Israël en guerre - Jour 423

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Un civil israélien de 71 ans, entré au Liban sans autorisation, tué en même temps qu’un soldat

Le chercheur Zeev Erlich a franchi la frontière pour explorer un site archéologique ; le soldat tué dans le même échange de tirs est Gur Kehati, 20 ans

Le sergent Gur Kehati et le chercheur israélien Zeev Erlich en uniforme de l’armée israélienne, quelques heures avant d'être tués lors d'un échange de coups de feu avec des terroristes du Hezbollah le 20 novembre 2024,. (Crédit : Porte-parole de l'armée israélienne)
Le sergent Gur Kehati et le chercheur israélien Zeev Erlich en uniforme de l’armée israélienne, quelques heures avant d'être tués lors d'un échange de coups de feu avec des terroristes du Hezbollah le 20 novembre 2024,. (Crédit : Porte-parole de l'armée israélienne)

Un civil israélien de 71 ans a été tué mercredi en même temps qu’un soldat au cours d’un échange de tirs avec des membres du Hezbollah, après qu’il est entré au Sud-Liban sans les autorisations requises, alors qu’il était accompagné d’un officier supérieur de Tsahal.

Par ailleurs, un réserviste des Tsahal a été tué lors de l’effondrement d’un bâtiment endommagé au cours d’une opération menée tôt le matin dans le sud du Liban.

Selon une première enquête de Tsahal, le chef d’état-major de la brigade Golani, le colonel Yoav Yarom, a autorisé le chercheur israélien Zeev Erlich, 71 ans, à pénétrer dans le secteur occidental du Sud-Liban pour explorer un site archéologique, à savoir une ancienne forteresse.

Le sergent Gur Kehati, 20 ans, du 13e bataillon de la brigade Golani, a également été tué dans cet accrochage.

Les troupes israéliennes au sol se trouvent à l’intérieur du Liban depuis le 1er octobre, date à laquelle les forces israéliennes ont lancé ce qu’elles ont décrit comme une incursion limitée pour chasser le groupe terroriste Hezbollah des villages et des villes proches de la frontière. Israël a intensifié ses efforts militaires contre le Hezbollah en septembre afin de mettre un terme à près d’un an d’attaques transfrontalières à la roquette et au drone.

Bien qu’ils aient cru que la zone où ils se trouvaient avait été débarrassée du Hezbollah par l’armée, deux terroristes se cachaient sur le site et ont ouvert le feu sur le chercheur, l’officier supérieur et d’autres soldats qui les accompagnaient.

Le sergent Gur Kehati, tué le 20 novembre 2024 lors d’un échange de coups de feu avec des membres du Hezbollah. (Autorisation

Erlich et Kehati, tous deux originaires de la communauté de Nir Banim, ont été tués.

Le colonel Yoav Yarom, chef d’état-major de la brigade Golani, qui accompagnait Erlich, a été modérément blessé lors des échanges de tirs avec les membres du Hezbollah. Un commandant de compagnie du 13e bataillon de la brigade Golani a également été grièvement blessé lors du même incident.

Erlich était entré dans le sud du Liban armé et en uniforme de Tsahal, bien qu’il ne soit apparemment ni en service actif ni en réserve.

Les deux hommes armés du Hezbollah ont été tués, selon une enquête de Tsahal.

L’armée israélienne a reconnu rétroactivement Erlich comme major de réserve, bien qu’il n’ait pas été en service actif lorsqu’il a été tué. Son entrée au Sud-Liban fait l’objet d’une enquête par Tsahal.

Le chercheur israélien Zeev Erlich en uniforme de Tsahal le 20 novembre 2024, quelques heures avant d’être tué lors d’un échange de coups de feu avec des membres du Hezbollah. (Crédit : Porte-parole de Tsahal)

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a nommé une équipe d’experts chargée d’examiner la discipline opérationnelle dans l’ensemble de l’armée suite à la mort d’Erlich.

Halevi a chargé le général de division Moti Baruch (Rés.) de diriger l’enquête, qui « dressera un tableau détaillé de la situation en ce qui concerne le maintien de la discipline opérationnelle, les ordres et les procédures de l’armée, les règles de conduite et les normes utilisées dans les unités de l’armée sur les deux principaux fronts de combat au nord et au sud », a déclaré Tsahal.

L’enquête débutera aujourd’hui et l’équipe présentera ses conclusions à Halevi dans un délai de deux semaines, précise le communiqué.

L’enquête de Baruch s’ajoute à une enquête militaire sur l’incident menée par le chef du commandement nord de Tsahal, le général Ori Gordin, et à une enquête distincte menée par la police militaire.

Le soldat tué dans l’autre incident est le sergent de première classe (réserviste) Eitan Ben Ami, 22 ans, de l’unité commando Maglan, de Jérusalem.

Un autre soldat blessé par l’effondrement a pu être secouru.

Le sergent de première classe (Rés.) Eitan Ben Ami, tombé au champ d’honneur en combattant le Hezbollah au sud du Liban le 20 novembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Selon une première enquête de Tsahal, les commandos traversaient un bâtiment endommagé dans un village du sud du Liban, lorsqu’il s’est soudainement effondré.

Le bâtiment avait déjà été endommagé par des frappes israéliennes dans la région, et Tsahal pense qu’il s’est effondré en raison des conditions météorologiques difficiles. L’armée israélienne a exclu la possibilité que le bâtiment ait été piégé ou qu’il ait été touché par des tirs ennemis qui l’auraient fait s’effondrer.

Depuis le 8 octobre 2023, 71 soldats et réservistes de Tsahal sont morts dans des escarmouches transfrontalières et dans l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre. Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans faire de blessés.

« Une bible dans une poche, une carte dans l’autre »

Zeev Erlich, guide touristique et historien particulièrement connu de la communauté des résidents d’implantations de Cisjordanie, a fait l’objet d’un éloge funèbre de la part des autorités nationalistes religieuses mercredi soir.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré qu’il était peiné par cette perte et s’est souvenu du travail d’Erlich, qui « a révélé les secrets de ce grand pays grâce à l’amour et à la passion qu’il lui portait ».

« Zeev a beaucoup contribué à la sécurité du pays. Des officiers supérieurs l’ont aidé au fil des ans à analyser et à comprendre la région et son importance pour la sécurité et les opérations en cours », a-t-il écrit sur X.

Le ministre du Patrimoine, Amichai Eliyahu, a déclaré qu’Erlich avait « 71 ans et l’énergie d’un adolescent de 17 ans ».

« Il avait une histoire pour chaque pierre. Une histoire pour chaque chemin. Une bible dans une poche, une carte dans une autre », a déclaré Eliyahu sur X.

Le Conseil de Yesha, une organisation faîtière représentant les autorités municipales des implantations en Cisjordanie, a fait l’éloge des travaux de recherche d’Erlich sur la géographie, l’archéologie et l’histoire de la région, le qualifiant de « légende vivante ».

« Pendant de nombreuses années, il s’est porté volontaire et a aidé les soldats dans différentes zones à comprendre les villages et les sites », a déclaré le conseil dans un communiqué.

Le chercheur israélien Zeev Erlich en uniforme de Tsahal le 20 novembre 2024, quelques heures avant d’être tué lors d’un échange de coups de feu avec des membres du Hezbollah. (Crédit : Porte-parole de Tsahal)

Pendant des mois, depuis le 8 octobre 2023, les forces dirigées par le Hezbollah ont attaqué presque quotidiennement des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière, arguant vouloir ainsi soutenir Gaza dans le cadre de la guerre qui s’y déroule.

Depuis, le Hezbollah a étendu ses attaques aux villes du centre et du nord d’Israël, en tirant des roquettes, en plus des attaques à la frontière, bien que l’armée israélienne ait constaté ces derniers jours une diminution du nombre d’attaques.

Quelque 60 000 habitants ont été évacués des villes du nord situées à la frontière avec le Liban peu après l’attaque du Hamas du 7 octobre, par crainte que le Hezbollah ne mène une attaque similaire, et en raison de l’augmentation des tirs de roquettes par le groupe terroriste. Les attaques contre le nord d’Israël depuis octobre 2023 ont causé la mort de 44 civils.

L’armée israélienne estime que quelque 3 000 agents du Hezbollah ont été tués dans le conflit. Une centaine de membres d’autres groupes terroristes, ainsi que des centaines de civils, auraient également été tués au Liban.

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