Le chef d’état-major dit qu’il démissionnera à la fin de l’enquête militaire sur le 7 octobre
Dans une missive adressée aux soldats, Halevi a écrit que "les commandants assumeront leur responsabilité, de moi-même jusqu'au bas de la hiérarchie"
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a fait savoir, vendredi, qu’il avait l’intention de démissionner une fois que l’enquête militaire sur le pogrom qui avait été commis par le Hamas, le 7 octobre 2023, dans le sud d’Israël sera terminée.
« Au terme des investigations, nous prendrons aussi des décisions personnelles et les commandants assumeront leurs responsabilités – de moi-même jusqu’au bas de la hiérarchie. Je n’ai aucune intention de détourner le regard des décisions personnelles que je serai amené à prendre lorsque les choses seront plus claires pour nous », a-t-il écrit dans une missive adressée aux soldats.
Au mois de juillet, alors qu’il lui avait été demandé s’il avait l’intention de présenter sa démission, Halevi avait indiqué qu’il prendrait une décision « quand nos tâches auront été menées à bien ».
« J’ai assumé ma part de responsabilité à plusieurs reprises et ces paroles ont une signification également sur le terrain, c’est très clair à mes yeux », avait dit Halevi à ce moment-là. « Nous n’abandonnons pas nos tâches alors qu’elles ne sont pas terminées – et quand elles seront achevées, je prendrai ma décision. »
Halevi est à la tête de Tsahal depuis le début de l’année 2023 – et c’était lui qui supervisait les militaires avant et pendant le massacre du 7 octobre, quand environ 3 000 terroristes placés sous l’autorité du Hamas avaient franchi la frontière avec Gaza, tuant plus de 1 200 personnes, des civils en majorité, et kidnappant 251 personnes, qui avaient été prises en otage dans la bande. Les hommes armés avaient commis des atrocités et ils s’étaient livrés à des violences sexuelles à grande échelle.
Cette attaque sanglante avait déclenché la guerre qui oppose actuellement Israël au Hamas à Gaza. L’État juif affronte également le Hezbollah au Liban et il est agressé sur plusieurs autres fronts – et c’est Halevi qui chapeaute les opérations militaires israéliennes.
La lettre de Halevi s’est largement concentrée, vendredi, sur sa décision de procéder à des nominations de premier plan au sein de Tsahal – une décision qu’il a défendue alors que certains estiment qu’il ne devrait pas avoir la charge de tels choix après son échec à son poste lors du pogrom du 7 octobre et auparavant.
« Nommer des officiers à leurs fonctions n’est pas un privilège, mais c’est un devoir de commandement, c’est un devoir opérationnel. L’armée ne peut pas se permettre de geler des nominations », a écrit Halevi.
Dans une série de nominations récentes, le ministre de la Défense, Israel Katz, a refusé la désignation de deux officiers en raison de leur implication potentielle dans les échecs qui avaient entraîné le 7 octobre.