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Walz dit n’avoir aucun lien personnel avec l’imam qui a salué le 7 octobre

Le candidat démocrate à la vice-présidence et Asad Zaman ont participé à bon nombre d'événements publics entre 2018 et mai 2023, mais tous deux affirment ne pas se connaître davantage

Le gouverneur du Minnesota Tim Walz (à droite) affirme n'avoir aucune « relation personnelle » avec l'imam Asad Zaman (à gauche) qui a fait l'éloge de l'attaque du Hamas le 7 octobre et a partagé un lien vers une vidéo pro-Hitler. (Crédit : Aaron Lavinsky/Star Tribune via Getty Images. Stephen Maturen/Getty Images via JTA)
Le gouverneur du Minnesota Tim Walz (à droite) affirme n'avoir aucune « relation personnelle » avec l'imam Asad Zaman (à gauche) qui a fait l'éloge de l'attaque du Hamas le 7 octobre et a partagé un lien vers une vidéo pro-Hitler. (Crédit : Aaron Lavinsky/Star Tribune via Getty Images. Stephen Maturen/Getty Images via JTA)

JTA – Depuis plusieurs jours, le candidat démocrate à la vice-présidence des États-Unis Tim Walz est la cible de critiques – y compris de la part de la Coalition juive républicaine (RJC) – concernant ses liens présumés avec un imam du Minnesota qui a fait l’éloge du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre et qui a partagé un lien vers un documentaire pro-Hitler.

La direction de la campagne Harris-Walz a réagi en affirmant que Walz n’avait aucune « relation personnelle » avec l’imam Asad Zaman, directeur exécutif de la Muslim American Society Minnesota, un réseau de sept mosquées, bien qu’ils soient apparus ensemble à diverses reprises lors d’événements publics.

L’Anti-Defamation League (ADL) demande aux dirigeants politiques du Minnesota d’éviter d’apparaître aux côtés de Zaman et d’indiquer clairement, s’ils l’ont déjà fait, qu’ils ne partagent pas ses « opinions toxiques ».

Zaman est apparu aux côtés de Walz à maintes reprises entre 2018 et mai 2023. Lorsqu’il était candidat au poste de gouverneur en 2018, Walz avait qualifié Zaman de « maître enseignant », et l’imam avait prononcé une invocation avant un discours de Walz en 2019.

Zaman est apparu lors d’événements publics au fil des ans avec une série de responsables du Minnesota. Pour autant, un porte-parole de Walz a assuré que les deux hommes ne se connaissaient pas au-delà des apparitions publiques.

« Le gouverneur et lui n’ont pas de relation personnelle », a déclaré le porte-parole de la campagne Harris-Walz dans un communiqué envoyé par courriel. « Le gouverneur Walz condamne fermement le terrorisme du Hamas. »

Le candidat démocrate à la vice-présidence, Tim Walz, gouverneur du Minnesota, lors d’un rassemblement de campagne à Philadelphie, le 6 août 2024. (Crédit : Matt Rourke/AP)

Les interactions entre les deux hommes ont été rapportées pour la première fois par le Washington Examiner, un journal conservateur qui a également déclaré que le réseau de Zaman avait reçu plus de 100 000 dollars en trois subventions de l’État, dont deux pour la sécurité des mosquées. Ces liens ont suscité des critiques de la part des militants conservateurs, et les dirigeants juifs ont condamné les déclarations de Zaman.

Alors que certains groupes juifs qui ont publié des condamnations n’ont pas directement fait référence à Walz, la RCJ a déclaré cette
semaine : « C’est un scandale pour la communauté juive américaine que Tim Walz se fasse le champion d’Asad Zaman, un religieux qui fait la promotion d’Hitler. »

La déclaration de la RJC faisait référence à une publication Facebook de 2015 de Zaman, maintenant supprimé, qui renvoyait à un site web pour
« The Greatest Story Never Told », un documentaire de six heures qui, selon le site web, « révèle un côté personnel d’Adolf Hitler. » Le post Facebook, selon une capture d’écran du Washington Examiner, affirmait qu’un grand nombre de Juifs avaient servi dans l’armée nazie.

De nombreux médias ont rapporté cette semaine que Zaman avait approuvé un message disant que « la Palestine a le droit de se défendre » le 7 octobre, lorsque 3 000 terroristes du Hamas ont tué près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, en Israël et pris 251 otages. Il a également partagé une déclaration faite par son organisation ce jour-là, qui « réaffirme son soutien indéfectible au peuple palestinien dans sa lutte contre l’occupation israélienne ». La déclaration fait également référence aux « récentes attaques non provoquées d’Israël contre les zones palestiniennes ».

L’imam Asad Zaman, directeur exécutif de la Société américaine musulmane, s’adressant à la foule sur les marches du Capitole de Saint-Paul, à Saint-Paul, dans le Minnesota, le 19 juin 2020. (Crédit : Brandon Bell/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/Getty Images via AFP)

Zaman a déclaré à CNN mardi que Walz et lui n’entretiennent pas de relation personnelle, et qu’il publie occasionnellement des choses sur les réseaux sociaux « sans complètement les examiner ».

« Je soutiens les organisations, les dirigeants et les efforts visant à apporter plus de justice, d’égalité et de bien-être à toutes les personnes, qu’elles soient musulmanes ou juives, chrétiennes ou hindoues, croyantes ou athées », a-t-il déclaré à CNN. « Vouloir faire du mal aux gens va à l’encontre de ma foi et de mes convictions personnelles. »

En réponse à une question sur la position de Harris-Walz sur la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien, Zaman a déclaré qu’il n’était « pas clair sur leur position » mais qu’il souhaitait voir « une fin immédiate à l’énorme souffrance humaine et à la dévastation que cette guerre cause ».

L’ADL a déclaré que Zaman « a un passé troublant en jouant sur des thèmes anti-Juifs classiques et en justifiant la violence contre Israël ».

« Compte tenu de ses remarques blessantes après le 7 octobre, et en l’absence de toute reconnaissance de la douleur qu’il a causée à la communauté juive, nous exhortons tous les fonctionnaires et les dirigeants à éviter de le rencontrer à l’avenir », a déclaré la déclaration de l’ADL. « Ceux qui ont rencontré l’imam Zaman devraient préciser qu’ils ne sont pas d’accord avec ses opinions toxiques sur les Juifs et l’État juif. »

Steve Hunegs, directeur exécutif du Conseil des relations de la communauté juive du Minnesota et du Dakota (JCRC), a déclaré que Zaman avait des « opinions toxiques » et a approuvé la déclaration de l’ADL.

Walz n’est pas le seul haut responsable politique du Minnesota à avoir rencontré Zaman. En 2018, selon le Minneapolis Star-Tribune, Zaman était l’un des chefs religieux à donner une invocation lors de la prestation de serment de Jacob Frey, le maire juif de la ville. Le journal a rapporté qu’un rabbin, dont il n’a pas inclus le nom, avait prononcé une bénédiction lors de la même cérémonie.

Après que Walz a été choisi comme candidat démocrate à la vice-présidence, les dirigeants juifs de l’État ont fait l’éloge de ses interactions avec la communauté, y compris son soutien à Israël et à un mandat d’enseignement de la Shoah dans le Minnesota.

Le rabbin Morris Allen de la congrégation Beth Jacob et l’imam Asad Zaman, directeur exécutif de la Muslim American Society of Minnesota, lors d’un événement s’opposant à « l’interdiction musulmane » du président Donald Trump, à l’église méthodiste unie de Hennepin Avenue, à Minneapolis, le 30 janvier 2017. (Crédit : Jerry Holt/Star Tribune via Getty Images via JTA)

Morris Allen, rabbin émérite de la synagogue Beth Jacob et organisateur communautaire démocrate local, a déclaré que les révélations sur Zaman, qu’il a dit être « très bien connecté politiquement dans le Minnesota », ne changent pas son opinion sur Walz.

« La politique de ‘gotcha’ est tout simplement malheureuse », a déclaré Allen à la Jewish Telegraphic Agency. « Les gens rencontrent beaucoup de gens, et je pense que nous devons vraiment regarder les résultats et les actions. Et je pense que les actions de Tim Walz ont toujours été des actions qui promeuvent les meilleures valeurs du peuple juif et les meilleurs intérêts de l’État d’Israël. »

Il a ajouté : « Cela ne change pas mon opinion sur le gouverneur Walz […] Je n’ai rien vu de la part de l’équipe Harris-Walz qui puisse suggérer autre chose qu’un soutien et une croyance continus dans le bien-fondé de l’État d’Israël et des préoccupations de la communauté juive. »

Allen avait déjà fait partie d’un groupe de discussion entre rabbins et imams qui comprenait Zaman, mais il avait quitté le groupe « lorsqu’il est devenu clair qu’il n’y avait aucun moyen d’éviter un désaccord sévère sur la légitimité de l’État d’Israël », a-t-il déclaré à la JTA. « Mais beaucoup des imams que nous avons rencontrés étaient gentils et prudents. »

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