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Un PAC républicain tapisse le Michigan d’affiches vantant le soutien de Harris à Israël

Les publicités semblent être un effort pour aider la campagne de Donald Trump en décourageant les résidents arabes et musulmans de l'État pivot des États-Unis de la candidate démocrate

La candidate démocrate à la présidence, la vice-présidente Kamala Harris, s'exprimant lors d'un événement de campagne à la Northwestern High School de Detroit, le 2 septembre 2024. (Crédit : Paul Sancya/AP)
La candidate démocrate à la présidence, la vice-présidente Kamala Harris, s'exprimant lors d'un événement de campagne à la Northwestern High School de Detroit, le 2 septembre 2024. (Crédit : Paul Sancya/AP)

JTA – Donald Trump affirme qu’Israël disparaîtra si la vice-présidente américaine Kamala Harris est élue en novembre, mais une commission d’action politique républicaine dit aux habitants du Michigan qu’elle « se tient aux côtés d’Israël ».

Les publicités semblent cibler les Américains musulmans et arabes de l’État pivot dans le but de les empêcher de voter pour son ticket. Certaines de ces publicités mettent également en avant le fait que son époux, Douglas Emhoff, est Juif.

Dans un article publié jeudi, le New York Times a établi que la commission d’action politique qui a financé les publicités, Future Coalition PAC, était d’obédience républicaine. La semaine dernière, un article du Huffington Post a indiqué que les publicités étaient apparues sur les réseaux sociaux à Dearborn, la ville qui aurait la plus forte concentration d’Arabo-Américains aux États-Unis.

« En novembre prochain, entrons dans l’histoire avec Kamala Harris et Doug Emhoff, le premier conjoint présidentiel juif de tous les temps », disait l’une des publicités.

« Lorsque les partisans d’une Palestine libre se sont tenus prêts à défendre Gaza, Harris les a remis à leur place », a déclaré une autre publicité, faisant référence à un rassemblement où Harris a reproché aux chahuteurs anti-Israël d’avoir contribué à l’élection de Trump.

Les électeurs anti-Israël ont été furieux de l’échange, et Harris a ensuite cherché à apaiser la colère des électeurs arabes et musulmans américains et des jeunes électeurs qui se sont opposés au soutien des États-Unis à la guerre d’Israël menée contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Un drapeau palestinien déployé sur la façade d’une maison de Dearborn, dans le Michigan, le 15 février 2024. (Crédit : Bastien Inzaurralde/AFP)

Depuis, elle a cherché à souligner qu’elle soutiendrait le droit d’Israël à se défendre, tout en exprimant sa sympathie pour les dizaines de milliers de Palestiniens tués dans la guerre déclenchée par le pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.

Trump a cherché à exploiter les tensions entre deux électorats démocrates naturels, les Juifs et les Arabes américains. Il a lancé une campagne de sensibilisation auprès des Arabo-Américains de l’État et a déclaré, tout récemment lors du débat présidentiel de mardi, que l’élection de Harris nuirait à la fois aux Arabes et aux Israéliens.

Il est peu probable que ces efforts aboutissent, étant donné l’accent mis à plusieurs reprises par Trump sur son bilan pro-Israël en tant que président.

Mais les publicités contrôlées par le Future Coalition PAC pourraient aider à faire basculer les électeurs déçus par les politiques israéliennes de Harris, ainsi que ceux sensibles aux sifflets antisémites concernant Emhoff, à rester loin des bureaux de vote ou à voter pour deux autres candidats qui ont pleinement embrassé les Palestiniens, Cornel West et Jill Stein.

La vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle de 2024 Kamala Harris et son époux le second gentleman américain Douglas Emhoff saluant depuis la scène lors du quatrième et dernier jour de la Convention nationale démocrate (DNC), au United Center de Chicago, dans l’Illinois, le 22 août 2024. (Crédit : Charly Triballeau/AFP)

L’article du New York Times a noté que la page web de Future Coalition PAC était liée à la chaîne YouTube de Protecting America Initiative, qui est co-présidée par l’ancien ambassadeur de Trump en Allemagne, Richard Grenell, et Lee Zeldin, un ancien membre du Congrès de New York et candidat au poste de gouverneur qui est devenu peut-être le républicain juif le plus en vue, menant des efforts de collecte de fonds pour d’autres au sein du parti.

Peu après la publication de l’article du New York Times, le Future Coalition PAC a transféré le lien YouTube de son site web vers sa propre page sur le site de streaming.

« Le député Zeldin n’a jamais entendu parler de ce groupe », a déclaré son porte-parole, Daniel Gall, à la Jewish Telegraphic Agency, en faisant référence au Future Coalition PAC, « ni de ces publicités avant l’article d’hier et n’a absolument aucun lien avec cette organisation ».

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