Daniel Hagari, nouveau porte-parole de Tsahal, veut renforcer la confiance en l’armée

Un officier supérieur de la marine israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a pris ses fonctions de porte-parole militaire mercredi après-midi, en remplacement du général de brigade Ran Kochav.

La passation de pouvoir a eu lieu au siège de l’Unité du porte-parole de l’armée israélienne, au nord de Tel-Aviv, lors d’une cérémonie supervisée par le chef de la Direction des opérations de l’armée israélienne, le général de division Oded Basiuk.

Dans leurs discours, Kochav, Basiuk et Hagari ont souligné l’importance de la véracité pour les porte-parole militaires, ainsi que la controverse publique actuelle concernant les projets du gouvernement de réformer le système judiciaire.

« L’Unité du porte-parole de Tsahal a pour mission de renforcer la confiance du public dans Tsahal et sa légitimité internationale. Lorsque je pense à la condition la plus importante pour gagner la confiance du public, un seul mot me vient à l’esprit : crédibilité : La crédibilité. La crédibilité signifie créer la confiance – à l’intérieur et à l’extérieur – afin que nous soyons une organisation exemplaire », a déclaré Hagari.

« Le porte-parole de Tsahal doit être crédible et pertinent, non seulement pour les médias israéliens, mais aussi pour les médias internationaux. Nous devons rendre compte avec crédibilité au public et au monde, en particulier en ce qui concerne les événements difficiles, et ce n’est qu’ainsi que nous continuerons à gagner la confiance du public », a-t-il poursuivi.

Ran Kochav (à droite) parle à côté du nouveau porte-parole de Tsahal Daniel Hagari (à gauche) et du chef des opérations de Tsahal, Oded Basiuk (au centre) lors d’une cérémonie au siège de l’unité du porte-parole de Tsahal à Tel Aviv, le 29 mars 2023. (Crédit : armée israélienne)

Hagari entre dans ses nouvelles fonctions alors que l’armée a été secouée par des protestations contre le gouvernement au sujet du remaniement judiciaire, malgré les tentatives de tenir l’armée à l’écart de cette question qui divise. Certains soldats de réserve ont juré de ne pas se présenter au travail, ce qui fait craindre une insubordination massive, et certains responsables ont exprimé la crainte que les changements apportés au système judiciaire n’exposent les troupes à de futurs dangers juridiques.

Hagari s’est également engagé à « faire en sorte que l’armée israélienne reste un consensus national et que la politique n’entre pas dans l’armée israélienne ».

« Cela commence au sein de l’unité du porte-parole et se poursuit dans l’ensemble de l’armée israélienne », a-t-il ajouté.

Kochav, qui est à la tête de l’unité du porte-parole de Tsahal depuis environ deux ans, a déclaré que « la confiance est le but de notre travail ».

Basiuk, dont la direction des opérations supervise l’unité du porte-parole, a déclaré que la semaine écoulée était « complexe », faisant apparemment référence aux manifestations de masse à travers Israël dans le cadre de la réforme judiciaire et de l’éviction du ministre de la Défense Yoav Gallant.

« Mais notre ennemi ne s’arrête pas et n’attend pas. Il continue à chercher des points faibles et à agir contre nous. Nous restons vigilants. Tous doivent savoir que, quoi qu’il arrive ici, Tsahal est forte, déterminée, affûtée, unie, et qu’elle agira n’importe où, n’importe quand, et de n’importe quelle manière nécessaire. C’est notre mission et nous sommes sur nos gardes », a déclaré Basiuk.

Kochav partira bientôt étudier à l’étranger. On ignore pour l’instant quel sera son avenir au sein de Tsahal.

Hagari est le dernier d’une lignée d’officiers militaires de carrière à commander l’unité du porte-parole de l’armée israélienne, mettant fin à une pratique auparavant courante qui consistait à nommer des civils ayant une formation en journalisme ou en communication pour assumer ce rôle.

Hagari, qui est marié et a quatre enfants, a servi dans l’armée depuis 1995, principalement dans l’unité d’élite Shayetet 13 de la marine.

De 2012 à 2014, il a été le chef de bureau du chef d’état-major de l’époque, Benny Gantz, et de 2016 à 2019, il a été assistant du chef d’état-major de l’époque, Gadi Eisenkot, avant de revenir pour devenir le commandant de Shayetet 13. Le rôle le plus récent de Hagari était celui de chef des opérations navales.

Hagari est titulaire d’une licence en philosophie et d’un master en diplomatie et défense, tous deux obtenus à l’université de Tel-Aviv.