Offensive du ministre de l’Intérieur pour un plan quinquennal d’aide aux Druzes et Circassiens

D’après une information publiée mardi, le ministre de l’Intérieur Moshe Arbel a demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de faire en sorte que soit adopté un plan quinquennal d’aide aux autorités locales des communautés druzes et circassiennes.

Selon le site d’information Walla, le plan quinquennal le plus récent en faveur des deux communautés minoritaires remonte à 2023, et le gouvernement n’en a pas pris de nouveau en dépit de demandes répétées, a écrit Arbel, du parti ultra-orthodoxe Shas, dans une lettre au Premier ministre.

« La situation actuelle – caractérisée par l’absence de plan en vigueur – nuit non seulement à la planification et à la construction, [mais aussi] à l’éducation, au bien-être, au développement économique, etc. », aurait-il écrit, ajoutant : « C’est déjà la fin du premier semestre de cette année, et de cinq mois d’inaction ».

Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l’info Inscription gratuite !

Minorité ethno-religieuse dont la population est répartie entre plusieurs pays du Moyen-Orient, les Druzes sont environ 150 000 en Israël. Les hommes druzes sont astreints au service militaire au sein de l’armée israélienne et leur taux d’enrôlement est comparable, sinon supérieur, à celui de la plupart des communautés juives d’Israël, alors même que les femmes druzes en sont exemptées.

De son côté, la communauté circassienne d’Israël compte quelque 5 000 membres, sur une population mondiale de l’ordre de plusieurs millions. Cette minorité musulmane pour l’essentiel se concentre dans deux villes de Basse-Galilée. Les hommes circassiens sont également tenus de faire leur service militaire.

Arbel a cité le service de ces communautés, en écrivant : « Il va sans dire que ces communautés sont parmi celles qui ont le plus contribué à l’effort de guerre et qui ont payé le prix le plus élevé. »

« Il est également important de noter qu’une partie importante des localités druzes et circassiennes sont situées le long de la frontière israélo-libanaise et qu’elles pâtissent de problèmes économiques importants depuis le début de la guerre », a-t-il ajouté.

Un panache de fumée s’élève au-dessus du village de Kfar Kila, dans le sud- Liban, lors d’un bombardement israélien, le 16 mai 2024. (Crédit : Rabih Daher/AFP)

La question des habitants du nord d’Israël, évacués en masse et relogés depuis aux frais de l’Etat, a été au cœur d’une réunion, dimanche, entre Netanyahu et les chefs municipaux de la région.

Les dirigeants locaux auraient instamment pressé Netanyahu de leur donner une date de retour pour les populations déplacées, ce à quoi le Premier ministre n’aurait pas donné de réponse, expliquant que cela aurait pour effet de dévoiler ses plans au Hezbollah.

Depuis le 8 octobre dernier, les forces dirigées par le groupe terroriste chiite libanais attaquent presque chaque jour les communautés israéliennes et postes militaires situés le long de la frontière nord.

Ces affrontements frontaliers ont d’ores et déjà coûté la vie à 10 civils côté israélien, auxquels s’ajoutent 14 soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été menées depuis la Syrie, sans faire de blessé.

Le Hezbollah estime à 309 le nombre de ses membres tués par Israël lors de ces affrontements, principalement au Liban mais également en Syrie. Au Liban, 61 membres d’organisations terroristes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont été tués.