Israël en guerre - Jour 500

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Réactions internationales après la mort de Sinwar

"Israël a le droit d’éliminer la direction et la structure militaire du Hamas", a rappelé Joe Biden

Des soldats de l’armée israélienne transportant le corps de Yahya Sinwar sur une civière, en route vers Israël depuis Gaza, à Rafah, le 17 octobre 2024. (Crédit : Autorisation)
Des soldats de l’armée israélienne transportant le corps de Yahya Sinwar sur une civière, en route vers Israël depuis Gaza, à Rafah, le 17 octobre 2024. (Crédit : Autorisation)

« Une bonne journée pour Israël, les Etats-Unis et le monde », a dit le président américain Joe Biden en commentant la mort du chef du groupe terroriste palestinien du Hamas, Yahya Sinwar dans le quartier Tel Sultan, situé dans la ville de Rafah.

« Peu de temps après les massacres du 7 octobre, j’ai demandé au personnel des opérations spéciales et à nos professionnels du renseignement de travailler côte à côte avec leurs homologues israéliens pour aider à localiser et traquer Sinwar et d’autres dirigeants du Hamas qui se cachaient à Gaza », a déclaré Biden.

« Avec l’aide de nos services de renseignement, l’armée israélienne a poursuivi sans relâche les dirigeants du Hamas, les faisant sortir de leurs cachettes et les forçant à fuir », a-t-il poursuivi.

« Il y a rarement eu une campagne militaire comme celle-ci », a déclaré Biden, soulignant la manière dont le Hamas a opéré à travers des centaines de kilomètres de tunnels, opérant sous et autour des civils souffrants de Gaza. « Aujourd’hui, cependant, cela prouve une fois de plus qu’aucun terroriste, où que ce soit dans le monde, ne peut échapper à la justice, quel que soit le temps que cela prend. »

« Pour mes amis israéliens, c’est sans aucun doute un jour de soulagement et de réminiscence, similaire aux scènes observées à travers les Etats-Unis après que le président Obama a ordonné le raid pour tuer Oussama Ben Laden en 2011. »

« Israël a le droit d’éliminer la direction et la structure militaire du Hamas », a déclaré Biden.

Il a réitéré la conclusion à laquelle il était parvenu en mai, selon laquelle le Hamas n’est plus capable de mener une autre attaque comme celle qu’il a menée le 7 octobre. Cet argument a été utilisé dans le passé pour exhorter Israël à œuvrer pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Biden a indiqué qu’il s’entretiendrait bientôt avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et à d’autres dirigeants israéliens « pour les féliciter, pour discuter de la voie à suivre pour ramener les otages chez leurs familles et pour mettre fin une fois pour toutes à cette guerre qui a causé tant de ravages à des personnes innocentes ».

« Il est désormais possible d’envisager un ‘jour d’après‘ à Gaza sans le Hamas au pouvoir, ainsi qu’un règlement politique offrant un avenir meilleur aux Israéliens comme aux Palestiniens », a affirmé Biden dans un communiqué. « Yahya Sinwar était un obstacle insurmontable à la réalisation de tous ces objectifs. Cet obstacle n’existe plus. Mais il nous reste beaucoup de travail à accomplir. »

La mort du chef du Hamas offre « l’occasion » de « mettre fin » à la guerre à Gaza, a aussi affirmé jeudi Kamala Harris, candidate démocrate à la Maison Blanche.

« Cette guerre doit se terminer de telle sorte qu’Israël soit en sécurité, les otages libérés, que la souffrance à Gaza prenne fin et que le peuple palestinien puisse exercer son droit à la dignité, la sécurité, la liberté et l’autodétermination », a déclaré la vice-présidente américaine depuis Milwaukee, dans l’État américain du Wisconsin.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a eu un entretien téléphonique plus tôt dans la journée avec le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani, a indiqué le bureau de ce dernier.
Le communiqué qatari indique que les deux hommes ont discuté des derniers développements à Gaza. Le communiqué a été publié suite à l’élimination de Sinwar.

Blinken a par ailleurs déclaré que le chef du Hamas avait repoussé à maintes reprises les efforts des médiateurs pour obtenir un accord visant à libérer les otages et à mettre fin à la guerre. Les Etats-Unis redoubleront d’efforts à cette fin dans les prochains jours afin de « tracer une nouvelle voie qui permettra au peuple de Gaza de reconstruire sa vie et de réaliser ses aspirations sans guerre et sans l’emprise brutale du Hamas », a ajouté Blinken dans un communiqué.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a eu une conversation téléphonique avec son homologue américain Lloyd Austin pour discuter de l’élimination par Israël du chef du Hamas, a indiqué le Pentagone. Austin « a exprimé son ferme soutien à la libération immédiate de tous les otages restants et à un cessez-le-feu à Gaza », indique le communiqué américain.

Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, a déclaré aux journalistes que le chef du Hamas « constituait un obstacle majeur à la paix ». « Maintenant que cet obstacle a été levé, le président Biden a hâte de discuter avec le Premier ministre Netanyahu de la manière dont nous pouvons garantir le retour des otages et mettre fin à la guerre », a-t-il souligné.

Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, a publié une longue déclaration saluant la mort de Sinwar, sur le réseau social X : « Une fois de plus, la justice a été rendue par les hommes et les femmes courageux de l’armée israélienne. »

« La vie de Sinwar était l’incarnation du mal et marquée par la haine de tout ce qui est bon dans le monde. Sa mort apporte de l’espoir à tous ceux qui cherchent à vivre dans la liberté, et un soulagement aux Israéliens qu’il a cherché à opprimer », a poursuivi Johnson.

L’orateur républicain a exhorté la Maison Blanche à tirer parti de la mort de Sinwar pour « travailler en tandem avec Israël afin d’appliquer une campagne de pression maximale contre la tête du serpent : l’Iran », qui soutient le Hamas et d’autres groupes terroristes dans la région, notamment le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

« Malgré la condamnation de ses stratégies par l’administration Biden-Harris, le Premier ministre Netanyahu a remporté de multiples victoires décisives pour Israël, de sorte que nous sommes au bord d’un nouveau jour de sécurité et de liberté au Moyen-Orient. Nous ne pouvons pas laisser passer ce moment », a-t-il déclaré.

Le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, démocrate et élu juif le plus haut placé de l’histoire américaine, s’est également félicité de la nouvelle.

« Sinwar a sur les mains le sang d’innombrables innocents en Israël et à Gaza, et le monde est bien meilleur sans lui. Pendant des dizaines d’années, il a poursuivi une voie extrémiste et sans issue de terrorisme ultra-violent et de destruction », a-t-il déclaré dans un communiqué.

« Que sa mort soit un message à tous ceux qui cherchent à terroriser Israël et le peuple juif », a-t-il poursuivi.

« Sinwar, dans ses croyances et ses actions, a causé tant de douleur aux peuples israélien et palestinien ; et je prie pour que son élimination de la scène ouvre une voie pour ramener d’urgence et immédiatement tous les otages – y compris les sept Américains – et négocier une fin des hostilités qui assurera la sécurité du peuple israélien et fournira une aide humanitaire complète et une nouvelle voie à suivre pour le peuple de Gaza. »

Des congressistes démocrates vocalement pro-Israël ont également salué la mort de Sinwar jeudi.

Le sénateur John Fetterman de Pennsylvanie a déclaré sur X : « Je tiens à saluer Israël et à célébrer l’élimination de Yahya Sinwar – une mesure nécessaire pour toute paix future durable. L’élimination du cerveau du massacre du 10 juillet est la définition même de la justice rendue. Mon vote et ma voix pour Israël ne faibliront pas. »

Le représentant Ritchie Torres de New York, qui est également un fervent partisan d’Israël, a écrit dès l’annonce de la très probable mort du chef terroriste que « nous attendons la confirmation officielle du statut du cadavre de Sinwar qui pourrit en enfer, là où il doit être ».

Le membre du Congrès a ensuite publié un message à l’attention des « médias américains », demandant aux organes de presse de ne pas blanchir Sinwar dans leur couverture de sa mort, à la suite de nécrologies sévèrement critiquées d’autres chefs terroristes éliminés.

« S’il vous plaît, ne faites pas l’éloge de Yahya Sinwar comme une ‘figure paternelle’ ou une ‘boussole morale’ ou un ‘orateur charismatique’ ou un égalitariste abrahamique luttant pour ‘l’égalité des musulmans, des Juifs et des Chrétiens’. La soif de sang barbare léguée par Sinwar a été mortelle pour les Israéliens et encore plus pour les Palestiniens. Il est mort comme il a vécu : un monstre », a écrit Torres.

Le chef du Commandement central des Etats-Unis (CENTCOM), le général Michael Kurilla, félicite Israël pour l’élimination de Sinwar, et avertit que « ceux qui choisissent la voie du terrorisme doivent s’attendre à subir le même sort que Sinwar ».

Attirant l’attention sur les otages toujours captifs à Gaza, parmi lesquels se trouvent sept citoyens américains, Kurilla a déclaré que le « soutien du CENTCOM aux forces de défense israéliennes reste inébranlable ».

« Notre engagement à contrer les terroristes dans tout le Moyen-Orient, avec nos alliés et nos partenaires, reste une priorité absolue », a-t-il ajouté.

L’Allemagne a appelé le Hamas à « libérer immédiatement tous les otages et déposer les armes » après la mort de son chef, un « assassin cruel », a réagi jeudi la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

« Sinwar était un assassin cruel et un terroriste qui voulait détruire Israël et son peuple. En tant qu’instigateur de la terreur du 7 octobre, il a causé la mort de milliers de personnes et une souffrance incommensurable à toute une région », a rappelé la cheffe de la diplomatie allemande dans un communiqué, ajoutant que « les souffrances de la population de Gaza doivent enfin cesser ».

« Il semble que le chef militaire [de la branche armée] du Hamas ait été tué et je pense que de ce point de vue, Israël a peut-être agi une légitime défense contre les terroristes du Hamas. J’espère que la disparition du chef du Hamas mènera à un cessez-le-feu à Gaza », a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani.

« Avec la mort de Yahya Sinwar, le principal responsable du massacre du 7 octobre n’existe plus. Je suis convaincue qu’il faut entamer une nouvelle phase : il est temps que tous les otages soient libérés, qu’un cessez-le-feu soit immédiatement proclamé et que la reconstruction de Gaza débute », a dit la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni citée dans un communiqué. « Nous continuerons à soutenir avec détermination tous les efforts allant dans cette direction et pour la reprise d’un processus politique sérieux et crédible qui conduise à la solution de deux États » pour deux peuples, israélien et palestinien, a conclu Meloni.

« Pour ma part, je ne pleurerai pas la mort d’un chef terroriste comme Sinwar, quelqu’un qui était responsable de l’attaque terroriste du 7 octobre, et je suis conscient, comme le gouvernement britannique, que cela a déclenché non seulement le jour le plus sombre et le plus meurtrier pour le peuple juif depuis la Seconde Guerre mondiale, mais aussi depuis plus d’un an de conflit et un niveau intolérable de victimes civiles palestiniennes », a déclaré le secrétaire britannique à la Défense John Healey.

« Le Royaume-Uni ne pleurera pas la mort » du chef du Hamas, « le cerveau de la journée la plus meurtrière de l’histoire juive depuis la Shoah », a déclaré jeudi le Premier ministre Keir Starmer, ajoutant que ses « pensées » allaient « aux familles des victimes » du 7 octobre. Dans un communiqué, le dirigeant travailliste a de nouveau appelé à « la libération de tous les otages, un cessez-le-feu immédiat et une augmentation de l’aide humanitaire » à Gaza, « afin que nous puissions nous acheminer vers une paix durable au Proche-Orient ».

Ses commentaires ont été repris par le chef de l’OTAN, Mark Rutte, qui a déclaré aux journalistes : « S’il est mort, il ne me manquera pas personnellement », notant que « toute âme raisonnable » a condamné le pogrom du 7 octobre.

La France exige la libération de « tous les otages encore retenus par le Hamas », a commenté le président français Emmanuel Macron, dont les récentes sorties ont provoqué de vives tensions avec Jérusalem. « Yahya Sinwar était le principal responsable des attaques terroristes et actes barbares du 7 octobre », a-t-il écrit sur X. « En ce jour, je pense avec émotion aux victimes, dont 48 de nos compatriotes, et à leurs proches. La France exige la libération de tous les otages encore retenus par le Hamas. »

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a estimé que l’élimination de Sinwar était à la fois « un coup fatal porté au Hamas » et « une page qui se tourne et qui doit se tourner dans la guerre de Gaza ». « C’est une page qui doit se tourner pour la région pour son cheminement vers la paix », a-t-il déclaré sur la chaîne française LCI, soulignant que l’occasion était « unique car Yahya Sinwar constituait un obstacle vers la paix ».

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a estimé jeudi que la mort de Sinwar, considéré comme l’architecte du 7 octobre, affaiblissait « significativement » le Hamas. « Sinwar était le leader d’une organisation terroriste, l’organisation terroriste du Hamas », a-t-elle souligné à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.

« Sans aucun doute, sa mort affaiblit significativement le Hamas. »

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