Une subdélégation israélienne participera aux négociations sur les otages à Doha ce mercredi

Une délégation israélienne devrait se rendre à Doha, mercredi, pour participer aux négociations en vue d’un accord de cessez-le-feu et de libération des otages, suite aux pourparlers du Caire de dimanche dernier qui se sont achevés sans qu’Israël et le Hamas ne valident l’un des compromis proposés par les médiateurs qui tentent de concilier leurs positions.

Le cabinet du Premier ministre a confirmé la tenue de ces pourparlers, sans donner de détails sur la composition de la délégation.

Selon les médias israéliens, la délégation qui se rendra au Qatar sera composée de responsables du Mossad, de l’armée israélienne et du Shin Bet.

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Selon ces mêmes sources, elle devrait poursuivre les pourparlers engagés sous la conduite des médiateurs – à savoir les États-Unis, le Qatar et l’Égypte – pour finaliser un accord de cessez-le-feu et de libération des otages de Gaza.

Ce mardi, le porte-parole de la Maison Blanche pour les questions de sécurité intérieure, John Kirby, a déclaré que les négociations du Caire s’étaient poursuivies, même après le départ de la délégation israélienne dimanche soir, et que, comme à Doha, des discussions auraient lieu au « niveau des groupes de travail », ces prochains jours, pour traiter de questions spécifiques.

S’il demeure des divergences entre les exigences du Hamas et celles d’Israël, Kirby a nié que les pourparlers aient échoué, soulignant tout au contraire qu’ils étaient « constructifs ».

Des mois de pourparlers tenus par intermittence n’ont pas encore permis de parvenir à un accord pour mettre fin aux combats déclenchés par l’attaque dévastatrice du Hamas contre le sud d’Israël, le 7 octobre, et libérer la centaine d’otages encore aux mains de l’organisation terroriste palestinienne.

Les principaux points d’achoppement dans les pourparlers sous la médiation des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar portent sur la présence israélienne dans le corridor de Philadelphie, étroite bande de terre de 14,5 kilomètres de long située le long de la frontière sud de Gaza avec l’Égypte.

Une vue du couloir de Philadelphie qui sépare le sud de la bande de Gaza et l’Égypte, le 15 juillet 2024. (Crédit : Oren Cohen/Flash90)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu souhaite le maintien du contrôle israélien sur ce corridor dans le but d’empêcher le Hamas de se réarmer ; tandis que le Hamas veut la fin de la guerre et le retrait total des soldats israéliens.

Lundi, les médiateurs auraient décidé de mettre un temps la question de côté afin de parvenir à un accord sur d’autres questions, puis d’y revenir.

Selon la Douzième chaîne, les points de discorde portent sur la capacité d’Israël à opposer son veto à la libération de certains prisonniers de sécurité palestiniens ou en exiler d’autres, à commencer par des meurtriers condamnés, et sur le nombre d’otages vivants qu’Israël récupérerait lors de la première phase, longue de six semaines, du projet d’accord.

La Douzième chaîne a indiqué que des progrès avaient été enregistrés sur ces questions ces tout derniers jours.

La guerre à Gaza a éclaté le jour de l’attaque terroriste du 7 octobre menée par le Hamas dans le sud d’Israël, au cours de laquelle près de 1 200 personnes ont été tuées et 251 prises en otage.

On estime aujourd’hui à 108 le nombre d’otages encore à Gaza, parmi lesquels les corps de 34 morts confirmés par Tsahal.

Le Hamas a libéré 105 civils à la faveur d’une trêve d’une semaine, fin novembre, qui s’ajoutent aux quatre otages libérés peu de temps avant. Huit otages vivants ont été secourus par des soldats et les corps de 30 otages ont été retrouvés, dont trois tués par erreur par l’armée alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

L’organisation terroriste détient parmi les 108 otages deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza respectivement en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats israéliens tués en 2014.

Jacob Magid a contribué à cet article.