Assaf Febvre, 23 ans : guitariste, amateur de sports extrêmes et fou de voyages

Assaf Febvre, 23 ans, a été assassiné par des terroristes du Hamas près de son domicile, dans le kibboutz Reim, le 7 octobre.

Assaf se trouvait chez lui, dans un appartement du quartier des jeunes, lorsque l’attaque a commencé. Il a appelé un membre de l’équipe de sécurité pour lui demander s’ils auraient une arme à lui confier pour participer à la défense contre le Hamas.

Il ne leur restait plus d’arme, ce qui n’a pas empêché Assaf de se jeter dans le combat à mains nues, ont expliqué ses proches. À deux reprises, il est parvenu à échapper à une tentative d’enlèvement avant d’être abattu.

Le même jour, dans le quartier des jeunes du kibboutz, Amit Gabay a été assassiné et Liam Or a été kidnappé – il sera ensuite libéré.

Dans le kibboutz toujours, les parents et sœurs d’Assaf se sont réfugiés dans leur pièce sécurisée avant de sauter par la fenêtre pour échapper à l’incendie déclenché dans leur maison par les terroristes. Ils ont été secourus par les forces de l’ordre.

Le lendemain matin, on leur apprenait que le corps d’Assaf avait été retrouvé dans l’herbe, non loin de l’usine du kibboutz.

Assaf a été inhumé le 17 octobre au kibboutz Reim. Il laisse dans la peine ses parents Rotem et Geo ainsi que ses sœurs aînées Lia et Noam.

Petit dernier de la famille, Assaf est né à Reim, fils de Rotem, une native du kibboutz, et de Geo, né lui au Vietnam et adopté par une Française qui l’a élevé à Paris, comme l’explique le site Internet d’une œuvre caritative. C’est en venant faire du bénévolat au kibboutz que Geo a rencontré
Rotem : c’est aussi là qu’il a choisi de vivre et de fonder une famille.

Selon la nécrologie officielle, Assaf n’était pas le plus appliqué des élèves mais il avait une véritable passion pour la musique : il avait appris à jouer de la guitare lorsqu’il avait 10 ans et monté un groupe avec des amis de lycée. La plupart des photos et vidéos d’Assaf publiées par ses proches depuis sa mort le montrent en train de jouer de la guitare.

Assaf a fait son service militaire dans le Génie de combat puis suivi une formation en matière de sécurité, ce qui l’a amené à travailler à bord des vols d’El Al puis de navires de croisière, en qualité d’agent de sécurité.

Tout l’intéressait : la plongée sous-marine, passer son permis moto, visiter la Thaïlande. Il faisait beaucoup de sport et avait une prédilection pour les sports extrêmes : il aimait skier et comptait s’initier au parachutisme lors de son prochain voyage à l’étranger.

« Assaf était un vrai meneur, toujours prompt à réconforter, rassurer ou prodiguer des conseils. Il donnait beaucoup, que ce soit sur le plan personnel ou plus globalement social », a écrit Geo, en parlant de son fils sur Facebook, un mois après sa mort.

« Cela me remplit de bonheur et me donne de la force. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’Assaf a sauvé une partie du kibboutz en luttant contre les terroristes. Alors il faut que nous gagnions, tous ensemble, pour lui, pour nous, pour la génération suivante. »

« J’avais beaucoup d’amour à donner à Assaf, mais comme c’est fini, je suis prêt à vous donner tout l’amour qu’il me reste », a-t-il ajouté.

« À 3 heures du matin, le dimanche 8 octobre, j’ai écrit à Assaf : ‘Je t’aime’. Je ne pense pas lui avoir jamais dit à voix haute. À voix haute, j’ai envie de lui dire : ‘Je t’aime’ ».

Sa sœur aînée, Noam, a écrit sur Facebook : « Assafi, cela ne m’intéresse pas de me réveiller le matin dans un monde dont tu ne fais plus partie. »

« Assafi, tu es l’être le plus talentueux, le plus beau, le plus fort, le plus doué, bref le meilleur », a-t-elle poursuivi. « Tu avais des mains en or et un cœur, aussi, en or. Je ne saurais expliquer à quel point tu es talentueux, mais ceux qui te connaissent me comprendront. Tu es le meilleur ami, le meilleur frère, le meilleur fils, le meilleur pour tout le monde. »

Elle a conclu : « J’ai eu la grande chance d’être ta sœur ainée et aussi ta plus grande fan. Depuis que tu es né, tu as pris toute la place dans mon cœur : tu as été mon plus grand amour et tu le resteras pour toujours. »

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.