Khamenei, il ne faut « ni exagérer ni minimiser » l’attaque d’Israël contre l’Iran

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a indiqué dimanche qu’il ne fallait « ni exagérer ni minimiser » les frappes menées par Israël samedi contre des sites militaires en Iran.

« Le mal fait par le régime sioniste ne doit être ni exagéré ni minimisé », a indiqué l’ayatollah Khamenei sur le réseau social X, en dénonçant ce qu’il a appelé « un mauvais calcul » de la part d’Israël, dans sa première réaction à la riposte israélienne.

Pour la première fois, Israël a annoncé publiquement avoir attaqué l’Iran en lançant samedi avant l’aube des frappes aériennes contre des installations de fabrication de missiles balistiques à longue portée dans trois provinces du pays dont la capitale Téhéran.

L’État hébreu a porté un coup qui sera difficile et long à rattraper pour l’Iran, et a rendu des installations énergétiques cruciales vulnérables à de futures attaques en détruisant les batteries de défense aérienne qui les protégeaient, selon de nombreux rapports citant des responsables israéliens, américains et iraniens, ainsi que des images satellite analysées par des experts.

Pourtant, les forces armées iraniennes ont déclaré que seuls des « systèmes radar » avaient été endommagés et ont fait état de quatre officiers tués.

Les responsables et les médias iraniens ont minimisé l’impact de l’attaque, saluant les capacités défensives de l’Iran.

Israël ripostait à une attaque aux missiles de l’Iran le 1er octobre contre son territoire.

L’attaque iranienne visait selon Téhéran à venger la mort le 27 septembre, du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth, et celle le 31 juillet à Téhéran du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans une attaque imputée à Israël.

L’Iran a affirmé son droit à se défendre après les frappes samedi d’Israël, son ennemi juré. Et Israël a menacé l’Iran de lui faire « payer un prix élevé » s’il ripostait.