Sharon Gordani, 25 ans : Étudiant en ingénierie, amateur de guitare et de photo

Sharon Gordani, 25 ans, originaire de Kidron, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas alors qu’il tentait de fuir le festival de musique Supernova le 7 octobre 2023.

Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, Sharon et ses amis ont fui le festival jusqu’à ce qu’ils tombent sur un barrage de police, qui les a renvoyés dans l’autre direction. Ils se sont alors arrêtés et sont entrés dans un abri anti-atomique situé en bordure de route, non loin du kibboutz Alumim.

C’est là que Sharon et de nombreuses autres personnes ont été tués lorsque des terroristes du Hamas ont lancé des grenades à l’intérieur de l’abri. Dans un abri voisin, son ami d’enfance Idan Herman et la petite amie d’Idan, Eden Naftali, ont également été tués. Deux mois plus tard, un ami proche de Sharon et d’Idan, le major Ben Shelly, a été tué lors de combats à Gaza.

Sharon a été enterré le 15 octobre à Kidron. Il laisse derrière lui ses parents, Limor et Eyal, ainsi que ses trois sœurs, Tal, Sara et Moriya.

Né et élevé à Kidron, un petit moshav près de Gedera, la famille de Sharon a raconté qu’il aimait le plein air, faire du vélo et apprendre le Krav Maga, selon un éloge funèbre de l’État. Au lycée, il ne passait pas beaucoup de temps en classe, mais il aimait jouer de la musique et faire de la photographie.

Après avoir obtenu son diplôme, il a servi dans le Corps Blindé Mécanisé. Il a été blessé pendant son service, mais il s’est rétabli et a réintégré l’unité. Après sa libération, Sharon a exercé plusieurs emplois, notamment en tant que barman, photographe événementiel et coiffeur. Peu après, il s’est inscrit à l’Azrieli College of Engineering à Jérusalem pour étudier le génie mécanique. Il a suivi trois années d’études et devait commencer sa quatrième année juste après son assassinat.

Sa sœur cadette, Moriya, a écrit sur Instagram : « Sharon, mon cher frère, tu nous as quittés trop tôt. Tu n’avais que 25 ans quand tu es parti et tu as laissé derrière toi un énorme trou, celui de ton sourire, qui ne sera jamais comblé. »

« Sharon était notre lumière à la maison, et je n’oublierai jamais les vendredis soirs où tu sortais ta guitare et jouais pendant que maman et moi chantions. J’aimais tellement ces moments […] J’espérais que nous aurions plus de temps ensemble, même si lors de ces moments tu me disais simplement de me taire. Je voulais te voir grandir et t’épanouir, que ne donnerais-je pas pour te voir une fois de plus ? »

Au cours de l’année écoulée, Limor, la mère de Sharon, a publié sur Facebook des poèmes et de la prose décrivant son fils, leurs souvenirs et son processus de deuil.

« Sharon était perfectionniste », écrit-elle dans un message.

« Il allait chez le coiffeur tous les deux jours et, avec un fer à repasser à la main, il défroissait chaque pli avant de sortir. Il rangeait même les tasses dans le tiroir. Je lui disais ‘ce n’est pas important, le tiroir sera bientôt vide’, mais il ne répondait pas et continuait à ranger. Il était comme ça – si vous lui offriez quelque chose qu’il ne voulait pas, il ne répondait pas, tout simplement. »

Dans un autre message, Limor a écrit qu’elle « réfléchissait au type de nourriture à préparer que Sharon aimait. Il aime le riz rouge et le couscous israélien. Je dois trouver une excuse chaque fois que je prépare un plat que Sharon aime et que personne d’autre n’aime. Peut-être qu’il viendra […] »

Limor a raconté que « Sharon et moi avions conclu un accord. Il n’avait pas besoin de m’appeler, mais il m’envoyait une photo. Pas tous les jours, mais souvent. S’il oubliait, je lui envoyais trois points d’interrogation et il me répondait rapidement avec une photo ».

« Si son expression était clownesque ou agacée, je voulais voir la couleur de sa peau, s’il dormait suffisamment ou s’il était fatigué. Cet accord entre Sharon et moi est terminé […] Il a expiré. »

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