Washington sanctionne le gang suédois Foxtrot, l’accuse d’agir pour Téhéran

Le gouvernement américain a annoncé mercredi des sanctions financières à l’encontre du réseau criminel suédois Foxtrot et de son chef, Rawa Majid, les accusant notamment de travailler pour l’Iran en s’attaquant à « des cibles israéliennes et juives » en Europe.

« Le réseau Foxtrot est une organisation criminelle transnationale, principalement basée en Suède, qui se livre au trafic de drogues et a commis des attaques contre des Israéliens et des Juifs en Europe », explique le ministère américain des Finances dans un communiqué.

« En janvier 2024, le réseau a mené une attaque contre l’ambassade israélienne à Stockholm, pour le compte du gouvernement iranien », affirme l’administration.

Le chef du réseau en cavale, Rawa Majid, aurait alors coopéré avec le ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité, selon le communiqué.

Le 31 janvier 2024, une grenade avait été découverte dans l’enceinte de l’ambassade d’Israël en Suède. L’ambassadeur avait estimé qu’il s’agissait d’une tentative d’attentat.

Le département américain du Trésor écrit que, « pour donner le change sur ses opérations à l’étranger, le régime iranien a de plus en plus recours en sous-main à des réseaux criminels ».

Dans un communiqué séparé, le ministère américain des Affaires étrangères évoque une implication dans d’autres « attaques sur des cibles israéliennes et juives », sans les détailler.

Fin mai 2024, les services de renseignements suédois avaient accusé l’Iran de recourir à des gangs criminels pour commettre des actes violents contre Israël et ses intérêts en Suède, ce que Téhéran avait démenti.

En octobre, des attaques contre les ambassades d’Israël à Stockholm mais aussi à Copenhague avaient été attribuées à Foxtrot, sur ordre de l’Iran. Elles n’avaient pas fait de blessé.

Les sanctions entraînent le gel des avoirs détenus aux Etats-Unis par les personnes et entités visées.

Elle interdisent aussi aux entreprises basées aux Etats-Unis et aux citoyens américains de commercer avec les cibles des sanctions, au risque d’être sanctionnés à leur tour.