Beit Shemesh : Les pompiers continuent de lutter contre les feux mais autorisent le retour des évacués

Mercredi soir, les pompiers ont déclaré qu’ils devraient travailler d’arrache-pied toute la nuit pour éteindre un important feu de broussailles dans la région de Beit Shemesh, mais que la situation était suffisamment sous contrôle pour que les habitants des environs puissent regagner leurs domiciles après avoir été évacués plus tôt dans la journée.

Selon un communiqué des Services d’incendie et des secours, trois pompiers et une policière ont été blessés alors que les autorités s’efforçaient de maîtriser plusieurs incendies qui se sont déclarés dans la journée en raison de vents violents et d’une chaleur intense. Un peu plus tôt, un porte-parole de ces mêmes services avait déclaré au Times of Israel que neuf personnes avaient été légèrement blessées, dont sept pompiers et deux civils.

Après une évaluation effectuée par les Services d’incendie et de secours à 22 heures, les habitants évacués d’Eshtaol, Beit Meïr et Mesilat Zion ont été autorisés à rentrer chez eux. Les Routes 38, 44 et 6, fermées auparavant à la circulation en raison des incendies, ont été rouvertes plus tard dans la soirée, les flammes ayant été maîtrisées dans ces zones.

La Route 1 a été fermée de 23 h à minuit afin que les pompiers puissent prendre des mesures pour prévenir d’autres incendies. Des images prises peu avant montraient un incendie à proximité de cet axe routier.

Les Services d’incendie et de secours ont déclaré plus tôt que les pompiers étaient toujours à l’œuvre à l’intérieur de Mesilat Zion et prenaient des mesures pour protéger le quartier voisin de Beit Meïr. À l’ouest de cette communauté, les pompiers s’efforçaient de maîtriser un incendie majeur.

Le chef des Services d’incendie et de secours de Jérusalem, Shmulik Friedman, a lancé un appel général aux pompiers plus tôt mercredi. Un avion Samson destiné à lutter contre les incendies devait opérer dans toute la région pendant la nuit, ont-ils indiqué. En outre, dix-neuf camions de pompiers et trente jeeps provenant du district nord viendront prêter main forte aux pompiers de la région de Jérusalem.

כעת על כביש 1. הכביש פתוח, השריפה התחדשה. pic.twitter.com/Co2axfcHwQ

— Yossi Eli (@Yossi_eli) April 23, 2025

L’incendie s’est initialement déclaré à proximité du moshav Tarum, non loin de Beit Shemesh. Des vents violents ont attisé les flammes tandis que les équipes luttaient contre le feu au sol avec l’aide d’hélicoptères. La police a demandé à la population de faire preuve de prudence et de rester à l’écart des zones touchées.

Outre une centaine d’équipes de pompiers, des camions appartenant à l’armée de l’air israélienne et au Directorat de la Logistique et des Technologies ont opéré aux côtés des Services d’incendie et de secours et de la police israélienne.

Un avion de l’armée de l’air israélienne a également aidé à dresser un « tableau aérien » de l’incendie, tandis que des membres du Commandement du Front intérieur ont été dépêchés sur place pour aider à évacuer les civils des zones menacées.

Le Service météorologique israélien (IMS) avait annoncé des conditions météorologiques « extrêmes » pour mardi et mercredi, avec des températures susceptibles d’établir de nouveaux records.

Vue d’un important incendie qui s’est déclaré près du moshav Eshtaol, le 23 avril 2025. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

La plupart des incendies de forêt en Israël sont causés par l’homme et sont généralement le résultat d’une négligence.

Le pays connaît des étés longs, chauds et secs, propices à ces incendies. De vastes incendies se sont déclarés en 1989, 1995, 2010, 2015, 2019, 2021 et 2023.

Les modélisations climatiques montrent que de tels incendies à grande échelle sont de plus en plus fréquents et se propagent plus rapidement, en partie à cause du dérèglement climatique, qui a entraîné une hausse des températures et des étés toujours plus extrêmes et plus secs.

Un rapport cinglant publié en juillet 2024 par le contrôleur de l’État avait révélé que les Services d’incendie et de secours n’avaient enquêté que sur environ 9 % des incendies traités en 2022 et 14 % de ceux traités en 2023. Plus de 50 % des enquêtes ouvertes entre 2020 et 2022 étaient toujours en cours après un an.

Cet audit avait révélé que l’autorité fonctionnait sans documents écrits et approuvés sur la manière de mener les enquêtes sur les incendies, et que la politique existante ne reposait ni sur une analyse des risques documentée ni sur une gestion optimale. Le rapport avait également constaté que 75 % des dossiers ouverts par la police pour suspicion d’incendie volontaire entre 2019 et 2022 avaient été classés sans suite. Au cours de ces années, 228 dossiers ont été ouverts pour suspicion d’incendie criminel à caractère nationaliste, mais seule un tiers d’entre eux ont donné lieu à des poursuites.