Israël en guerre - Jour 498

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David Grossman et le rappeur Shaanan Streett réunis pour exprimer la douleur d’Israël

Zeev Engelmayer a aussi participé à la création de "A Sudden Cry", un clip animé exprimant l'immense chagrin des Israéliens et la nécessité d'agir suite au pogrom du 7 octobre

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

  • "Noga, une personne évacuée du kibboutz Zikim", l'une des cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer, utilisée dans le clip animé "A Sudden Cry" ("Un cri soudain"), lancé le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
    "Noga, une personne évacuée du kibboutz Zikim", l'une des cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer, utilisée dans le clip animé "A Sudden Cry" ("Un cri soudain"), lancé le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
  • Romi et Meirav Leshem Gonen, une des cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer, utilisée dans le clip animé "A Sudden Cry" ("Un cri soudain"), lancé le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
    Romi et Meirav Leshem Gonen, une des cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer, utilisée dans le clip animé "A Sudden Cry" ("Un cri soudain"), lancé le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
  • Naama et Ayelet, une des cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer, utilisée dans le clip animé "A Sudden Cry" ("Un cri soudain"), lancé le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
    Naama et Ayelet, une des cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer, utilisée dans le clip animé "A Sudden Cry" ("Un cri soudain"), lancé le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
  • Les quatre soldates de surveillance libérées, l'une des cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer, utilisée dans le clip animé "A Sudden Cry" ("Un cri soudain"), lancé le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
    Les quatre soldates de surveillance libérées, l'une des cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer, utilisée dans le clip animé "A Sudden Cry" ("Un cri soudain"), lancé le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
  • Images d'Israéliens lors d'une manifestation, l'une des cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer,utilisée dans le clip animé "A Sudden Cry" ("Un cri soudain"), lancé le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
    Images d'Israéliens lors d'une manifestation, l'une des cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer,utilisée dans le clip animé "A Sudden Cry" ("Un cri soudain"), lancé le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
  • Une exposition de cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer, à Philadelphie en 2024, lancée le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)
    Une exposition de cartes postales quotidiennes de Zeev Engelmayer, à Philadelphie en 2024, lancée le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)

En juin dernier, le célèbre dessinateur et illustrateur humoristique Zeev Engelmayer a assisté à l’une des manifestations politiques hebdomadaires de la rue Kaplan à Tel Aviv et a écouté le célèbre romancier David Grossman exhorter la population à ne pas baisser les bras, à se lever et à lutter contre ce qu’il considère comme les méfaits du gouvernement.

Les mots de Grossman et les illustrations d’Engelmayer sont désormais associés à la voix du musicien et rappeur Shaanan Streett et d’autres personnes dans un clip animé intitulé « Pitom Tassa Zaaka » (« A Sudden Cry [Un cri soudain] » est la traduction temporaire en anglais).

Un ami commun d’Engelmayer et de Grossman les a mis en contact. Streett, chanteur du groupe Hadag Nahash, qui avait déjà collaboré avec Grossman sur la très populaire « Sticker Song » de 2004, a alors créé une nouvelle chanson à partir des mots de Grossman.

Dans ce discours de juin, Grossman, l’un des auteurs israéliens les plus connus et lauréat 2018 du prix israélien de littérature, a lu un poème appelant les Israéliens à remplir les rues et à se battre pour leur pays.

« Le temps est venu de se battre, hommes et femmes. Le temps est venu de remplir les routes et les rues. Il y a quelqu’un et quelque chose pour lesquels il faut se battre. Car un tel cadeau, de la vie elle-même, nous ne le recevrons plus jamais. Aucun pays ne renaîtra d’un conflit. Il y a quelqu’un pour qui se battre. Tout dépend de vous. Il est temps de se lever, de vivre. Être un peuple ou ne pas être. Il y a le pour qui et le pour quoi. Tout ne tient qu’à un fil », avait lu Grossman.

« C’était un moment très dramatique et nous nous tenions en face de lui, avec environ quatorze portraits d’otages. Je ne comprenais pas tout à l’époque, mais cela a eu un fort impact », s’est souvenu Engelmayer.

Depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, Engelmayer dessine ce qu’il appelle des « cartes postales quotidiennes », des illustrations qui incarnent l’horreur, la peur et la tristesse de la guerre, y compris des portraits d’un grand nombre d’otages. Chaque jour depuis quinze mois, Engelmayer publie une nouvelle carte postale sur son compte Instagram.

Ses cartes postales sont devenues célèbres dans le monde entier, étant accrochées dans des expositions publiques et privées en hommage aux otages. Elles ont également souvent été transformées en pancartes et affiches brandies par l’artiste et des milliers d’autres personnes lors de rassemblements et de manifestations.

Lorsque Grossman, Engelmayer et Streett se sont rencontrés, aux côtés du producteur de musique Guy Moses et des paroliers Dror Keren, Yaël Sharoni et Amit Ulman, ils ont eu l’idée de mettre les mots de Grossman en musique, avec des images animées créées à partir des cartes postales d’Engelmayer.

Engelmayer a associé ses images aux paroles de la chanson, dessinant parfois de nouvelles illustrations pour des mots précis, ou utilisant des illustrations qui correspondent aux émotions qu’il a ressenties en écoutant les paroles.

Des manifestants protestant contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le gouvernement israélien et pour la libération des otages détenus dans la bande de Gaza en tenant des affiches illustrées par Zeev Engelmayer, à Jérusalem, le 29 juin 2024. (Crédit : Yossi Zamir/Flash90)

« Le début du texte est difficile », a fait remarquer Engelmayer en parlant des descriptions faites par Grossman des images choquantes du 7 octobre et de l’immense chagrin et du deuil ressentis par les Israéliens.

« Il décrit quelque chose de si laid, mais c’est ce que nous vivons. La dernière partie indique ce que nous devons faire. Il nous demande de nous lever et de descendre dans la rue, pour redonner de l’espoir et croire au changement. »

Engelmayer a indiqué que les paroles de Grossman avaient renforcé le sentiment qu’il avait depuis le 7 octobre de la nécessité, en tant qu’artiste, de réagir immédiatement à cette situation.

« Je le veux maintenant, même si je ne comprends pas encore la portée de tout cela », a déclaré Engelmayer.

L’artiste Zeev Engelmayer (à droite) et le romancier David Grossman, avant la sortie de leur collaboration, « A Sudden Cry » (« Un cri soudain »), le 29 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)

Le clip poursuit le même objectif : montrer ce qui se passe en Israël et réfléchir à la nécessité d’agir.

« Je pense que les cartes postales racontent une histoire personnelle, tout comme le clip », a-t-il déclaré.

« C’est troublant, mais on peut s’y identifier. »

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