Les écoles fermées dans le nord d’Israël à cause des barrages de roquettes du Hezbollah

Le commandement du Front intérieur de l’armée israélienne a encore renforcé ses restrictions appliquées aux activités publiques dans le nord d’Israël dans le sillage des tirs de roquettes du groupe terroriste libanais du Hezbollah, des tirs de barrage qui se sont poursuivis jusqu’à dimanche matin alors que le conflit qui couvait depuis des mois s’est largement intensifié.

Selon les dernières directives, aucun cours ne devra avoir lieu dans les écoles du plateau du Golan, en Galilée, dans la région de la baie de Haïfa et dans les vallées du nord du pays et ce, jusqu’à Beit Shean, qui se trouve à environ 63 kilomètres de la frontière libanaise.

Les rassemblements sont dorénavant limités à dix personnes à l’extérieur et à cent personnes à l’intérieur. Les lieux de travail ne pourront accueillir les employés et autres ouvriers que si un abri antiaérien approprié se trouve à proximité et qu’il peut être rapidement atteint.

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De nouvelles règles qui sont entrées en vigueur à six heures du matin et qui devraient rester effectives jusqu’à lundi à 18 heures.

Les instructions précédentes, qui avaient été émises pendant le week-end, autorisaient les rassemblements en plein air incluant jusqu’à 30 personnes et jusqu’à 300 personnes à l’intérieur.

Des restrictions similaires – mais plus souples – restent en vigueur dans les zones situées autour de la bande de Gaza : les rassemblements de 1 000 personnes au maximum sont autorisés, aucune restriction ne pèse sur le travail des bureaux, des entreprises et autres usines et la majorité des activités sont autorisées dans les établissements scolaires.

Aucune instruction ou restriction particulière n’a été émise en ce qui concerne les autres régions du pays.

Des médecins sur les lieux de l’impact d’une roquette dans la région de Krayot, dans le nord d’Israël, le 22 septembre 2024 (Crédit : Magen David Adom).

Le site internet du Commandement du Front intérieur (lien en hébreu) fournit des instructions réactualisées – avec notamment une fonction qui permet de s’enquérir des instructions délivrées pour une communauté spécifique.

Cette recrudescence des combats, samedi, a eu lieu alors qu’Israël a tué vendredi les principaux commandants du Hezbollah, Ibrahim Aqil et Ahmed Wahbi, ainsi que d’autres membres importants du groupe, lors d’une frappe aérienne qui a pris pour cible un immeuble résidentiel de Beyrouth où les responsables du groupe terroriste s’étaient retrouvés pour une réunion organisée dans une salle en sous-sol.

Cette attaque est aussi survenue également quelques jours après l’explosion de milliers d’appareils de communication de membres du Hezbollah – d’abord des bipeurs, puis des talkies-walkies. Une opération qui a fait des dizaines de morts et des milliers de blessés au sein des membres du Hezbollah et dont l’origine a été largement attribuée à Israël.

Ces coups dévastateurs portés au proxy de l’Iran ont placé les deux parties au bord de la guerre totale après onze mois d’attaques quasi-quotidiennes du Hezbollah contre le nord d’Israël.

Dans la nuit de samedi à dimanche et dimanche, en tout début de matinée, le Hezbollah a tiré des dizaines de roquettes en direction du nord d’Israël. L’armée israélienne, de son côté, a pilonné des centaines de rampes de lancement de projectiles que le groupe terroriste soutenu par l’Iran se préparait à utiliser contre l’État juif.

Les services de secours du Magen David Adom ont déclaré qu’ils avaient pris en charge trois personnes légèrement blessées lorsque des roquettes sont retombées à Kiryat Bialik, près de Haïfa.

Plusieurs autres personnes ont été également traitées pour des crises d’anxiété aiguë ou pour des chutes faites alors qu’elles se rendaient en hâte à des abris antiaériens, a indiqué le MDA.

Le Hezbollah a lancé environ 85 roquettes depuis le territoire libanais en direction du nord d’Israël au cours de la matinée de dimanche en plus des tirs de barrage réalisés pendant la nuit, a précisé l’armée.

Tsahal a déclaré que certaines roquettes ont été interceptées mais que d’autres ont touché Kiryat Bialik, à proximité de Haïfa – où elles ont commis des dégâts considérables – et Moreshet, une communauté située dans la région de la Basse-Galilée.

Des images montrent l’un des endroits où une roquette s’est abattue à Kiryat Bialik.

MDA says it is treating three people who were lightly wounded as a result of rocket impacts in the Krayot and Lower Galilee.

Several others were treated for acute anxiety or falling over while running to shelters.

Footage shows one of the rocket impact sites in Kiryat Bialik. pic.twitter.com/MXy2CObapv

— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) September 22, 2024

Le Hezbollah a affirmé avoir pris pour cible une structure appartenant à Rafael, une entreprise du secteur israélien de la Défense, dans la région de Haïfa.

Les militaires ont précisé qu’une centaine de roquettes avait été lancée depuis le territoire libanais vers le nord d’Israël, samedi – des attaques qui ont été revendiquées par le Hezbollah.

Aucun blessé n’a été signalé suite à ces tirs, mais la police a fait savoir qu’elle avait été informée d’impacts qui ont entraîné des dégâts et qui ont parfois été à l’origine d’incendies.

Depuis le 8 octobre, les forces placées sous l’autorité du Hezbollah attaquent presque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires situés le long de la frontière. Le groupe déclare que ces frappes sont effectuées en signe de soutien à Gaza, dans le cadre de la guerre qui oppose actuellement Israël et le Hamas au sein de l’enclave côtière suite au pogrom que le groupe terroriste palestinien a mené le 7 octobre.

Jusqu’à présent, les hostilités ont entraîné la mort de 26 civils du côté israélien, ainsi que celle de 22 soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie – il n’y a pas eu de blessé à déplorer.

Le Hezbollah a donné les noms de 502 de ses membres qui ont été tués par Israël au cours des affrontements en cours, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Soixante-dix-neuf membres d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont également perdu la vie.

La guerre à Gaza avait commencé avec le pogrom du 7 octobre, lorsque le groupe terroriste palestinien du Hamas avait lancé une attaque transfrontalière meurtrière dans le sud d’Israël. Les hommes armés avaient massacré près de 1 200 personnes, des civils en majorité et ils avaient kidnappé 251 personnes qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza. Israël a riposté en lançant une campagne militaire et une offensive terrestre à Gaza dont l’objectif est à la fois de démanteler le Hamas et de garantir la remise en liberté des captifs qui se trouvent encore dans les geôles du groupe terroriste, au sein de l’enclave côtière.