Washington soutient Israël dans les négociations, mais nie que Witkoff soit à l’origine d’un nouveau plan

La Maison Blanche a déclaré dimanche qu’elle soutenait l’approche d’Israël dans les négociations sur les otages, mais n’a pas spécifiquement confirmé la description faite par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la proposition que Jérusalem a décidé de soutenir samedi soir pour un nouveau cadre de libération des otages, comme ayant été élaborée par Steve Witkoff, l’envoyé de l’administration Trump au Moyen-Orient.

Plus tôt dans la journée, un responsable arabe a en effet déclaré au Times of Israel qu’il était hautement improbable que Witkoff en soit à l’origine.

La proposition en question prévoit d’abandonner le cadre de la deuxième phase sur lequel Israël et le Hamas s’étaient mis d’accord pour un nouveau plan de libération des 59 otages restants en deux groupes, vers le début et la fin des fêtes du Ramadan et de Pessah qui se déroulent en mars et en avril.

Le responsable arabe a déclaré que le plan que Netanyahu a décrit comme étant celui de Witkoff était « davantage un plan israélien ».

Invité à commenter cette affirmation, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Brian Hughes, a botté en touche. Hughes a préféré exprimer son soutien à la position d’Israël, qui a décidé de mettre fin à l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, la première phase de l’accord ayant expiré dimanche.

« Israël a négocié de bonne foi depuis le début de cette administration pour assurer la libération des otages détenus par les terroristes du Hamas. Nous soutiendrons leur décision sur les prochaines étapes, étant donné que le Hamas a indiqué qu’il n’était plus intéressé par un cessez-le-feu négocié », a déclaré Hughes.

Israël et le Hamas étaient censés entamer des négociations sur les conditions de la deuxième phase il y a un mois, mais Israël s’est abstenu de le faire, car cela implique – en échange de la libération des otages encore en vie – un retrait complet d’Israël de Gaza et un cessez-le-feu permanent, ce que Netanyahu a exclu, bien qu’il ait signé ces conditions.

Israël devait également commencer à se retirer samedi du couloir de Philadelphi entre l’Égypte et Gaza, mais le bureau de Netanyahu avait déjà déclaré le mois dernier qu’il ne se conformerait pas à cette exigence.

Le responsable arabe a affirmé que le Hamas avait clairement indiqué, avant et après l’annonce de Netanyahu, qu’il n’était prêt à libérer d’autres otages que dans le cadre de l’accord conclu entre les parties en janvier.

Dans une déclaration vidéo, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a lui déclaré dimanche soir que le président américain Donald Trump était « le plus grand ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche » et « qu’il l’avait montré en soutenant pleinement Israël et en faisant pression sur le Hamas pour que les otages soient libérés ».

Netanyahu a de nouveau déclaré qu’Israël « avait accepté le plan de l’envoyé du président Trump, Steve Witkoff, visant à prolonger le cessez-le-feu temporaire de 50 jours. Pendant ce temps, nous pourrons discuter des conditions d’un cessez-le-feu permanent qui mettra fin à la guerre à Gaza. »

« Selon le plan de Witkoff, la moitié des otages seraient libérés immédiatement et l’autre moitié le serait si nous parvenons à un accord sur un cessez-le-feu permanent », a-t-il déclaré. « Encore une fois, Israël a accepté ce plan. Je l’ai accepté. Mais jusqu’à présent, le Hamas l’a rejeté. »

Il a ajouté que les positions du Hamas étaient jusqu’à présent « totalement inacceptables » et averti qu’Israël « prendrait d’autres mesures si le Hamas continuait à retenir nos otages ».

Netanyahu a expliqué qu’Israël avait cessé d’autoriser l’entrée de marchandises à Gaza « parce que le Hamas vole les fournitures et empêche la population de Gaza de les obtenir. Il utilise ces fournitures pour financer sa machine terroriste ».