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Le Hamas a jusqu’à présent libéré 24 otages vivants – 14 civils israéliens, cinq soldates et cinq ressortissants thaïlandais – ainsi que les corps des otages tués Oded Lifshitz et Ariel et Kfir Bibas – lors d’un cessez-le-feu qui a débuté en janvier.

Le groupe terroriste avait libéré 105 civils lors d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées auparavant.

Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.

Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014. Le corps d’un autre soldat de Tsahal, également tué en 2014, a récemment été récupéré à Gaza lors d’une opération militaire israélienne secrète en janvier. Le Hamas devrait libérer samedi les deux civils israéliens qui sont entrés à Gaza il y a dix ans.

« Je ne force pas les choses »

Trump a également été interrogé sur son plan d’après-guerre pour la bande de Gaza, qui prévoit que les États-Unis s’approprient l’enclave. Le président américain a suggéré que les Gazaouis soient déplacés en Égypte et en Jordanie, qui ont rejeté catégoriquement cette proposition.

« Eh bien, nous versons des milliards de dollars par an à la Jordanie et à l’Égypte et j’ai été un peu surpris qu’ils disent cela, mais ils l’ont fait. Et je vais vous dire, mon plan est ma façon de procéder. Je pense que c’est le plan qui fonctionne vraiment », a déclaré Trump.

Des Palestiniens passant devant des tentes alignées dans les rues au milieu des décombres des bâtiments détruits à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, le 18 février 2025. (Crédit : Omar Al-Qattaa/AFP)

« Je ne force pas les choses. Je vais juste m’asseoir et le recommander, et ensuite les États-Unis seraient maîtres du site et, vous savez, pas le Hamas, et ils se développeraient et ensuite nous repartirions sur de nouvelles bases. »

« J’aime mon plan. Je pensais que mon plan était bon. Vous les faites sortir, vous les déplacez, vous construisez une belle et véritable communauté, puis vous en prenez possession », a déclaré Trump.

« Vous savez que c’est un endroit idéal. Je ne sais pas pourquoi Israël y a renoncé », a déclaré Trump, faisant référence au désengagement unilatéral d’Israël de Gaza en 2005.

« Je suppose qu’ils nous regardent et se disent : ‘Pourquoi avez-vous abandonné le canal de Panama ?’ »

« J’ai vu beaucoup de mauvaises transactions immobilières, et celle-ci en fait partie. »

Les dirigeants arabes se sont concertés pour élaborer une contre-proposition au plan de Trump pour Gaza. Selon certaines informations, le plan arabe prévoit le retrait du Hamas de la scène politique de Gaza.

Le Hamas contrôle Gaza depuis 2007, à la suite d’un coup d’État sanglant qui a vu le groupe terroriste évincer l’Autorité palestinienne (AP) basée en Cisjordanie, dominée par le Fatah, rival laïc du groupe terroriste palestinien.

Israël a exclu d’accepter tout plan qui impliquerait que l’AP joue un rôle dans la gestion de la bande de Gaza.