Israël en guerre - Jour 426
Des alertes à la roquette retentissent à Nahal Oz, à proximité de la frontière de Gaza, avertissant de l’arrivée d’un tir de roquette.
L’armée israélienne confirme avoir mené trois frappes aériennes distinctes contre des terroristes palestiniens à proximité de la ville de Tubas, dans le nord de la Cisjordanie, il y a peu.
Les terroristes représentaient une menace pour les troupes, affirme Tsahal dans un communiqué.
Aucun autre détail n’est fourni.
Selon l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne (AP), Wafa, cinq Palestiniens ont été tués dans la frappe menée contre un véhicule à Tubas, tandis qu’un autre a été grièvement blessé et reçoit des soins médicaux.
Image diffusée par l’armée israélienne le 4 septembre 2024 montrant l’entrée d’un tunnel du Hamas à Rafah, dans le sud de Gaza, où les corps de six otages israéliens ont été retrouvés assassinés. (Crédit : Armée israélienne)
L’armée israélienne a diffusé des images de l’entrée d’un tunnel à Rafah, dans le sud de Gaza, où les otages Hersh Goldberg-Polin, Eden Yerushalmi, Ori Danino, Alex Lobanov, Carmel Gat et Almog Sarusi ont été assassinés par des terroristes du Hamas et retrouvés plus tard par les troupes.
L’entrée du tunnel était située dans une « cour d’enfants », selon l’armée israélienne. Les murs à côté de l’ouverture du tunnel sont décorés de personnages de Disney, et il y a aussi des ours en peluche dans les environs.
Selon l’armée, de nombreux terroristes du Hamas se trouvaient dans les environs. La zone était aussi infestée de nombreux pièges installés par le Hamas.
« C’est un autre exemple de l’utilisation cynique par le Hamas de zones civiles pour des activités terroristes », a ajouté l’armée israélienne.
Le Forum des familles des otages et disparus a appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à retirer son pin’s « ruban jaune », accusant le Premier ministre de feindre son soutien à leur cause tout en se dérobant à son engagement d’obtenir la libération de leurs proches.
« Le pin’s du ruban jaune est porté par toute personne qui souhaite exprimer son soutien sans réserve au retour des otages et sa sympathie pour les familles des otages dont les proches ont été abandonnés au [groupe terroriste palestinien du] Hamas à Gaza depuis 334 jours », a déclaré le forum dans un communiqué.
« Le forum rappelle au Premier ministre que les dirigeants, les personnalités publiques et les citoyens du monde entier portent ce pin’s avec le grand espoir qu’il sera retiré dès que possible, dans l’attente du retour des 101 otages qui ont été abandonnés sous sa garde – les vivants pour leur réhabilitation et les assassinés et les morts pour leur enterrement – et que son port indique un engagement moral intransigeant pour leur retour et pour ne pas les abandonner. »
« Par conséquent, le forum exige que le Premier ministre le retire du revers de son costume et cesse d’utiliser le pin’s comme une illusion de soutien alors qu’en pratique il ne fait pas assez pour leur retour. »
Haaretz a cité une source de la coalition proche du gouvernement qui affirme, sous couvert de l’anonymat, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait décidé il y a plusieurs semaines qu’il ne voulait pas conclure un accord de « trêve contre libération d’otages » en raison de la pression exercée par ses partenaires d’extrême-droite de coalition.
Il a vu dans le couloir stratégique dit de « Philadelphi », qui sépare l’Égypte de la bande de Gaza, une question qu’il pourrait utiliser pour torpiller les pourparlers, a affirmé la source à Haaretz, expliquant que Netanyahu aurait compris que les arguments en faveur du maintien de la présence israélienne dans cette région convaincraient les électeurs modérés de droite.
Le « stratagème de Netanyahu » a fonctionné et les médias se sont fortement focalisés sur la question de savoir si Israël devait rester dans le corridor de Philadelphi, alors que la véritable question est de savoir si le Premier ministre veut libérer les otages ou maintenir sa coalition, a déclaré la source à Haaretz.
Le quotidien révèle que la source n’est pas Yoav Gallant, ce qui indique que le mécontentement à l’égard de Netanyahu au sein de la coalition ne se limite pas seulement au ministre de la Défense.
« Aucun des ministres, même ceux qui savent que Netanyahu est en train de saborder l’accord, ne fera quoi que ce soit. Leur survie politique dépend de la durée de vie du gouvernement, et cette situation va donc perdurer. Netanyahu conduira à une guerre sans fin parce que c’est ce qui est le mieux pour lui », selon la source.
Après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé l’Égypte de ne pas empêcher le groupe terroriste palestinien du Hamas de faire passer des armes par la frontière entre Gaza et l’Égypte lundi soir, les Émirats arabes unis ont publié un communiqué exprimant « leur entière solidarité avec la République arabe d’Égypte face aux allégations et revendications israéliennes concernant le point de passage de Philadelphi, et ont fermement condamné et dénoncé les déclarations offensantes d’Israël à cet égard, qui menacent la stabilité et exacerbent la situation dans la région ».
Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a appelé Israël à « arrêter l’escalade et à ne pas prendre de mesures qui exacerbent la tension et l’instabilité dans la région, soulignant son rejet de toutes les pratiques qui violent les résolutions de la légitimité internationale et menacent d’une nouvelle escalade ».
Le principal collaborateur de Netanyahu et ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, a également tancé l’Égypte, mentionnant nommément le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi lors d’une interview mercredi, et affirmant que Le Caire avait échoué en pratique à sécuriser la frontière, quelles que soient ses intentions.
Lors d’une visite dans le centre de la bande de Gaza mardi, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi, a laissé entendre qu’il soutenait l’accord de « trêve contre libération d’otages » en cours de négociations avec le groupe terroriste palestinien du Hamas, conformément à des propos communiqués par Tsahal.
« Nous ne devons renoncer à aucun des objectifs de la guerre. Tsahal continue de vaincre l’aile armée du Hamas et fait tout son possible pour ramener les otages vivants. Chaque otage que nous ramenons vivant aura encore de nombreuses années à vivre, et chaque terroriste sera finalement éliminé », a-t-il déclaré.
Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que l’armée « tond la pelouse » au cours des opérations de grande envergure en cours contre les groupes terroristes en Cisjordanie, mais qu’il faudrait à terme « arracher les racines ».
« La montée du terrorisme en Judée et Samarie est un problème sur lequel nous devons nous concentrer à chaque instant. Le processus est une attaque pour prévenir le terrorisme. Nous tondons la pelouse, [mais] le moment viendra aussi où nous arracherons les racines, cela devra être fait », a-t-il déclaré à la suite d’une évaluation en Cisjordanie avec des officiers supérieurs de Tsahal.
« La montée [du terrorisme] qui prend la forme de voitures piégées et de tirs partout, sont des choses auxquelles il faut mettre un terme », a poursuivi Gallant.
« Ces groupes terroristes qui se font appeler par toutes sortes de noms, à Nur Shams, à Tulkarem, à Fara, ou à Jénine, ils [les groupes terroristes] doivent être éliminés. Chaque terroriste doit être éliminé, [ou] s’il se rend, il faut l’arrêter », a-t-il ajouté.
Le président Isaac Herzog s’envolera pour la Serbie et l’Albanie le 11 septembre, a déclaré un responsable israélien au Times of Israel.
Il devrait rencontrer le président serbe Aleksandar Vucic, le président albanais Bajram Begaj et le Premier ministre albanais Edi Rama au cours de ce voyage de 24 heures.
Le directeur de la CIA, William Burns, s’est rendu en Serbie le mois dernier et a rencontré son homologue serbe. Les deux hommes ont notamment discuté de la situation d’Israël en matière de sécurité.
L’armée israélienne a diffusé des images montrant la démolition d’un laboratoire de fabrication de bombes dans la ville de Tulkarem, dans le cadre d’une opération antiterroriste en cours dans cette ville de Cisjordanie.
Une autre séquence diffusée par Tsahal montre un engin explosif placé sous une route à Tulkarem et neutralisé par les troupes.
L’armée a également localisé une bombe dissimulée dans un landau dans cette zone.
Au moins cinq roquettes ont été lancées depuis le Liban sur la localité frontalière de Zarit il y a une heure, indique l’armée israélienne.
Aucun blessé n’a été signalé.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu accordera ce soir une conférence de presse en anglais destinée à la presse étrangère en Israël.
Il s’exprimera à 19 heures, heure locale, à Jérusalem. Une source de son bureau a indiqué au Times of Israel que le Premier ministre abordera les pourparlers relatifs aux otages et expliquera en anglais son insistance sur la présence de l’armée israélienne le long du couloir stratégique dit de « Philadelphi », qui sépare l’Égypte de la bande de Gaza.
Les troupes israéliennes ont éliminé plus de 200 terroristes lors d’opérations menées par la 162e division dans le quartier Tel Sultan de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, au cours des dernières semaines, indique l’armée.
Tsahal précise que des dizaines d’armes cachées dans des maisons de ce quartier ont également été localisées.
Lors du ratissage d’un bâtiment, les soldats ont affronté un terroriste armé.
Les troupes ont trouvé dans le sous-sol une cache d’armes et de fournitures utilisées par les terroristes.
Plus de dix lance-roquettes à longue portée ont également été localisés dans les environs de Tel Sultan, ajoute l’armée.
Plus de 40 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
Le Commandement du Front intérieur procède à un changement visuel de ses alertes affichées en direct à la télévision, qui seront, selon lui, « plus rapides, plus accessibles et plus claires » qu’auparavant.
À partir de demain, les alertes seront affichées sur le côté du contenu, au lieu d’être superposées à celui-ci.
La mise à jour permet également d’afficher plus d’emplacements d’alerte à la fois.
Les couleurs des alertes ont également changé, passant d’un orange vif avec un texte blanc à un fond blanc avec un texte noir. Le Commandement du Front intérieur estime que cela facilitera la lecture par des personnes présentant des déficiences visuelles.
Le Commandement du Front intérieur envoie des alertes en cas d’attaques de roquettes, de missiles ou de drones, ainsi que d’infiltrations terroristes, de tremblements de terre, de tsunamis et de fuites de matières toxiques.
Des avions de combat israéliens ont frappé des lance-roquettes du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah à Kounine et Qabrikha, dans le sud du Liban, qui avaient été utilisés lors d’attaques précédentes contre Israël, indique l’armée israélienne.
Tsahal diffuse des images des frappes.
דובר צה"ל:
במהלך היום, מטוסי קרב של חיל האוויר תקפו משגרים של ארגון הטרור חיזבאללה במרחבים כונין וקבריח'א שבדרום לבנון, אשר ביצעו ירי לעבר שטח מדינת ישראל.
בהמשך להתרעות שהופעלו בשעה 13:40 במרחב שתולה, זוהה שיגור בודד שחצה משטח לבנון ונפל בשטח פתוח, אין נפגעים pic.twitter.com/hDnc0eTI95
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) September 4, 2024
Par ailleurs, un projectile lancé depuis le Liban sur la localité frontalière de Shtula il y a une heure a frappé une zone ouverte, précise l’armée.
Aucun blessé n’a été signalé.
Un suspect qui s’est approché de la frontière israélienne depuis la Syrie sur le plateau du Golan plus tôt dans la journée a été blessé par balle par les troupes présentes sur les lieux, indique l’armée israélienne.
Des soldats menant des activités de routine le long de la frontière ont repéré le suspect à proximité de la clôture israélienne et ont tiré des coups de semonce pour qu’il reparte vers la Syrie, précise Tsahal.
Le suspect n’a pas réussi à franchir la clôture, selon l’armée.
Le suspect a été touché par les tirs et transporté dans un hôpital en Israël pour y être soigné, indique une source militaire.
L’armée enquête sur les circonstances de cet incident.
Quelque 65 roquettes ont été tirées depuis le Liban sur la Galilée au cours de l’heure écoulée, indique l’armée israélienne.
Plusieurs roquettes ont touché la ville de Kiryat Shmona, dans le nord du pays, endommageant au moins une maison, selon les autorités locales.
Tsahal précise que certaines roquettes ont également été interceptées et que d’autres ont touché des zones ouvertes.
Le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah revendique ce tir de barrage et affirme avoir pris pour cible des positions militaires israéliennes.
פגיעות ישירות בקריית שמונה, תיעוד: כך נראה המטח האחרון לגליל העליון@guyvaron
צילום: טופ ליין תקשורת https://t.co/cWHGqyZgfh pic.twitter.com/xrm6YELdKb
— החדשות – N12 (@N12News) September 4, 2024
La dernière salve de roquettes tirée depuis le Liban sur Kiryat Shmona a causé des dégâts matériels, selon les autorités.
Le service d’incendie et de secours a indiqué avoir répondu à des signalements d’impacts qui ont déclenché des incendies dans des bâtiments et dans des zones ouvertes à Kiryat Shmona.
La police a également constaté que plusieurs sites avaient été touchés par des roquettes, causant des dégâts mais sans faire de blessés.
Several Fires both in and around the City of Kiryat Shmona in the Upper Galilee Region of Northeastern Israel, resulting from Rocket Impacts and Debris from Interceptions. pic.twitter.com/NPJfA2Kcss
— Alex Kennedy (@therealmindman) September 4, 2024
Le président turc Recep Tayyip Erdogan recevra mercredi à Ankara son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, une visite inédite destinée à sceller la réconciliation entre leurs deux pays, a annoncé mardi la présidence turque.
Cette visite intervient « en réponse » à celle mi-février de M. Erdogan en Egypte, a précisé la présidence dans un communiqué.
Les deux dirigeants avaient acté l’ouverture d’une « nouvelle page » dans les relations entre Ankara et Le Caire, brutalement rompues après l’arrivée au pouvoir de M. Sissi en 2013.
« Les relations turco-égyptiennes seront examinées sous tous leurs aspects et les mesures conjointes possibles dans la période à venir pour développer davantage la coopération seront discutées », indique le bureau de communication de la présidence turque dans un communiqué.
« Outre les relations bilatérales, il y aura un échange sur les questions régionales et mondiales actuelles, en particulier les attaques israéliennes contre Gaza et les territoires palestiniens occupés », ajoute le communiqué.
La destitution par M. Sissi du premier président égyptien démocratiquement élu, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et grand allié de la Turquie, faisait à l’époque jurer au président Erdogan qu’il ne parlerait « jamais » à « quelqu’un comme » M. Sissi.
Mais les relations entre les deux hommes se sont réchauffées depuis près de deux ans, leurs intérêts convergeant désormais sur plusieurs dossier régionaux, dont la guerre à Gaza.
Mi-février au Caire, MM. Sissi et Erdogan ont signé plusieurs accords et plaidé pour une intensification des échanges commerciaux et une coopération diplomatique au Moyen-Orient et en Afrique.
Les échanges commerciaux entre le deux pays n’avaient jamais cessé durant cette décennie de brouille : Ankara est le cinquième partenaire commercial de l’Egypte et Le Caire est le premier partenaire économique de la Turquie en Afrique.
Des dizaines de familles d’otages et leurs soutiens ont manifesté aux abords du quartier-général du parti du Likud à Tel Aviv, appelant le gouvernement à conclure un accord qui permettrait à leurs proches de revenir, et en vie.
Les protestataires ont brandi une large bannière où était écrit : « Le cabinet de la mort tue les otages. Le peuple demande leur retour bien vivants ».
Dans la foule, des affiches à l’effigie des six captifs qui ont été exécutés par le Hamas, la semaine dernière, et attribuant la responsabilité de leur mort au gouvernement, accusé d’avoir accumulé les retard dans la finalisation d’un accord.
כעת מול מצודת זאב – משפחות חטופים ומפגינות ממחאת הנשים קוראים לעסקה: ״קבינט המוות הורג את החטופים. הציבור דורש חיים״ pic.twitter.com/DE3gk3cWwE
— אורי סלע Uri Sela (@uri_sela) September 4, 2024
Un drone qui se dirigeait en Israël depuis l’Est a été abattu par les systèmes de défense antiaérienne dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué l’armée.
Elle a précisé que le drone n’était entré à aucun moment dans l’espace aérien israélien.
Le groupe Résistance islamique en Irak, qui est soutenu par l’Iran, a revendiqué la responsabilité du lancement d’un drone en direction de Haïfa.
Par ailleurs, l’armée de l’air a pilonné un lance-roquette du Hezbollah qui se trouvait à Zibqin, au sud du Liban, et qui avait été utilisé pour attaquer Israël, ont noté les militaires.
Ils ont ajouté que des bâtiments avaient été bombardés à Khiam et à Ayta ash-Shab.
Tsahal a publié des images des frappes.
במהלך הלילה, מטוסי קרב של חיל האוויר תקפו משגר של ארגון הטרור חיזבאללה במרחב זבקין שבדרום לבנון, ממנו בוצעו שיגורים לעבר שטח הארץ. בנוסף, הותקפו מבנים צבאיים של הארגון במרחבים אל-חיאם ועייתא א-שעב שבדרום לבנון>> pic.twitter.com/OU925ygeqy
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) September 4, 2024
Le ministre de la Sécurité nationale d’extrême-droite Itamar ben-Gvir a déclaré qu’il œuvrait en faveur du retrait d’Israël des négociations en cours avec le Hamas, qui portent sur la finalisation d’un accord de cessez-le-feu qui ouvrirait la porte à la remise en liberté des captifs détenus à Gaza.
« Je travaille à mettre fin aux négociations avec le Hamas », a-t-il écrit sur X. « Un pays dont on assassine de sang-froid six otages ne mène pas de négociations avec les meurtriers mais il met un terme aux discussions, il arrête les transferts de carburant et d’électricité et il écrase [l’ennemi] jusqu’à son effondrement ».
« Ces pourparlers continus ne font que les inciter à lancer encore et encore davantage de terrorisme et notamment en Judée-Samarie », a-t-il dit, faisant référence à la Cisjordanie par son nom biblique.
L’armée a lancé un avertissement en direction des leaders politiques israéliens en leur disant que toute expansion de l’opération militaire à Gaza mettait en péril la vie des otages, selon la Treizième chaîne.
La chaîne a cité un haut-responsable militaire qui a affirmé qu’un accord ouvrant la porte à la remise en liberté des otages, en contraste, permettrait à l’armée de mener des opérations plus librement dans la bande, notamment dans des secteurs où les soldats ne sont pas encore allés.
Au début de la semaine, le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, s’est rendu dans le tunnel où les corps sans vie des six otages avaient été découverts ce week-end, à Rafah. Les captifs avaient été exécutés par leurs ravisseurs du Hamas qui, semble-t-il, avaient été informés que les soldats israéliens étaient à l’approche.
La politique mise en place par l’armée a été de ne pas se rendre dans des endroits où des otages étaient susceptibles de se trouver et ce sur la base des renseignements collectés sur le terrain. Les renseignements portant sur le tunnel de Rafah en question n’étaient apparemment pas assez nets pour que les militaires s’en tiennent à l’écart et les hommes qui montaient la garde autour du tunnel les ont alors aperçus, a précisé la chaîne Kann.
Une enquête préliminaire qui a été effectuée par l’armée sur les meurtres des six captifs a établi que les hommes du Hamas qui se tenaient à l’extérieur du tunnel avaient vu les troupes qui se rapprochaient, informant les geôliers de leur présence. Ces derniers ont alors exécuté les otages avant de prendre la fuite.
Les négociateurs de la délégation israélienne ont fait savoir aux pays médiateurs, qui interviennent actuellement dans le cadre des négociations d’un accord avec le Hamas, qu’ils apportaient encore leur soutien à un retrait total de Tsahal du couloir Philadelphi lors de la mise en œuvre de la deuxième phase de l’accord, a fait savoir la chaîne publique Kan. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait affirmé, lundi, que Jérusalem devait conserver une présence militaire dans le couloir pour une durée indéterminée.
Venant confirmer des informations transmises par Haaretz, un diplomate arabe a indiqué au Times of Israel que quelques heures avant la conférence de presse qui a été donnée par Netanyahu, le numéro un du Mossad, David Barnea, s’était précipitamment rendu à Doha pour informer le Premier ministre du Qatar, Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, du positionnement de Jérusalem.
Le bureau de Netanyahu n’a pas démenti ces informations.
Il a annoncé que le cabinet de sécurité n’avait pas encore discuté de la deuxième phase de l’accord.
Les États-Unis avaient indiqué, mardi, qu’Israël avait accepté la dernière proposition qui avait été soumise au pays et qui exige le retrait des soldats israéliens des centres de population majeures qui longent le couloir Philadelphi au cours de la première phase de mise en vigueur de l’accord – qui durera six semaines. Les propos tenus par le porte-parole de l’administration Biden n’ont pas exclu la possibilité d’une présence des troupes israéliennes sur d’autres parties du couloir, non-adjacentes à ces zones densément peuplées qui sont situées sur la frontière qui sépare l’Égypte de Gaza.
Après que le président américain Joe Biden a fait savoir, dimanche, qu’il allait très bientôt présenter une proposition finale aux deux parties – d’ici la fin de la semaine – le reportage diffusé par la chaîne Kan a précisé que Washington prévoyait de soumettre cette proposition avant vendredi.
Dans un communiqué, l’Arabie saoudite a condamné les propos tenus par le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a déclaré avec force que le couloir Philadelphi, qui longe la frontière séparant l’Égypte de la bande de Gaza, représentait une menace sécuritaire. Les Saoudiens ont soutenu l’insistance placée par l’Égypte sur le retrait nécessaire du secteur des soldats israéliens.
Ryad « condamne et dénonce avec vigueur » les propos qui ont pu être tenus par le Premier ministre israélien concernant le couloir, a fait savoir le ministère saoudien des Affaires étrangères qui a accusé l’État juif de se livrer « à des tentatives futiles visant à justifier des violations continues des normes et du droit international ».
Israël affirme que la frontière est rongée par la contrebande d’armes et Netanyahu a affirmé, lundi, que le retrait des troupes de Tsahal du couloir permettrait au Hamas de se réarmer et de faire quitter l’enclave aux otages, qui seraient alors emmenés en Iran ou au Yémen.
L’Égypte, qui avait détruit des milliers d’habitations du côté de sa frontière il y a neuf ans dans le but de mettre en place une zone-tampon avec l’enclave côtière, indique que les trafics ne sont plus un problème, rejetant toute présence israélienne côté Gazaoui.
L’Arabie saoudite a affirmé « sa solidarité et son soutien à l’Égypte », a poursuivi le communiqué.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies est à bout de patience et ses 15 membres vont probablement envisager de prendre des mesures si un cessez-le-feu ne devait pas être négocié rapidement entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, a confié l’envoyé de la Slovénie à l’ONU – le pays qui préside le Conseil pour le mois de septembre.
« Le Conseil ressent une anxiété de plus en forte et s’interroge sur la nécessité d’agir dans un sens ou dans un autre. Soit il y a un cessez-le-feu, soit le Conseil réfléchira à ce qu’il peut faire d’autre pour en obtenir un », a déclaré Samuel Zbogar. « Je suis à peu près certain qu’au mois de septembre, une résolution devra être adoptée d’une manière ou d’une autre, non pas parce que nous le voulons mais parce que je pense que notre patience s’est définitivement épuisée », a-t-il ajouté.
Au mois de juin, le Conseil de sécurité avait adopté la résolution 2735 qui soutenait un plan de cessez-le-feu en trois phases qui avait été présenté par le président américain Joe Biden – et qui ouvrait la porte à la libération des otages détenus par le Hamas. Mais Zbogar a estimé que le Conseil pourrait finalement rejeter cette résolution et chercher un autre moyen d’action, soulignant le fait que « le Conseil a de nombreux outils à sa disposition ».
« Mais pour commencer, je pense que l’un de ces outils serait d’établir clairement que nous devons aller de l’avant en ce qui concerne la résolution 2735 parce qu’au cours des trois derniers mois, le Conseil s’est contenté d’attendre sa mise en œuvre », a-t-il dit.
' fill='%230E4F97'%3E%3Cg id='Group-5' transform='translate(370.000000, 11.000000)'%3E%3Cg id='avatar' transform='translate(6.000000, 4.000000)'%3E%3Ccircle id='Oval' cx='8' cy='4' r='4'%3E%3C/circle%3E%3Cpath d='M7.12864205,10 L8.87135795,10 C11.558649,10 14.0087196,11.5384024 15.1762205,13.958831 L16,15.6666667 L16,15.6666667 L15.3374858,17.5134983 C15.228016,17.8186575 14.9774027,18.051811 14.6651459,18.1389975 L8,20 L8,20 L1.33485405,18.1389975 C1.02259733,18.051811 0.771984007,17.8186575 0.662514216,17.5134983 L0,15.6666667 L0,15.6666667 L0.823779545,13.958831 C1.99128041,11.5384024 4.44135104,10 7.12864205,10 Z' id='Rectangle'%3E%3C/path%3E%3C/g%3E%3C/g%3E%3C/g%3E%3C/g%3E%3C/svg%3E)
