Tsahal détaille ses efforts contre la contrebande d’armes du Hezbollah en Syrie

L’armée israélienne a confirmé lundi ce qui était un vieux secret de polichinelle, à savoir qu’elle menait des opérations contre l’unité de contrebande d’armes du Hezbollah en Syrie afin d’empêcher les armes iraniennes d’atteindre le groupe terroriste au Liban.

Une série de frappes menées dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste soutenu par l’Iran ont visé l’unité 4400 du Hezbollah, chargée de livrer au Liban des armes provenant de l’Iran et de ses mandataires.

L’une de ces frappes a touché une zone située à la frontière entre la Syrie et le Liban dans la nuit de lundi à mardi.

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Selon l’armée israélienne, l’unité 4400 a été créée en 2000 et a construit de nombreux « itinéraires stratégiques » le long de la frontière entre la Syrie et le Liban avec le soutien de l’Iran.

Des milliers de camions et des centaines d’avions transportant des missiles et d’autres composants pour le Hezbollah ont transité de l’Iran vers la Syrie, puis vers le Liban, au cours des dernières années, a indiqué l’armée israélienne.

Les frappes contre l’unité 4400 au cours de la guerre ont inclus l’assassinat du chef de l’unité, Muhammad Jafar Qassir, à Beyrouth début octobre, et de son remplaçant, Ali Hassan Gharib, à Damas, plusieurs semaines plus tard, ainsi que d’autres commandants de haut rang.

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For decades, Iran has been supplying Hezbollah with weapons through covert smuggling routes via Syria, with the cooperation of Syrian authorities.

These routes, managed by Hezbollah’s Unit… pic.twitter.com/qUogTyxrU2

— Israel Defense Forces (@IDF) November 25, 2024

Les forces israéliennes ont déclaré qu’elles frappaient les itinéraires de contrebande du Hezbollah entre la Syrie et le Liban « non seulement au cours des derniers mois, mais dans le cadre d’un effort qui dure depuis des années ».

Des informations faisant état de frappes israéliennes sur des cargaisons d’armes du Hezbollah ont commencé à émerger au début de l’année 2013, Israël restant officiellement silencieux afin d’éviter tout retour de bâton. Ces dernières années, Israël a multiplié les déclarations sur ces sorties, qui accompagnaient une campagne aérienne de longue date visant à empêcher l’Iran de s’implanter près de la frontière syrienne avec Israël.

Des soldats de l’armée israélienne dans un tunnel du Hezbollah, au sud du Liban, le 21 octobre 2024. (Crédit : Emanuel Fabian/Times of Israel)

L’armée israélienne affirme que sa série de frappes contre l’unité 4400 a « porté atteinte à la capacité de l’organisation terroriste du Hezbollah de renforcer son stock d’armes et donc de tirer sur les citoyens de l’État d’Israël ».

Au début du mois d’octobre, une frappe a permis de détruire un tunnel de 3,5 kilomètres de long qui passait entre le Liban et la Syrie et qui, selon Tsahal, était utilisé par le Hezbollah pour faire passer en contrebande et stocker des armes iraniennes.

Les travaux de construction de ce tunnel ont commencé en 2009 et ont été achevés dix ans plus tard, selon les forces israéliennes.

Lundi soir, l’armée israélienne a confirmé avoir lancé des frappes aériennes à la frontière entre la Syrie et le Liban, ciblant ce qu’elle considère comme des itinéraires utilisés par le Hezbollah pour faire passer des armes iraniennes en contrebande.

Des personnes inspectent un pont qui aurait été endommagé par une frappe israélienne près du village syrien de Tall al-Nabi Mando, dans la campagne de Qusayr, le 28 octobre 2024. (Crédit : Louai Beshara / AFP)

L’agence de presse syrienne SANA a déclaré que les frappes avaient endommagé plusieurs ponts dans la région d’Al-Qusayr et blessé deux personnes.

Israël a effectué plusieurs frappes aériennes dans la région d’Al-Qusayr au cours des derniers mois, ciblant les postes-frontières et d’autres itinéraires de contrebande d’armes utilisés par le Hezbollah pour faire entrer des armes au Liban.

L’aviation militaire israélienne a également bombardé les centres de commandement de l’unité 4400 lors d’autres frappes contre le Hezbollah à Beyrouth lundi.

Une épaisse fumée et des flammes se dégageant d’une frappe aérienne israélienne, sur Tayouneh, à Beyrouth, au Liban, le 25 novembre 2024. (Crédit : Hassan Ammar/AP)

Le conflit qui oppose actuellement Israël et le Hezbollah a commencé au lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre. Le groupe terroriste palestinien a alors envahi le sud d’Israël, tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et enlevé 251 otages pour les emmener à Gaza. Parmi eux, 97 sont toujours en captivité.

Le lendemain, le Hezbollah a commencé à attaquer le nord du pays, forçant des dizaines de milliers d’habitants du nord d’Israël à abandonner leurs maisons de peur que le groupe terroriste chiite ne lance une invasion similaire.

Israël a intensifié son offensive contre le Hezbollah au Liban à la fin du mois de septembre, en lançant des frappes et des opérations de grande envergure qui ont éliminé la plupart des dirigeants du groupe, y compris son chef de longue date, Hassan Nasrallah.

Israël a ensuite lancé une opération terrestre au Sud-Liban dans le but d’éliminer les bastions du Hezbollah dans la région et de permettre aux habitants évacués du Nord d’Israël de rentrer chez eux en toute sécurité.