La GHF déclare avoir fermé ses sites tôt en raison d’une « affluence excessive qui a rendu l’opération dangereuse »

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a annoncé dans un communiqué qu’elle avait été contrainte de fermer ses sites tôt dans la journée en raison d’une « affluence excessive qui rendait l’opération dangereuse », et souligne qu’à « aucun moment il n’y a eu de violence ».

Le message en arabe indiquait que la GHF avait fermé ses deux sites de Rafah parce que de grandes foules – en particulier avant même l’ouverture des sites – avaient entravé la distribution.

Le message invitait également les Gazaouis à attendre que la GHF envoie des notifications avant de se rendre sur les sites de distribution. Mais cela ne semble pas prendre en compte les longues distances que les habitants de Gaza doivent parcourir pour se rendre sur les sites. Le manque de nourriture est aussi probablement à l’origine de la surpopulation.

Alors que la GHF dit avoir trois sites, seulement un ou deux ont été ouverts la plupart des jours depuis le 26 mai, et aucun calendrier n’a été fourni quant à l’ouverture d’un site dans le nord de la bande de Gaza.

Le petit nombre de sites de distribution destinés à desservir une population d’environ deux millions d’habitants a fait l’objet de nombreuses critiques de la part des Nations unies et d’autres organisations internationales, qui ont fait valoir que les Palestiniens dans le besoin ne devraient pas être contraints de parcourir de longues distances dans des zones de guerre pour aller chercher de la nourriture.

Les conditions dangereuses ont été mises en évidence en début de semaine lorsque l’armée israélienne a admis, trois jours de suite, avoir ouvert le feu sur des Palestiniens qui, selon elle, s’étaient écartés de la route préapprouvée qu’ils sont censés emprunter pour atteindre les sites d’aide.

Selon les autorités sanitaires du Hamas et la Croix-Rouge, ces trois incidents ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés. L’armée israélienne a insisté sur le fait que ces chiffres étaient exagérés et a décrit ses tirs comme des coups de semonce.