Israël en guerre - Jour 475

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Tsahal présente deux enquêtes sur le 7 octobre après l’ultimatum du ministre de la Défense

Les enquêtes se concentrent sur les événements majeurs et sur les lacunes décelées dans les préparations militaires avant le massacre, a fait savoir le bureau d'Israel Katz

Le ministre de la Défense Israel Katz (au centre) rencontrant le chef du Directorat des Renseignements militaires, le général de division Shlomi Binder (à droite) et d'autres officiers dans son bureau pour une présentation de deux enquêtes militaires sur l'assaut du 7 octobre, le 27 décembre 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)
Le ministre de la Défense Israel Katz (au centre) rencontrant le chef du Directorat des Renseignements militaires, le général de division Shlomi Binder (à droite) et d'autres officiers dans son bureau pour une présentation de deux enquêtes militaires sur l'assaut du 7 octobre, le 27 décembre 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

Le ministre de la Défense Israel Katz a reçu vendredi deux enquêtes internes de l’armée israélienne sur le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, a indiqué son bureau. Il avait demandé à Tsahal de clore ses investigations d’ici la fin du mois de janvier.

Les enquêtes ont été présentées à Katz par le chef du Directorat des Renseignements militaires, le général de division Shlomi Binder, le chef du Directorat des Opérations, le général de division Oded Basiuk, et par d’autres commandants.

Le bureau de Katz a indiqué que les investigations portaient sur « les événements majeurs et sur les lacunes qui ont pu être décelées » avec pour objectif de « tirer des leçons et de les mettre en œuvre immédiatement ».

Au cours de la réunion, Katz « a souligné la grande importance de mener des enquêtes professionnelles, complètes et transparentes, qui apporteront une réponse aux familles [des otages] et au peuple et qui permettront de tirer les conclusions qui s’imposent », selon le communiqué du ministère de la Défense.

Katz se verra présenter des enquêtes supplémentaires dans les semaines à venir, après avoir ordonné la semaine dernière à Tsahal de les mener à bien avant la fin du mois de janvier.

Le ministre de la Défense a déclaré qu’il gèlerait les promotions parmi les hauts gradés de l’armée jusqu’à ce terme. Il a expliqué que cette mesure était nécessaire pour empêcher la promotion d’officiers endossant une responsabilité dans l’échec du 7 octobre 2023, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils et qu’ils ont enlevé 251 otages de tous âges. Les hommes armés ont commis de nombreuses atrocités et ils se sont livrés à des violences sexuelles à grande échelle, déclenchant ainsi la guerre à Gaza.

Le ministre de la Défense Israel Katz aux côtés de soldats, à Gaza, le 25 décembre 2024. (Crédit : Shlomi Amsallem/Ministère de la Défense)

En réponse, le chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Herzl Halevi, qui a indiqué qu’il démissionnerait une fois que l’armée aurait terminé ses enquêtes, a ordonné mercredi à Tsahal « d’accélérer les calendriers » de ses enquêtes.

L’armée a mené plusieurs enquêtes internes pour comprendre ce qui avait dysfonctionné avant et pendant l’assaut du Hamas.

Mercredi, le chef de l’armée de l’air israélienne, le général de division Tomer Bar, a indiqué avoir terminé son enquête sur sa réponse au pogrom.

Dans le même temps, le gouvernement a refusé de nommer une commission d’enquête d’État et il s’est opposé avec véhémence à des investigations susceptibles de porter sur les échecs politiques qui ont entouré ce massacre sans précédent, ses préparatifs et ses conséquences.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzl Halevi, en visite à la frontière d’Israël avec la Syrie, le 7 décembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Les enquêtes militaires au niveau de l’état-major général portent principalement sur les quatre sujets suivants :

  • l’évolution de la perception de Gaza par Tsahal, en mettant l’accent sur la frontière, à partir de 2018 ;
  • les évaluations du Hamas par Tsahal en matière de renseignement, de 2018 jusqu’au déclenchement de la guerre ;
  • le processus de renseignement et de prise de décision à la veille du 7 octobre, ainsi que les jours qui ont précédé ;
  • Le commandement et le contrôle, les formations et les ordres donnés pendant les batailles entre le 7 et le 10 octobre, lorsque les troupes ont rétabli le contrôle sur toutes les communautés et les bases militaires dans le sud d’Israël qui avaient été envahies par le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Ces quatre sujets principaux sont subdivisés en dix-huit sous-thèmes, selon l’armée.

Les enquêtes ont été menées par des unités considérées comme ayant été dans l’incapacité de déceler les préparatifs du Hamas, ou par des unités qui ne s’étaient pas préparées de manière adéquate à l’assaut du 7 octobre.

Par ailleurs, l’armée enquête sur 41 batailles distinctes et incidents majeurs qui ont eu lieu le 7 octobre.

Une photo aérienne montrant le site abandonné du Festival Supernova, près du kibboutz Reïm, dans le désert du Negev, qui a été attaqué par des terroristes du Hamas, le 10 octobre 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Tsahal précise que les enquêtes seront publiquement présentées une fois qu’elles auront été conclues et regroupées.

Vendredi dernier, Halevi a reçu les premières conclusions de l’enquête sur la nuit précédant l’assaut.

Ces conclusions indiquent qu’il aurait dû procéder à une évaluation plus approfondie de la situation qu’il ne l’avait fait cette nuit-là. Néanmoins, l’enquête a déterminé que Tsahal ne disposait d’aucune information concrète indiquant que le Hamas était sur le point d’attaquer.

Alors que l’armée a été pressée d’enquêter sur les défaillances qui ont permis au groupe terroriste palestinien de perpétrer son carnage, le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu a évité de faire de même. Ce dernier estime qu’une telle enquête ne devra avoir lieu qu’une fois la guerre terminée.

Netanyahu a également rejeté les efforts visant à créer une commission d’enquête publique, ses partisans affirmant qu’ils ne font pas confiance aux personnes qui seront chargées de diriger le groupe.

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