Israël en guerre - Jour 498

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L’accord inclut la libération d’un Palestinien détenu pour le meurtre d’un chauffeur israélien

Nael Barghouti, 67 ans, qui a passé le plus d’années en détention en Israël, libéré lors de l’accord Shalit puis réincarcéré pour terrorisme, sera expulsé dans le nouvel accord

Le terroriste du Hamas Nael Barghouti brandit le drapeau vert islamique et le drapeau palestinien après son arrivée à Ramallah, en Cisjordanie, après sa libération dans le cadre d'un échange de prisonniers contre la libération de Gilad Shalit, soldat israélien détenu par le Hamas, le 18 octobre 2011 (Crédit :AP/Majdi Mohammed)
Le terroriste du Hamas Nael Barghouti brandit le drapeau vert islamique et le drapeau palestinien après son arrivée à Ramallah, en Cisjordanie, après sa libération dans le cadre d'un échange de prisonniers contre la libération de Gilad Shalit, soldat israélien détenu par le Hamas, le 18 octobre 2011 (Crédit :AP/Majdi Mohammed)

Le détenu palestinien ayant passé le plus de temps dans une prison israélienne, déjà libéré dans le cadre d’un échange d’otages, puis réincarcéré pour avoir repris des activités terroristes, figure parmi les centaines de terroristes palestiniens condamnés qui devraient être libérés dans le cadre du récent accord de cessez-le-feu avec le Hamas.

Nael Barghouti, 67 ans, a passé 44 ans en détention, soit plus que tout autre prisonnier palestinien. Incarcéré en 1978 pour l’assassinat de Mordechai Yekuel, un chauffeur de bus israélien, il avait été libéré en 2011 après 33 ans de prison lors d’un échange précédent. Toutefois, il avait été arrêté à nouveau trois ans plus tard pour avoir violé les conditions de sa libération en reprenant des activités terroristes.

Mordechai Yekuel, 27 ans, chauffeur de bus assurant le transport de travailleurs palestiniens vers Tel Aviv et Ramat Gan, a été assassiné dans son véhicule près de Ramallah.

Barghouti fait partie des 200 prisonniers qui seront expulsés au moment de leur libération.

Israël a spécifié que les Palestiniens condamnés pour avoir tué des Israéliens seraient expulsés de façon permanente dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu de Gaza, et qu’ils ne seraient pas autorisés à retourner chez eux en Cisjordanie.

Considéré comme un haut responsable du groupe terroriste Hamas, Barghouti est l’un des 217 prisonniers listés par le ministère israélien de la Justice, selon l’association des prisonniers palestiniens, qui devront être envoyés à l’étranger.

Son épouse, Iman Barghouti, emprisonnée pendant dix ans pour avoir planifié un attentat-suicide, a déclaré qu’il refuserait sa libération si celle-ci impliquait son exil. « Je suis certaine qu’il refusera », a-t-elle confié à Reuters.

Iman Barghouti, épouse du terroriste Nael Barghouti, tient une affiche avec la photo de son mari alors que les Palestiniens se préparent à recevoir les prisonniers de sécurité libérés pendant le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, dans le village de Kobar, au nord de Ramallah, en Cisjordanie, le 18 janvier 2025. (Crédit : Nasser Nasser/AP)

Selon la Commission palestinienne des affaires des détenus et la Société des prisonniers palestiniens, 10 400 Palestiniens sont actuellement incarcérés dans les prisons israéliennes, sans compter les détenus arrêtés à Gaza au cours des 15 derniers mois de guerre.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par le pogrom perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël. Lors de cette attaque, les terroristes ont assassiné plus de 1 200 personnes, principalement des civils, et enlevé 251 otages qu’ils ont emmenés à Gaza.

Au cours des six premières semaines de la trêve, le Hamas est tenu de libérer 33 des 94 otages encore retenus, comprenant des femmes, des enfants, des hommes de plus de 50 ans ainsi que des malades et des blessés.

En contrepartie, Israël doit relâcher 1 167 prisonniers arrêtés à Gaza pendant la guerre, ainsi que 737 autres originaires de Cisjordanie, de Jérusalem ou de Gaza. Parmi ces détenus figurent des centaines de Palestiniens condamnés pour des attaques terroristes meurtrières contre des Israéliens.

Dimanche, trois premières otages israéliennes ont été libérées en échange de 90 détenus palestiniens. Aucun des prisonniers palestiniens considérés comme les plus dangereux ne figurait dans ce premier échange.

Nael Barghouti partage le même nom de famille que Marwan Barghouti, dirigeant politique palestinien emprisonné et considéré comme le cerveau de la seconde Intifada. Ce parent éloigné purge actuellement cinq peines de prison à perpétuité pour avoir orchestré des meurtres et ne sera pas libéré dans le cadre de cet accord, selon les autorités israéliennes.

Nael Barghouti avait déjà été libéré en 2011, avec 1 026 autres prisonniers palestiniens, dans le cadre de l’échange contre Gilad Shalit, un soldat israélien enlevé par le Hamas lors d’une attaque transfrontalière et retenu pendant cinq ans dans la bande de Gaza.

Des terroristes du Hamas remettent à des membres du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) les otages Doron Steinbrecher (au centre, en pull rose), Emily Damari et Romi Gonen, enlevés lors du massacre du 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, dans le cadre d’un cessez-le-feu et d’un accord entre otages et prisonniers, dans la ville de Gaza, le 19 janvier 2025 (Crédit : Reuters)

Des dizaines de Palestiniens libérés dans le cadre de l’accord Shalit ont été de nouveau arrêtés depuis pour des activités terroristes. Nombre d’Israéliens ont été assassinés depuis, par des terroristes libérés dans le cadre de cet accord. Parmi eux figurait Yahya Sinwar, chef du Hamas à Gaza, qui a orchestré l’invasion et le pogrom du 7 octobre 2023. Sinwar a été éliminé par Israël à Gaza à la fin de l’année dernière.

Après l’enlèvement et l’assassinat de trois adolescents israéliens, Gil-ad Shaer, Eyal Yifrach et Naftali Fraenkel, par une cellule du Hamas en Cisjordanie en 2014, de nombreux prisonniers libérés dans le cadre de l’accord Shalit ont été arrêtés à nouveau.

Nael Barghouti, arrêté lors de ce coup de filet, a ensuite purgé une peine de 30 mois pour appartenance au Hamas. Bien qu’il ait achevé cette peine le 17 décembre 2016, il n’a jamais été libéré.

En 2022, l’armée israélienne a annoncé qu’un tribunal militaire avait rétabli en appel la peine initiale de Barghouti : la réclusion à perpétuité, assortie de 18 années supplémentaires.

Cette décision a été prise après un appel des procureurs militaires, qui ont affirmé que Barghouti avait violé les conditions de sa libération dans le cadre de l’accord Shalit. Ils l’accusaient d’avoir été en possession d’une importante somme d’argent acheminée par un groupe terroriste. L’affaire a également été examinée par la Haute Cour de justice avant qu’une commission d’appel ne conclue que Barghouti avait effectivement enfreint les conditions de sa libération.

91 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre seraient toujours à Gaza, y compris les dépouilles d’au moins 34 otages confirmés morts par Tsahal.

Le groupe terroriste a libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre 2023, et quatre otages ont été libérées avant cela. Huit otages ont été secourus vivants par les troupes, et les dépouilles de 40 otages ont également été retrouvés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014.

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