Israël reste la « terre du lait et du miel », mais dépend toujours des importations

En 2024, la production de lait a atteint 1,63 milliard de litres – un volume quasi stable par rapport à 2023. Avec 12 125 kilos de lait par vache, Israël conserve son titre de champion du monde en productivité laitière par tête de bétail.

Une performance obtenue malgré une baisse de 1,1 % par rapport à l’année précédente, que le Bureau central des statistiques (CBS) attribue à une baisse marquée du lait issu de brebis (environ 2 % de la production totale), en recul de 13 %.

Ce niveau de performance s’inscrit dans une dynamique de long terme : depuis 2001, le nombre de vaches laitières a progressé de 116 000 à 138 000, même si le nombre de fermes a diminué.

« L’augmentation du nombre de vaches laitières, malgré la diminution du nombre de fermes laitières, s’explique par une hausse de la productivité par unité de production, une amélioration structurelle de l’efficacité et la réforme intervenue dans le secteur », indique le CBS.

La fête de Shavouot donne lieu traditionnellement à un pic de consommation de produits laitiers. En moyenne, le prix du litre de lait pasteurisé était de 7,01 shekels fin 2024, en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente. Le fromage jaune (5,27 shekels les 100g), ou encore le célèbre cottage (6,24 shekels les 250g) restent des incontournables des repas de Shavouot.

Du côté du miel, la récolte de 2024 s’est élevée à 3 800 tonnes, en hausse notable de 8,6 % par rapport à 2023. Mais cette production reste insuffisante pour répondre à la demande nationale : Israël a importé près de 2 900 tonnes de miel en 2024.

Chaque ruche a produit en moyenne 30 kg de miel, pour un total de plus de 125 000 ruches recensées à travers le pays. Le prix moyen du pot de 350g a atteint 20 shekels – une hausse de 2,2 %.

En matière de commerce extérieur, Israël continue d’importer bien plus de produits laitiers qu’il n’en exporte. En 2024, les importations de produits laitiers ont atteint près de 250 millions de dollars, contre environ 17 millions pour les exportations. Les importations de fromages ont atteint à elles seules 107 millions de dollars, tandis que le pays n’en a exporté que pour 9,4 millions.