Arrestation de trois Israéliens soupçonnés d’espionnage pour le compte de l’Iran

La police et l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet ont arrêté trois Israéliens soupçonnés d’espionnage au profit de l’Iran, dernier épisode d’une série d’incidents liés à la République islamique.

Les trois hommes, qui n’avaient aucun lien entre eux, ont été arrêtés séparément par la police.

L’un des suspects aurait recueilli des informations sur la future belle-fille du Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont rapporté lundi les médias israéliens, peu après l’annonce par la police de l’arrestation de l’espion présumé.

Dmitri Cohen, un habitant de Haïfa âgé de 28 ans, aurait recueilli des informations sur Amit Yardeni et sa famille plusieurs semaines avant son mariage prévu la semaine dernière avec Avner Netanyahu, qui a depuis été reporté en raison du déclenchement du conflit ouvert avec l’Iran.

Il aurait également espionné d’autres citoyens israéliens, ont déclaré la police et le Shin Bet dans un communiqué, précisant qu’il avait pris des photos des maisons et des environs, qu’il aurait ensuite transmises à son supérieur iranien.

On lui avait promis 500 dollars pour chaque tâche accomplie, et il avait reçu des milliers de dollars en cryptomonnaie depuis son premier contact avec l’agent iranien. Selon la police et le Shin Bet, il utilisait un téléphone séparé pour ses activités d’espionnage.

Avner Netanyahu et sa fiancée Amit Yardeni, sur une photo non datée. (Crédit : Instagram)

Selon les médias israéliens, Cohen se serait notamment intéressé à la future belle-fille du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Amit Yardeni. Elle devait épouser Avner, l’un des fils de Netanyahu, la semaine dernière, mais le mariage a été reporté à la suite du déclenchement de la guerre contre l’Iran.

Cohen a été arrêté le mois dernier par des agents de la police du district côtier, en coopération avec le Shin Bet, avant le lancement de l’Opération « Rising Lion ».

Une plainte a été déposée contre lui lundi matin, ont indiqué la police et le Shin Bet. Les procureurs du bureau du procureur du district de Haïfa devraient l’inculper dans les prochains jours.

Plus tard dans la journée de lundi, la police et le Shin Bet ont annoncé l’arrestation d’un autre espion présumé. Il s’agit d’un résident de Tel Aviv âgé de 27 ans qui avait été interpellé la veille par les forces de l’ordre pour être interrogé.

Le bureau d’un Israélien arrêté soupçonné d’espionnage pour le compte de l’Iran, photographié lors d’une perquisition policière à son domicile le 22 juin 2025. (Crédit : Capture d’écran/Police israélienne)

Lui aussi aurait photographié les domiciles de fonctionnaires et des bases militaires, et tagué des graffitis dans toute la ville à la demande d’un agent iranien, recevant en échange plusieurs milliers de dollars en cryptomonnaie.

Lors d’une perquisition au domicile du suspect dimanche, la brigade anti-fraude de la police du district de Tel Aviv a saisi plusieurs appareils électroniques et ordinateurs qui auraient été utilisés pour communiquer avec l’agent iranien.

Il a été présenté lundi matin devant le tribunal de Tel Aviv, où un juge a prolongé sa détention jusqu’au 26 juin.

La police a également récemment arrêté un jeune homme de 19 ans originaire de la région de Sharon, soupçonné d’espionnage pour le compte de Téhéran, a rapporté Ynet lundi.

Le jeune homme aurait contacté un agent iranien et lui aurait transmis des informations confidentielles pendant la guerre.

L’enquête, menée par le Shin Bet, est en cours. Selon le média, la police n’a pas encore commenté l’arrestation de cet homme dont l’identité n’a pas été révélée.

Au cours des deux dernières années, l’Iran a intensifié ses efforts pour recruter des Israéliens lambda comme espions en échange d’argent.

Dans la plupart des cas, les Israéliens sont recrutés en ligne par des agents iraniens et commencent par accomplir des tâches mineures et anodines qui se transforment progressivement en infractions plus graves, telles que la collecte de renseignements, voire des complots d’assassinat.

Au début de la guerre avec l’Iran, les forces de sécurité ont arrêté deux Israéliens soupçonnés des mêmes faits. Leurs identités n’ont pas été divulguées, l’enquête ayant été placée sous le coup d’une ordonnance de non-publication.

Sur les dizaines de personnes arrêtées et inculpées d’espionnage pour le compte de l’Iran, seules quelques-unes ont été condamnées à ce jour.