Israël en guerre - Jour 502

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Les trois otages libérées retrouvent leurs proches, entre rires et larmes

Emily Damari a perdu deux doigts le 7 octobre ; Romi Gonen remercie sa communauté dans un message vocal ; la famille de Doron Steinbrecher remercie le public au nom de "notre Dodo héroïque"

Les otages libérées Emily Damari, Romi Gonen et Doron Steinbrecher retrouvent leurs familles à l'hôpital Tel Hashomer de Ramat Gan, le 19 janvier 2025. (Crédit : Maayan Toaf/GPO)
Les otages libérées Emily Damari, Romi Gonen et Doron Steinbrecher retrouvent leurs familles à l'hôpital Tel Hashomer de Ramat Gan, le 19 janvier 2025. (Crédit : Maayan Toaf/GPO)

Les trois otages israéliennes libérées dimanche au premier jour de l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas ont retrouvé leurs proches pour la première fois en 471 jours, en passant des rires aux larmes alors qu’elles recouvraient leur liberté.

Emily Damari, 28 ans, Romi Gonen, 24 ans, et Doron Steinbrecher, 31 ans, ont retrouvé leurs mères peu après leur libération de la bande de Gaza et ont subi les premiers examens médicaux dans un complexe mis en place par l’armée israélienne près de la frontière de Gaza, à la base de Réïm, avant d’être transportées par avion à l’hôpital Tel Hashomer, dans le centre d’Israël, pour retrouver le reste de leurs familles et commencer à se rétablir.

Elles ont été accueillies à l’extérieur de l’hôpital par des centaines de personnes massées le long des routes, qui les ont acclamées et ont entonné des chants à l’arrivée des véhicules transportant le trio.

Le bureau du Premier ministre a publié des photos et une vidéo des trois femmes réunies avec leurs familles à l’hôpital de Ramat Gan. Damari, enveloppée dans un drapeau israélien, a été vue en train d’étreindre avec émotion ses proches ; Gonen a été serrée dans les bras de sa famille alors qu’elle entrait dans une chambre d’hôpital décorée de guirlandes lumineuses ; et Steinbrecher a pleuré en étreignant les membres de sa famille dans les couloirs de l’hôpital.

Les trois femmes devraient rester à l’hôpital pendant plusieurs jours pour y être évaluées et soignées. La directrice de l’hôpital, le Dr Yael Frankel-Nir, a déclaré que leur état physique était suffisamment bon pour leur permettre de se concentrer sur la réunion avec les membres de leur famille « et de repousser de quelques heures l’examen des questions médicales ».

Quelques minutes après la libération, des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré Damari lors d’un appel vidéo avec sa famille après avoir retrouvé sa mère.

Emily Damari (à droite) et sa mère, Mandy, passant un appel vidéo avec des membres de leur famille après son retour de captivité du Hamas, le 19 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Les images montrent que Damari aborde un bandage sur la main. Elle a été blessée lors de l’attaque du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023. Souriante, elle a brandi sa main bandée en saluant ses proches qui étaient visiblement émus de la voir.

Selon sa famille, la jeune israélo-britannique a perdu deux doigts après avoir été touchée par des balles tirées par des terroristes du Hamas au cours de l’assaut, alors qu’elle se trouvait dans le kibboutz Kfar Aza. Les terroristes qui ont fait irruption dans sa maison ont tiré sur son chien, a-t-elle déclaré à sa famille et à ses amis lors des premières conversations qu’elle a eues avec eux dimanche soir, et elle a également été touchée alors qu’elle tentait de réconforter son animal de compagnie mourant.

Les otages libérés (de gauche à droite) Doron Steinbrecher, Emily Damari et Romi Gonen retrouvent leurs mères peu après leur retour en Israël après 471 jours de captivité dans les geôles du Hamas à Gaza, le 19 janvier 2025. (Crédit : Tsahal)

« Je tiens à remercier tous ceux qui n’ont jamais cessé de se battre pour Emily tout au long de cette horrible épreuve, et qui n’ont jamais cessé de prononcer son nom. En Israël, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et dans le monde entier », a déclaré Mandy, la mère de Damari, peu après avoir rencontré sa fille.

« Si le cauchemar d’Emily à Gaza est terminé, pour de trop nombreuses autres familles, l’attente impossible se poursuit. Tous les otages doivent être libérés et une aide humanitaire doit être fournie aux otages qui attendent toujours de rentrer chez eux. »

Alors que le pays était rivé sur les images en provenance de Gaza alors que les trois anciennes otages faisaient leur retour en Israël dimanche, les informations de la chaîne N12 ont diffusé des images des amis de Damari à Kfar Aza en train de faire la fête.

Agitant des drapeaux et scandant des chants, l’un des amis de l’ex-otage a soulevé la correspondante de presse sur ses épaules, tandis qu’ils pleuraient de soulagement après sa libération.

Quelques heures plus tard, à l’extérieur de l’hôpital de Ramat Gan, ses amis ont déclaré à la chaîne N12 que Damari s’était penchée par la fenêtre du véhicule pour les saluer au passage, après être arrivée par hélicoptère depuis la frontière de Gaza.

« Elle est heureuse et en bonne santé… c’est une battante, elle est forte », a déclaré l’un de ses amis.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a qualifié cette libération de « nouvelle merveilleuse et attendue depuis longtemps ».

Starmer a ajouté qu’en dépit de ces nouvelles, cette journée « représente aussi un autre jour de souffrance pour ceux qui ne sont pas encore rentrés chez eux ».

Emily Damari retrouvant les membres de sa famille, à l’hôpital Tel HaShomer de Ramat Gan, le 19 janvier 2025. (Crédit : Maayan Toaf/GPO)

« Si cet accord de cessez-le-feu doit être salué, nous ne devons pas oublier ceux qui restent en captivité sous le régime du Hamas », a-t-il déclaré. « Nous devons maintenant voir les phases restantes de l’accord de cessez-le-feu mises en œuvre dans leur intégralité et dans les délais prévus, y compris la libération des otages restants et un afflux d’aide humanitaire à Gaza.

De son côté, la famille de Steinbrecher a publié une déclaration exprimant « notre sincère gratitude à tous ceux qui nous ont soutenus et accompagnés tout au long de ce chemin ».

Doron Steinbrecher (à droite) embrassant sa mère Simona après son retour de captivité du Hamas, le 19 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

« Nous remercions tout particulièrement le peuple d’Israël pour son accueil chaleureux, son soutien indéfectible et la force qu’il nous a donnée dans les moments les plus sombres. Nous exprimons également notre gratitude au président [américain] Donald Trump pour son implication et son soutien significatifs, qui ont beaucoup compté pour nous », ont-ils déclaré.

« Notre héroïque Dodo, qui a survécu à 471 jours de captivité du Hamas, commence aujourd’hui son voyage de réhabilitation. Nous continuerons à soutenir toutes les familles et à faire tout ce qui est en notre pouvoir jusqu’à ce que leurs proches reviennent.»

Romi Gonen retrouve sa famille à l’hôpital Tel Hashomer de Ramat Gan, le 19 janvier 2025. (Crédit : Maayan Toaf/GPO)

Romi Gonen a envoyé un message vocal aux habitants de sa ville natale de Kfar Vradim.

« Voici Romi, qui est revenue de captivité. Merci à vous tous », a-t-elle déclaré. « Je n’ai pas encore la moindre idée de ce que vous avez fait. Je n’en ai vu qu’une infime partie, mais vous êtes les meilleurs, je vous apprécie plus que tout et je vous serre dans mes bras et vous embrasse. Avec l’aide de Dieu, nous nous rencontrerons bientôt. »

Gonen avait apparemment été maintenue avec Damari en captivité, et selon la chaîne N12 a dit à la mère d’Emily : « Vous ne comprenez pas ce que votre fille a été pour moi pendant tout ce temps. »

Des Israéliens attendent la libération de Romi Gonen, Doron Steinbrecher et Emily Damari à Tel Aviv, le 19 janvier 2025. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)

On estime que 91 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Le Hamas a jusqu’à présent libéré trois otages au cours d’un cessez-le-feu qui a débuté en janvier. Le groupe terroriste a libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages ont été libérés avant cela.

Huit otages ont été sauvés vivants par les troupes, et les corps de 40 otages ont également été retrouvés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014. Le corps d’un autre soldat de Tsahal tué en 2014, Oron Shaul, a récemment été récupéré à Gaza lors d’une opération militaire israélienne.

Les amis d’Emily Damari, l’une des trois otages israéliennes libérées qui avaient été enlevés lors du massacre du 7 octobre 2023 par le Hamas, se rassemblent pour saluer le passage du convoi qui les transporte, elle et les autres, près du kibboutz Réïm, dans le sud d’Israël, le 19 janvier 2025. (Crédit : Gil Cohen-Magen/AFP)

Au total, quelque 1 200 personnes ont été assassinées et 251 enlevées, essentiellement des civils, lorsque des milliers de terroristes ont fait irruption en Israël par voie terrestre, aérienne et maritime le 7 octobre 2023.

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