Un mort dans l’explosion d’une voiture à Petah Tikva, sans doute liée au crime organisé

Un homme a été tué et un autre blessé dans l’explosion d’une voiture, lundi, à Petah Tikva, dans le centre d’Israël, dans ce qui semble porter la signature du crime organisé.

Ce nouvel épisode violent fait suite ä un week-end particulièrement sanglant marqué par huit homicides commis en 48 heures, sans oublier l’homme qui a succombé aux blessures par balles infligées un peu plus tôt.

La police israélienne a expliqué avoir été alertée de l’existence d’une voiture en feu rue Jabotinksky, à Petah Tikva.

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Le service de secours du Magen David Adom a indiqué qu’à leur arrivée sur place, ses équipes avaient trouvé un homme d’une trentaine d’années en état de mort clinique.

Selon la même source, la victime s’était retrouvée piégée à l’intérieur du véhicule en feu mais il se trouvait une autre personne, allongée à proximité du véhicule, porteuses de blessures modérées sur la partie inférieure du corps.

Le blessé, qui vit à Rishon Lezion et est âgé d’une trentaine d’années, a été transféré à l’hôpital Beilinson, où les médecins ont déclaré que son état était stable.

La police a fermé une partie de la rue Jabotinsky à la circulation le temps pour l’équipe médico-légale de passer les environs au peigne fin en quête de preuves.

Selon le témoignage d’Ido Levi, recueilli par Ynet, il attendait à un arrêt de tramway, de l’autre côté de la rue, lorsqu’il a entendu « une très forte explosion » et vu de la fumée puis des flammes sortir du véhicule. Il a ajouté que cette explosion avait semé la panique et provoqué une interruption de la circulation du tram.

פ"ת: לפני זמן קצר אירע פיצוץ רכב בפתח תקווה ברחוב היצירה על ז'בוטינסקי באירוע נקבע מותו של בן 20 ופציעתו של אדם נוסף. במשטרה פתחו בדיקת נסיבות האירוע @N12News pic.twitter.com/BpiFxM8Cv4

— אור רביד | Or Ravid (@OrRavid) November 18, 2024

Les agents de sécurité se sont précipités pour aider les personnes piégées à l’intérieur de la voiture en feu, a ajouté Levi.

Par ailleurs, l’homme blessé par balles à Ramat Gan de dimanche a succombé à ses blessures, a annoncé lundi la police.

Selon la Treizième chaîne, la victime avait ouvert le feu sur un individu placé sous la protection d’un garde armé garde, lequel avait riposté et l’avait tué.

En outre, huit personnes ont été tuées en l’espace de 48 heures dans une nouvelle vague de violences au sein de la communauté arabe.

Nombreux sont les dirigeants communautaires qui tiennent la police responsable et lui reprochent à la fois ce qu’ils qualifient d’impuissance face aux puissantes organisations criminelles et d’inertie face à des violences qui prennent la forme de querelles familiales, de guerres de clans mafieux ou de violences de genre.

Selon Abraham Initiatives, ONG spécialisée dans l’étude de la coexistence et tout ce qui s’y rattache, depuis début 2024, 213 Arabes ont trouvé la mort dans des circonstances criminelles.

Le nouveau chef de la police israélienne Daniel Levy (à gauche) et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (à droite) lors d’une cérémonie en l’honneur de Levi, au ministère de la Sécurité nationale, à Jérusalem, le 25 août 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Mercredi dernier, le chef de la police israélienne, Daniel Levy, a déclaré devant la commission de la Sécurité intérieure de la Knesset que malgré ces nombreuses morts, « les chiffres de la criminalité dans le secteur arabe étaient très bons » mais que les médias présentaient un tableau plus sombre pour suggérer que la situation empirait.

Selon lui, « contrairement à ce qui est dit dans les médias… il y a une baisse des homicides et des fusillades. »

Il a par ailleurs assuré que les cas de vols de voitures étaient en baisse.

« Vous devriez être fiers que la police fasse baisser les chiffres de la criminalité », a déclaré Levy, qui a pris les rênes de la police il y a un peu moins de trois mois.

Lors de cette réunion, les députés de l’opposition ont raillé ses propos, à commencer par le député Avoda Gilad Kariv, qui a expliqué que les déclarations du chef de la police « ne reflétaient pas les chiffres ».