Tal Katz, 37 ans : Technicien en matériel médical et DJ de trance à ses heures

Tal Katz, 37 ans, originaire de Maalot, a été assassiné le 7 octobre dans le kibboutz Beeri, où il s’était réfugié après avoir fui le festival de musique Supernova.

Tal avait participé à la rave avec sa petite amie, Yasmin Porat, et était arrivée sur place dans la nuit. Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, le couple a décidé de quitter les lieux pour rentrer chez eux.

Ils se sont arrêtés dans un abri anti-bombes en bord de route pour se protéger. Mais en entendant des coups de feu à l’extérieur, ils ne se sont plus sentis en sécurité et ont décidé de rejoindre Beeri, dans l’espoir d’y trouver refuge. Là, ils ont frappé à la porte de Hadas et Adi Dagan, qui les ont accueillis et abrités avec eux dans leur chambre sécurisée.

Lorsque les terroristes du Hamas ont attaqué la maison des Dagan, ils ont pris Tal, Yasmin, Hadas et Adi en otage et les ont transférés dans la maison de Pessi Cohen, où ils ont été détenus avec plusieurs autres otages.

Lorsque les troupes de Tsahal se sont approchées de la maison, un terroriste a utilisé Yasmin comme bouclier humain pour se rendre – ce qui lui a sauvé la vie. Après plusieurs heures d’impasse, les forces israéliennes ont tiré des obus de char d’avertissement sur la maison, avant d’engager un échange de tirs avec les assaillants. Hadas est la seule otage connue à avoir survécu.

Selon une enquête de Tsahal sur cet incident très controversé, « la plupart des otages ont probablement été assassinés par les terroristes » – sans qu’un bilan précis puisse être établi.

Tal a été enterré à l’extérieur de Maalot le 11 octobre. Il laisse derrière lui sa fille Orian, ses parents Hana et Shai, ainsi que ses frère et sœur, Itzik et Sapir.

Né et élevé à Maalot-Tarshiha, dans le nord d’Israël, Tal était l’aîné de sa fratrie, selon l’éloge funèbre de l’État. Il avait fréquenté l’école primaire locale, puis le lycée à Karmiel, une ville voisine.

Dès l’enfance, il était passionné de musique – il jouait du clavier, de la guitare, de la batterie, et de plusieurs autres instruments. Il s’intéressait également à la mécanique, démontant et remontant constamment des appareils électroniques.

Il travaillait comme technicien en matériel médical, tout en se produisant en parallèle comme DJ sous le nom de scène SPIRITAL, enregistrant ses propres morceaux de trance. Passionné de festivals de musique, c’est lors de l’un d’eux qu’il a rencontré Yasmin en 2021.

Le jour où il aurait fêté son 38e anniversaire, Yasmin a écrit sur Facebook qu’elle le sentait « marcher main dans la main avec moi tous les jours, réalisant des rêves avec moi ».

« Tu m’as suppliée de faire tellement de choses, et je n’étais pas toujours d’accord avec toi, » dit-elle. « Et voilà que, tout à coup, je me retrouve à faire ces choses que tu m’as poussée à faire. »

Yasmin a poursuivi en écrivant que même si elle sentait sa présence en permanence, « ton corps physique, ton étreinte, ton toucher, ta voix et ton attention pour moi, nos conversations, nos fêtes, pouvoir prendre soin de toi et de te faire rire me manquent – personne ne me comprendra comme tu m’as comprise ».

La sœur de Tal, Sapir, a publié un message en ligne à « mon frère, mon cœur, ma vie – je n’ai pas beaucoup de mots à dire, si ce n’est que je ressens ce manque brûlant en moi, jour après jour ».

« Rien ne peut remplir cet espace vide, mais merci mon frère de nous avoir laissé ton petit trésor, Orian, qui poursuivra ton chemin et comblera la joie que tu as toujours eue et que tu as laissée dans nos cœurs – je t’aime, je t’aime tellement ».

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.