Israël en guerre - Jour 435

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4 inculpations pour l’incident ayant entraîné la mort d’Ahuvia Sandak, « jeune des collines »

Les suspects ont accepté un accord de plaider coupable pour dommages matériels et jets de pierres à motifs racistes ; L'accusation a préconisé des travaux d'intérêt général

Des militants nationalistes protestent contre la clôture d’une enquête sur la mort d’Ahuvia Sandak, à l’entrée de Jérusalem, le 3 février 2022. (Noam Revkin/Flash90)
Des militants nationalistes protestent contre la clôture d’une enquête sur la mort d’Ahuvia Sandak, à l’entrée de Jérusalem, le 3 février 2022. (Noam Revkin/Flash90)

Les quatre « jeunes des collines » – deux adultes et deux mineurs – auteurs des jets de pierres sur des véhicules palestiniens lors de l’incident qui a couté la vie à un de leurs amis, Ahuvia Sandak, 16 ans, ont été inculpés dimanche dans le cadre d’une reconnaissance préalable de culpabilité.

Les chefs d’accusation qui leur sont reprochés comprennent notamment le jet de pierres et des dommages matériels infligés pour des motifs racistes.

L’accusation va demander au tribunal des peines de travail d’intérêt général, à raison de neuf mois pour les adultes et six pour les mineurs.

Les services du procureur du district de Jérusalem ont déposé l’acte d’accusation à l’encontre des quatre jeunes le week-end dernier. Selon ce dernier, en 2020, les quatre hommes se trouvaient dans les implantations de Kochav Hashahar en compagnie de Sandak, qui conduisait sans permis, lorsqu’ils se sont arrêtés sur le bas-côté, après un virage, avant d’escalader une colline du côté de la route et
d’« attendre que passe un véhicule conduit par des Arabes afin de lui jeter des
pierres ».

L’acte d’accusation explique qu’à un moment donné, les adolescents ont repéré une voiture, se sont mis en embuscade derrière leur propre véhicule et ont jeté des pierres à quelques mètres de distance. Deux de ces pierres ont touché le véhicule et brisé une vitre. Les accusés sont alors remontés à bord de leur voiture et ont pris la fuite.

Selon les services de police, des agents leur ont fait signe de s’arrêter après les avoir vus en train de lancer des pierres sur des véhicules palestiniens.

Les suspects auraient refusé d’obtempérer et tenté de prendre la fuite, avant de perdre le contrôle de leur véhicule et de faire un tonneau non loin du carrefour Michmash. L’accident a causé la mort de Sandak et blessé les quatre passagers.

Un manifestant pose sous une voiture renversée lors d’un rassemblement de protestation au nom d’Ahuvia Sandak au pont des Chords à Jérusalem, le 21 novembre 2021. (Olivier Fitoussi/Flash90)

Les suspects, souffrant de blessures légères à modérées, ont été appréhendés et conduits à l’hôpital Hadassah Mount Scopus de Jérusalem.

Selon les avocats des inculpés, la voiture de police aurait percuté le véhicule en fuite et donc causé le tonneau, ce qui selon eux fait des agents de police les responsables de la mort de Sandak.

Après un vote à la Knesset en 2021, une enquête a été ouverte pour une possible faute professionnelle des policiers, mais l’enquête s’est terminée l’année suivante, sans que le procureur général de l’époque, Avichai Mandelblit, ne trouve quoi que ce soit à leur reprocher.

Le ministère de la Justice a publié des images de l’accident dans lesquelles on voit la voiture des jeunes, conduite au mépris du danger et à très vive allure, en train de doubler le véhicule de police lors de la course-poursuite.

Sandak est devenu une icône des militants d’extrême droite et les nombreuses manifestations organisées en réaction à sa mort, suite à l’accident, ont donné lieu à des violences et des interpellations.

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