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Le fils du Premier ministre accuse la gauche d’être responsable des incendies

Yair Netanyahu a prétendu que les incendies étaient "suspects" parce que "la gauche de Kaplan a éperdument essayé, ces dernières semaines, de faire annuler les célébrations de Yom Haatsmaout"

Yaïr Netanyahu assistant à un événement après la publication des premiers résultats des élections législatives israéliennes, au siège du parti Likud, à Tel Aviv, le 18 septembre 2019. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)
Yaïr Netanyahu assistant à un événement après la publication des premiers résultats des élections législatives israéliennes, au siège du parti Likud, à Tel Aviv, le 18 septembre 2019. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)

Yair Netanyahu, le fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a laissé entendre mercredi – une affirmation sans fondement – que les militants de gauche étaient susceptibles d’être à l’origine des immenses incendies qui font rage dans les collines de Jérusalem.

« La gauche de Kaplan a éperdument essayé, ces dernières semaines, de faire annuler les célébrations de Yom HaAtsmaout et la cérémonie d’allumage des torches », a écrit le fils du Premier ministre dans un post incendiaire qui a été publié sur X.

Ces écrits provocateurs faisaient allusion au mouvement de protestation des opposants au gouvernement qui organise fréquemment de grands rassemblements dans la rue Kaplan, à Tel Aviv.

« J’espère vraiment que ces incendies criminels sont le fait des Arabes uniquement, sans aucune collaboration de la part de notre propre peuple », a-t-il ajouté, alors que les autorités ont fait savoir, mercredi soir, qu’il était encore trop tôt pour savoir si les incendies avaient été allumés intentionnellement.

Yair Netanyahu est connu pour ses publications incendiaires sur les réseaux sociaux, où il attaque fréquemment des secteurs et instances divers de la société israélienne – il s’en est notamment pris aux militants de la gauche de l’échiquier politique, aux services de sécurité et au système judiciaire.

A cette fin, il a également partagé une série de messages, dans la soirée de mercredi, sur l’application de messagerie Telegram. Ces messages accusent le Shin Bet de ne pas avoir empêché les incendies de se déclarer.

Des gens observent un gigantesque incendie de forêt qui fait rage près du moshav Beit Meir dans les collines de Jérusalem, le 30 avril 2025. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

« Le Shin Bet a été pris en otage par un activiste anti-gouvernement et il n’y a personne pour protéger le peuple juif d’une attaque terroriste incendiaire arabe », est-il ainsi écrit dans un message qui fait référence au chef du Shin Bet, Ronen Bar.

Un autre message qui a été partagé par le fils du Premier ministre affirme que « le chef du Shin Bet de la Haute cour de justice » (Ronen Bar) s’affaire à « persécuter ceux qui savent ce qui s’est passé le 7 octobre, en s’accrochant à son poste, en maltraitant les partisans du mouvement pro-implantation » au lieu de « prévenir le terrorisme arabe ».

Ces accusations surviennent dans le contexte d’une attaque lancée par le gouvernement contre le dirigeant du Shin Bet. L’agence est impliquée dans l’enquête consacrée aux liens illicites présumés qui se seraient tissés entre les officiels du bureau du Premier ministre et le Qatar.

Bar a annoncé dimanche qu’il démissionnerait de son poste le 15 juin, après un mois de guerre juridique très médiatisée contre Netanyahu qui l’avait licencié au mois de mars.

Les accusations portant sur l’origine criminelle des feux ont été reprises par d’autres militants et députés de droite sur internet – notamment par le ministre ultranationaliste de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui a déclaré que les incendiaires « archi-terroristes » devraient être condamnés à la peine capitale.

« À toutes fins utiles, les incendiaires doivent être traités comme des archi-terroristes qui ont tenté d’assassiner des milliers de civils et, à ce titre, ils doivent être traduits en justice, avec toute la sévérité qui sera nécessaire », a ajouté Ben Gvir, qui a fait l’objet de critiques concernant la préparation des services de lutte contre les incendies.

Affirmant que les incendies sont « la preuve supplémentaire de la nécessité absolue d’adopter la loi sur la peine de mort en direction des terroristes », Ben Gvir a réaffirmé qu’une telle législation devait également s’appliquer « à ceux qui tentent de brûler des milliers de civils ».

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’adresse à la cérémonie de commémoration de Yom HaZikaron devant les policiers au cimetière militaire du Mont Herzl, le 30 avril 2025. (Crédit : Charlie Summers/Times of Israel)

Le chef du Shas, Aryeh Deri, a écrit sur X que les Palestiniens ostensiblement responsables du déclenchement des grands incendies de mercredi à travers le pays devaient être « éliminés ».

« Les incendiaires en temps de guerre sont des terroristes dans tous les sens du terme », a-t-il écrit. « Je demande au Premier ministre de donner l’ordre à Tsahal d’éliminer du ciel tous les terroristes qui auront été identifiés comme pyromanes ».

« Quiconque déclenche des incendies en période de canicule et de guerre doit verser son sang. Ils sont une bombe à retardement, tout comme quelqu’un qui tire avec une arme », a-t-il affirmé.

Les incendies ont perturbé les célébrations de la fête de Yom Haatsmaout, la Journée de l’indépendance d’Israël, entraînant la fermeture de routes, l’évacuation de villes et l’annulation de nombreux événements.

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