Harvard gèle un partenariat avec une université palestinienne de Cisjordanie

JTA — L’université de Harvard a annoncé la suspension de son partenariat de recherche avec l’université de Birzeit, un établissement d’enseignement supérieur palestinien, suite à des pressions publiques, a rapporté le Harvard Crimson la semaine dernière.

La décision qui a été prise de suspendre les liens avec cette université de Cisjordanie survient alors que les militants pro-palestiniens des campus des États-Unis et du monde entier demandent depuis longtemps à leurs écoles de rompre les liens avec Israël.

En 2022, le comité éditorial du Crimson avait approuvé un boycott d’Israël. Son syndicat d’étudiants diplômés avait fait de même au mois de novembre 2023, peu après le pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre – des milliers de terroristes avaient massacré plus de 1 200 personnes et ils avaient pris 251 otages, déclenchant ainsi la guerre en cours dans la bande de Gaza.

Suite à l’attaque sanglante du 7 octobre, une campagne parallèle à Harvard avait appelé l’université à mettre fin à un partenariat avec Birzeit qui était axé sur la santé publique.

Une campagne qui avait été soutenue par l’ancien président de Harvard, Larry Summers, ainsi que par la représentante républicaine Elise Stefanik, une ancienne élève de Harvard qui a condamné avec véhémence les manifestations pro-palestiniennes et l’antisémitisme qui sévit sur les campus.

La Harvard Jewish Alumni Alliance, l’organisation des anciens élèves juifs de l’institution, a dit que Birzeit était un « soutien du terrorisme », citant des éloges du Hamas faits sur le campus ou le cas d’un journaliste juif israélien qui travaillait pour Haaretz et qui avait été prié de quitter l’école.

Au mois de juillet, le Shin Bet avait déjoué un complot terroriste ourdi par des représentants du conseil étudiant de l’université, où les partisans du Hamas avaient remporté une victoire écrasante en 2022.

Des étudiants palestiniens partisans du groupe terroriste du Hamas lors d’un débat avant les élections au conseil des étudiants de l’université de Birzeit, près de Ramallah, en Cisjordanie, le 17 mai 2022. (Crédit : ABBAS MOMANI / AFP)

L’été dernier, l’école de santé publique de Harvard avait lancé un examen interne du partenariat conclu entre le Centre François-Xavier Bagnoud pour la santé et les droits de l’homme (FXB) et Birzeit, et il avait été décidé d’interrompre le programme.

Le comité d’examen publiera un rapport final dans les semaines à venir.

La décision de Harvard intervient alors que les collèges et les universités du pays – ainsi que leurs étudiants – sont soumis à la surveillance accrue de l’administration Trump s’agissant de la lutte contre l’antisémitisme sur les campus.

Au début du mois, le ministère américain de l’Éducation a envoyé des lettres à 60 universités, dont Harvard, pour les avertir que des enquêtes seraient menées dans le sillage des accusations de haine antijuive au sein de leurs établissements.

Alors que l’institution a interrompu le programme à Birzeit, Harvard devrait renforcer ses liens avec Israël.

Au mois de janvier, dans le cadre de deux accords conclus avec des groupes juifs qui affirmaient que l’école avait favorisé un environnement antisémite, Harvard s’était engagé à s’associer à une université israélienne.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.