Amit Gabay, 18 ans moins 22 jours : Un ado au grand cœur et au grand sourire
Assassiné par des terroristes du Hamas, au kibboutz Reïm le 7 octobre 2023
Amit Gabay, 17 ans, du kibboutz Reïm, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas à son domicile le 7 octobre.
Amit séjournait dans la section des logements pour les jeunes du kibboutz lorsque les sirènes des raids aériens de roquettes ont commencé à retentir et que les résidents ont rapidement compris que des terroristes s’étaient également infiltrés dans le kibboutz. Sa famille, qui se trouvait dans sa propre maison à proximité, lui a dit de rester dans son mamad – la pièce sécurisée – et de ne pas en sortir. Il leur a envoyé un message pour la dernière fois à 8h10 et a été vu pour la dernière fois sur WhatsApp à 8h17.
Le lendemain matin, la famille a été informée qu’il avait été tué.
Il laisse derrière lui ses parents, Adi et Noam, ainsi que ses jeunes frères et sœurs Ofri et Omer. Sa famille a déclaré qu’il aimait le rap et les voyages avec ses amis, et qu’il était ravi de vivre seul dans l’aile jeunesse du kibboutz.
Son ami proche, Liam Or, a été enlevé le même jour et relâché le 29 novembre. Ce n’est qu’une fois libéré qu’il a appris qu’Amit avait été tué.
« Gabay, mon frère, nous sommes voisins et meilleurs amis depuis l’âge de 0 », a écrit Or sur les réseaux sociaux.
« Tu m’as accompagné toute ma vie, de la nurserie à la maternelle, à l’école, au lycée, nous avons toujours été frères, il n’y a pas d’autre mot. Tu étais le partenaire idéal, pour la première latte [de cigarette], pour tous les voyages dans la nature et les cafés en plein air que nous partagions tout le temps. »
« Un jour, à 18h, je t’ai invité à m’accompagner à un match du club Hapoel à Barcelone et à 1h du matin, nous étions déjà en route pour l’aéroport », se souvient Or . Depuis son retour de captivité, « je ne pense qu’à toi », a écrit Or.
« Je sais que tu as veillé sur moi. J’ai beaucoup rêvé de toi et nos souvenirs m’ont donné la force de continuer et de croire. Tu es l’ange qui m’a protégé et je sais que tu continueras à me protéger toute ma vie. »
Le 28 octobre, le jour de son 18e anniversaire, sa mère, Adi Gabay Rosenzweig, a écrit sur Facebook. « Aujourd’hui, il y a 18 ans, tu as fait de nous des parents, et grâce à toi, nous avons reçu le titre de maman et papa. Aujourd’hui, il y a 18 ans, mon cœur a appris ce qu’était l’amour inconditionnel. Aujourd’hui, il y a 18 ans, tu es né. »
« Mais aujourd’hui, je n’ai personne pour qui préparer une assiette de douceurs. Aujourd’hui, je n’ai personne pour qui décorer la maison avec des ballons. Aujourd’hui, j’ai mal au cœur, j’ai profondément mal. »
Son grand-père, Simha Gabay, a écrit sur Facebook qu’Amit était « un enfant charmant, un garçon aimant et aimé ».
« Mes amis du kibboutz Reïm ne me diront plus ‘Quel petit-fils tu as, ton Amit, il dit bonjour à tout le monde, il demande de leurs nouvelles’, parce qu’Amit ne sourira plus à personne. Nous ne verrons plus Amit entrer dans le réfectoire avec son envoûtant sourire, nous ne verrons plus Amit sur les sentiers du kibboutz. Amit ne demandera plus s’il peut emprunter le scooter électrique, il ne demandera plus que je le conduise quelque part (…). Amit a toujours dit qu’il serait soit fermier, soit éducateur, mais rien de tout cela ne sera plus, ses rêves et ses voyages à l’étranger, la fête pour son 18e anniversaire dans la communauté avec tous ses amis. Non, Amit restera à jamais 18 moins 22 jours. »
Le père d’Amit, Noam, a écrit sur Facebook un peu plus d’un mois après sa mort que « plus le temps passe, plus c’est difficile ».
« Peux-tu appeler d’où que tu sois ? Peux-tu te promener pieds nus ? As-tu rencontré Yaron [Shahar, qui a également été tué] ? Tu as oublié ta machine à café et ton enceinte, comment vas-tu t’en sortir ? »
« Appelle-moi et nous parlerons des nouvelles chansons des [rappeurs] Jimbo, Peled et d’autres. Joue-moi de nouvelles choses et je te ferai découvrir de nouvelles bières intéressantes. Ce n’est pas juste que tu n’aies pas pu profiter de ta chambre dans l’aile des jeunes, que tu attendais avec tant d’impatience. Je viens juste de terminer la construction de la pergola pour que tu puisses inviter tous tes amis », poursuit son père.
« Ton sourire et ton grand cœur me manquent au kibboutz. Ton assassinat est une perte énorme pour le monde. Et peut-être que ce monde détraqué ne mérite pas que tu sois là (…). J’ai essayé de t’appeler mais tu n’as pas répondu. J’essaierai encore demain. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.