Les pertes humaines et les dégâts s’aggravent alors que l’Iran vise des zones civiles

L’Iran a tiré environ 280 missiles balistiques sur Israël en plusieurs salves depuis que l’armée israélienne a lancé son opération contre le programme nucléaire de Téhéran dans la nuit de jeudi à vendredi baptisée « Rising Lion », a annoncé Tsahal dimanche matin.

La plupart des missiles ont été interceptés par les défenses aériennes à des taux d’interception similaires à ceux des attaques iraniennes contre Israël en avril et octobre 2024, a précisé l’armée.

Tsahal a ajouté que des dizaines de missiles n’avaient pas été interceptés, « conformément au protocole », ce qui leur a permis de frapper des zones ouvertes sans causer de dommages aux infrastructures critiques.

Plusieurs missiles ont toutefois réussi à passer à travers les défenses aériennes et ont frappé des zones résidentielles à Tel Aviv, Ramat Gan, Rishon Lezion, Bat Yam et Rehovot, dans le centre du pays, ainsi qu’à Haïfa et Tamra, dans le nord, faisant des victimes et causant des dégâts.

L’armée souligne régulièrement que, malgré l’efficacité de ses défenses aériennes multicouches, Israël ne dispose pas d’un système hermétique. Elle exhorte les Israéliens à suivre les instructions du Commandement du Front intérieur et à se réfugier dans des mamadim – abris sécurisés – ou dans des miklatim – abris publics anti-bombes – dès qu’une alerte de missile est donnée.

Au total, treize personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées par les impacts des missiles. Selon le Commandement du Front intérieur, toutes les personnes tuées ou gravement blessées se trouvaient en dehors des abris anti-bombes.

Des Israéliens se réfugiant dans un abri public lors d’une attaque de missiles balistiques tirés depuis l’Iran vers Israël, à Jérusalem, le 15 juin 2025. (Crédit : Noam Revkin Fenton/FLASH90)

Les scènes de dévastation sur les sites d’impact sont largement attribuées aux ogives explosives de grande taille que transportent les missiles. Tsahal estime que les missiles balistiques iraniens sont équipés d’ogives de 500 kg, du même type que celles tirées sur Israël en avril et octobre 2024.

Une explosion visible lors d’une attaque de missiles iraniens à Tel Aviv, tard dans la nuit du 13 juin 2025. (Crédit : Tomer Neuberg/AP)

Cependant, contrairement aux attaques iraniennes de 2024, qui avaient principalement visé la base aérienne de Nevatim dans le désert du Néguev, une région peu peuplée, les dernières salves se sont concentrées sur la région du Gush Dan, dans le centre d’Israël, et dans une moindre mesure sur la région de Haïfa, dans le nord, qui sont beaucoup plus peuplées. Cela signifie que les missiles qui ne sont pas interceptés sont plus susceptibles de causer des dommages.

L’armée a indiqué que toutes ses bases, y compris les bases aériennes, fonctionnent normalement et que leur fonctionnalité n’est pas compromise.

Des dizaines de drones lancés depuis l’Iran ont également été abattus par l’armée de l’air et la marine israéliennes.