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Witkoff : Washington veut limiter l’enrichissement de l’uranium iranien, pas démanteler son programme

De hauts diplomates américain et turc évoquent les dangers posés par l'Iran

L'envoyé spécial américain au Moyen-Orient Steve Witkoff (à gauche) et le conseiller américain à la sécurité nationale Michael Walz, marchant après s'être adressés aux médias devant l'aile ouest de la Maison Blanche, à Washington, le 4 février 2025. (Crédit : Alex Brandon/AP)
L'envoyé spécial américain au Moyen-Orient Steve Witkoff (à gauche) et le conseiller américain à la sécurité nationale Michael Walz, marchant après s'être adressés aux médias devant l'aile ouest de la Maison Blanche, à Washington, le 4 février 2025. (Crédit : Alex Brandon/AP)

L’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a semblé lundi utiliser un élément clé de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 – connu sous l’acronyme JCPOA -, signé sous l’administration Obama, comme point de référence pour les négociations en cours qu’il mène avec Téhéran.

Cet accord, que le président américain Donald Trump a abandonné en 2015 et qu’il a depuis longtemps critiqué, interdisait à l’Iran d’enrichir son uranium au-delà du seuil de 3,67 %.

L’Iran « n’a pas besoin d’enrichir [son uranium] au-delà de 3,67 %. Ils sont tantôt à 60 %, et d’autres fois à 20 %. Cela ne peut pas être permis », a déclaré Witkoff à Fox News.

« Ils n’ont pas besoin de mener, comme ils le prétendent, un programme nucléaire civil où ils enrichissent au-delà de 3,67 % ».

Il ressort de ces déclarations que les États-Unis cherchent à limiter l’enrichissement d’uranium par l’Iran plutôt que de démanteler complètement son programme nucléaire, comme le demande Israël.

Witkoff a indiqué que le prochain cycle de négociations avec l’Iran porterait sur « la vérification du programme d’enrichissement, puis, en dernier ressort, la vérification de la militarisation ».

« Cela inclut les missiles, le type de missiles qu’ils ont stockés là-bas. Et cela inclut [également] un détonateur pour une bombe », a-t-il ajouté.

« Nous sommes ici pour voir si nous pouvons résoudre cette situation par la diplomatie et le dialogue. La première réunion a été positive, constructive et convaincante », a déclaré Witkoff.

Interrogé sur la question de savoir si ce sont les inspecteurs américains, plutôt que ceux de l’ONU, qui vérifieront que l’Iran respecte tout accord conclu, Witkoff a refusé de répondre directement.

A LIRE : Trump affirme qu’il « va résoudre le problème iranien »

Plus tôt dans la journée de lundi, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, avait eu un entretien avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, au cours duquel ils ont évoqué les dangers que représentent l’Iran et ses mandataires pour la sécurité régionale, a indiqué la porte-parole du Département d’État, Tammy Bruce.

« Ils se sont accordés sur l’importance de la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et du renforcement de l’OTAN », selon le communiqué.

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