Un homme inculpé pour avoir tué son épouse et ses deux enfants à Taibe

Un homme a été mis en examen pour meurtre, mercredi, pour avoir mortellement poignardé son épouse et ses deux jeunes enfants au début du mois de mai.

Les corps sans vie de Baraah Jaber Masarwa, 26 ans, et de ses deux fils, Amir, deux ans, et Adam, six mois, avaient été découverts au domicile familial.

Selon l’acte d’inculpation émis par la Cour du district central, Muhammad Masarwa, 32 ans, s’était réveillé au milieu de la nuit, le 1er mai, et il avait décidé de tuer tous les membres de la famille qui dormaient ensemble dans une pièce « pour des raisons indéterminées ».

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Il était allé à la cuisine pour se saisir d’un couteau avant de retourner dans la chambre et de poignarder Baarah à la nuque, selon les procureurs.

La jeune femme s’était réveillée et elle avait pris la fuite, tentant d’atteindre la porte de l’appartement. Son mari l’avait prise en chasse, la faisant tomber sur le sol avant de lui donner plusieurs coups de couteau.

Il était ensuite retourné dans la chambre à coucher, plaçant les deux enfants sur le lit et les poignardant à mort, l’un après l’autre, selon le parquet.

La procureure Liat Gilboa a demandé à ce que Masarwa soit placé en détention jusqu’à la fin de la procédure.

« Les actions violentes, agressives et cruelles de Muhammad, qui n’a pas hésité à attaquer son épouse et ses fils alors qu’ils étaient endormis, montrent que l’homme est un réel danger pour la sécurité publique », a-t-elle déclaré.

Le maire de Taibe, Shuaa Masarwa Mansour, a indiqué au site d’information Ynet après les meurtres que la famille n’était pas connue des services sociaux de la ville et qu’il n’y avait eu « aucun signe d’alerte » avant ce familicide.

Tandis que les violences conjugales sont un fléau qui touche le pays depuis longtemps et que la communauté arabe est aux prises avec une recrudescence des crimes meurtriers depuis quelques années, les familicides sont relativement rares.

En mars, les députés de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu avaient rejeté un projet de loi qui imposait le contrôle électronique des auteurs présumés de violences conjugales sous ordonnance de restriction, disant qu’ils chercheraient à trouver une formulation plus équitable à l’égard des agresseurs – qui sont des hommes dans leur grande majorité.

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, député d’extrême-droite qui avait fait campagne en s’engageant à renforcer la sécurité, a largement gardé le silence sur cette vague criminelle croissante qui affecte principalement les femmes et les membres de la communauté arabes.