Yaakov Mortov, 66 ans : Un immigrant russe qui travaillait comme ingénieur

Yaakov Mortov, 66 ans, originaire d’Ofakim, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas à Sderot le 7 octobre.

Yaakov était l’une des treize personnes âgées à bord d’un minibus qui se dirigeait vers la mer Morte et qui ont été tuées à Sderot ce jour-là. Le minibus s’est arrêté en raison d’un pneu crevé à proximité d’un arrêt de bus dans la ville. Sur la dernière photo prise de lui vivant, Yaakov est assis sur le banc de l’abribus, tenant sa canne.

Alors que le groupe se trouvait à l’arrêt de bus, les alertes à la roquette ont retenti dans la ville et les portes automatiques de l’abri anti-atomique étaient censées se déverrouiller, mais elles sont restées fermées et les voyageurs n’ont pas pu y entrer. Quelques instants plus tard, un camion de terroristes qui passait par là les a tous assassinés, seul le chauffeur ayant survécu.

Les photos des corps de personnes âgées éparpillés à côté d’un arrêt de bus ont été parmi les premières à émerger des atrocités du 7 octobre, circulant rapidement sur les réseaux sociaux et choquant les Israéliens et le monde entier par la brutalité de l’attaque.

Il a fallu attendre près de deux semaines pour que le corps de Yaakov soit identifié. Il a été enterré à Ofakim le 18 octobre. Ses deux fils, Alexei et Michael, lui ont survécu.

Selon l’éloge funèbre de la municipalité d’Ofakim, Yaakov est né à Rostov-sur-le-Don, dans l’actuelle Russie, et a déménagé à l’âge de 10 ans dans le nord de la Russie, le long de la frontière avec la Finlande. Quelques années plus tard, il était retourné dans sa ville natale pour terminer ses études secondaires avant de s’engager dans l’armée et de servir pendant deux ans dans le Corps du Génie Militaire.

Après son service, Yaakov était retourné à Rostov-sur-le-Don et avait étudié l’économie pendant sept ans, jusqu’à l’obtention d’un doctorat. Malgré cela, il avait travaillé pendant des années comme mécanicien dans une usine située sur le réseau de transport interne pour les travailleurs. En 1996, son épouse et ses enfants avaient déménagé en Israël et, en 1997, il les avait rejoints.

Au moment de son décès, Yaakov travaillait depuis environ trois ans au centre d’emploi Beit HaYotzer – ADI Ofakim, où il assemblait des circuits électroniques pour les appareils domestiques intelligents « Flex ».

Ses supérieurs se souviennent de Yaakov comme d’un « homme calme et humble. Il était professionnel et faisait bien son travail, il était amical et agréable à côtoyer ».

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