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Les victimes du 7 octobre

Dror Bahat, 30 ans : Ce décorateur de Supernova était dingue de son chien

Assassiné lors du Festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023

Dror Bahat, assassiné lors du Festival Supernova à proximité du kibboutz Reïm le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)
Dror Bahat, assassiné lors du Festival Supernova à proximité du kibboutz Reïm le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

Dror Bahat, 30 ans, originaire de Sde Nahum, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas lors du festival de musique Supernova le 7 octobre 2023.

Dror avait sa propre société. Il construisait des toiles de fond et des décors pour les festivals de musique. Ce jour-là, c’est lui qui était responsable de la conception de Supernova. Selon un éloge funèbre de l’État, son équipe et lui-même avaient travaillé jusqu’à 2h du matin, ce samedi-là, avant d’aller se reposer à Ashkelon. À 6h du matin, ils ont été rappelés sur le site de la rave-party pour réparer quelque chose. Peu après leur arrivée, le groupe terroriste palestinien du Hamas a démarré son assaut barbare et sadique.

Dror et son équipe se sont cachés sous la scène du festival pendant plusieurs heures. Dror a envoyé un SMS à sa famille pour leur demander d’envoyer de l’aide à cet endroit. C’est la dernière fois qu’ils ont eu de ses nouvelles. Dror et trois de ses employés, Shoval Yaakov, Oded Abergel et Avidan Turgeman, ont été assassinés sur le site du festival.

Dror a été enterré le 11 octobre au kibboutz Beit Alfa, dans le nord du pays. Il laisse derrière lui ses parents, Ella et Idan, et ses jeunes frères et sœurs, Adi, Ziv et Gil.

Né et élevé à Beit Alfa, quatrième génération du kibboutz, Dror était actif et sportif. Enfant, il a appris à faire du monocycle et a même participé à des compétitions à l’étranger, selon ses proches. À l’âge de 15 ans, sa famille s’est installée pour deux ans à Lagos, au Nigeria, où il a fréquenté une école internationale.

Il a terminé ses études secondaires en Israël et s’est engagé dans l’armée de l’air israélienne en tant que mécanicien. Après sa démobilisation, il est parti en Inde pendant une longue période. À son retour en Israël, il a adopté Rider, son chien bien-aimé, qui l’a accompagné dans tous ses déplacements à travers le pays. Dror a travaillé pendant plusieurs années comme installateur de panneaux solaires avant de créer sa propre entreprise de conception de décors de festivals et de s’installer au kibboutz Sde Nahum, non loin de sa ville natale.

Rider et lui ont rarement été séparés pendant les six années qu’ils ont passées ensemble. Après la mort de Dror, sa famille a déclaré que le chien était inconsolable.

« Mon Drorik, l’amour de ma vie, tu m’as donné le titre de ‘maman’ pour la première fois », a écrit sa mère, Ella, dans un éloge funèbre.

« Tu m’as fait découvrir un amour que le cœur ne peut pas contenir. Tu m’as appris tant de sentiments et d’émotions contradictoires, la difficulté, la frustration, la joie, la fierté, l’inquiétude sans fin. Et maintenant la douleur de la perte qu’un cœur peine à contenir. Tu m’as donné le titre maudit de  »mère endeuillée. »

« Tu as voyagé à travers le monde tel un électron libre […] Tu as toujours suivi ta propre voie sans te soucier de ce que les autres pensaient », a-t-elle ajouté.

« Partout où tu as été et avec toutes les personnes que tu as rencontrées, tu as toujours su toucher là où ça fait du bien, dire les bonnes choses qui illuminent la journée de quelqu’un. Les enfants, les personnes âgées, les personnes ayant des besoins particuliers – chacun à son propre niveau. »

Le père de Dror, Idan, a écrit dans un éloge funèbre que son fils « a pris le monde d’assaut ».

« Tu savais comment vivre. Tu savais comment profiter de ce qu’il y avait sans en perdre une miette. Tu as répandu la chaleur, l’amour, les opinions, la gentillesse et la générosité partout, comme si tu disposais d’une réserve inépuisable. »

Idan a dit que Dror « a réussi en 30 ans ce que les gens ne parviennent pas à faire en une vie entière ».

« Je voulais que tu fasses des études, que tu apprennes un métier, que tu travailles, que tu progresses, que tu développes une carrière – mais tu as pris une autre direction. Ce n’était pas ça. Pas la norme. Pas ce qui est reconnu, connu et sûr. Tu cherchais l’intérêt et le sens […] Tu aimais les fêtes, tu aimais tes amis, ta vie était une grande fête. »

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.

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